ÉDITORIAL

Dossier : La France en 2050Magazine N°603 Mars 2005
Par Gérard de LIGNY (43)
Par Jean-Noël HERMAN (52)

L’assem­blage, dans le présent numéro de La Jaune et la Rouge, de quelques réflex­ions sur l’évo­lu­tion de notre ter­ri­toire dans la pre­mière moitié du XXIe siè­cle ne con­stitue pas une véri­ta­ble étude prospec­tive, même si cer­taines de ces réflex­ions éma­nent de prospec­tivistes chevron­nés. Cet assem­blage nous a paru cepen­dant très instruc­tif, autant par ses dis­so­nances que par ses convergences. 

Pourquoi cette exploration d’un avenir à près de cinquante ans ?

Parce que cet avenir, pas telle­ment loin­tain à cer­tains points de vue, sus­cite une alter­nance d’e­spoirs et d’in­quié­tudes extrêmes, les uns et les autres nour­ris par des infor­ma­tions, des pris­es de posi­tion, qui cherchent à émou­voir plus qu’à départager le prob­a­ble de l’insolite. 

Pourquoi se limiter à 2050 et au territoire français ?

Parce que jusqu’à un tel hori­zon, l’avenir est enrac­iné dans le présent : les rup­tures elles-mêmes y sont en germe. Au-delà les bifur­ca­tions à explor­er seraient innombrables. 

Parce que notre ter­ri­toire, aus­si bien dans ses dimen­sions physiques qu’hu­maines, en dit déjà beau­coup sur la société de demain et que ce choix dis­pense d’ex­plor­er un grand nom­bre de déter­mi­nants pro­pres à d’autres pays. C’est la même rai­son qui nous a empêchés de par­ler per­tinem­ment des départe­ments et ter­ri­toires d’Outre-mer, les esti­mant par ailleurs très sol­idaires de la prospérité de la France métropolitaine. 

Bien évidem­ment, chaque auteur a placé notre petit morceau de planète dans son con­texte mon­di­al et européen, sur lequel Jacques LESOURNE (48) a apporté un éclairage utile. 

Le lecteur remar­quera que la plu­part des arti­cles, soucieux de rester en con­tact avec le réel con­nu et de ne pas s’é­vad­er dans la prophétie inspirée, se polarisent sur les con­séquences prévis­i­bles de nos com­porte­ments présents, ce qui rejoint la préoc­cu­pa­tion actuelle du développe­ment durable. Mais ils se ter­mi­nent presque tou­jours par l’évo­ca­tion de rup­tures rad­i­cales, rompant le cours du long fleuve tran­quille, comme il s’en est pro­duit dans les siè­cles passés. 

D’importantes facettes de l’avenir n’ont pas été traitées :

Telles que l’é­conomie, la san­té, l’én­ergie, l’é­d­u­ca­tion…, et l’u­til­i­sa­tion de l’e­space rur­al, dont la super­fi­cie représente pour­tant 80 % du ter­ri­toire français. Cer­taines de ces lacunes, telles l’én­ergie et la san­té, ont été déjà comblées dans des numéros récents de La Jaune et la Rouge, d’autres, telles que l’e­space rur­al, le seront dans un prochain numéro où une douzaine de pages leur ont été déjà réservées. 

Puisse ce regard sur l’avenir pas­sion­ner les jeunes généra­tions, qui vivront cet avenir dans la force de leur âge. 

N.D.L.R. : la richesse du sujet de ce numéro ayant don­né lieu à une abon­dance de textes dépas­sant la pag­i­na­tion envis­age­able en mars 2005 pour notre revue, une sec­onde livrai­son pour­suiv­ra la présen­ta­tion de ce thème, en principe en mai prochain. Nous remer­cions nos lecteurs de leur patience et nous excu­sons auprès des auteurs prévus dans cette sec­onde par­tie pour le délai apporté à la pub­li­ca­tion de leur article.

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