Écoles et universités analysées aux rayons X

Dossier : ExpressionsMagazine N°646 Juin 2009Par : un sondage exclusif « JR - X.org »

Com­ment choisir un étab­lisse­ment pour com­pléter sa for­ma­tion d’ingénieur ? Les célèbres classe­ments de Shang­hai ou des Mines (voir rap­pels en fin d’article) appor­tent quelques pré­cieuses indi­ca­tions. Mais ils restent spé­cial­isés (recherche pour l’un, man­age­ment pour l’autre), sont fondés sur des critères indi­rects (médailles et pub­li­ca­tions, réus­site pro­fes­sion­nelle) et demeurent out­rageuse­ment éli­tistes : tout le monde n’aspire pas à décrocher un prix Nobel ou à diriger une entre­prise planétaire.
Nous pro­posons ici une approche dif­férente, inspirée de ces fleu­rons de la lit­téra­ture française (de gare) que sont les guides gas­tronomiques et qui par­tent d’un con­stat élé­men­taire : pour juger de façon per­ti­nente de la qual­ité d’un restau­rant, il faut avoir goûté sa cui­sine. Il en va de même en matière de formation.

Enquêteurs et consommateurs

La méthode de la marguerite
Un peu, beau­coup, pas­sion­né­ment, pas du tout. Notre ques­tion­naire pro­po­sait dix ques­tions, à qua­tre répons­es fer­mées, sans pos­si­bil­ité de réponse neu­tre, oblig­eant à pren­dre par­ti. Notées de 1 à 4, les répons­es fer­mées ont été sys­té­ma­tique­ment traduites en note sur 20 pour faciliter l’interprétation. De très nom­breux com­men­taires ouverts font par ailleurs l’objet d’un intéres­sant flo­rilège (page 68).

Les guides gas­tronomiques qui nous ser­vent de mod­èle opèrent en deux étapes. Des enquê­teurs anonymes procè­dent d’abord à une pre­mière analyse. Des ques­tion­naires des­tinés aux lecteurs accom­pa­g­nent ensuite le guide. Répond qui veut. C’est la com­pi­la­tion des don­nées reçues de la part des con­som­ma­teurs qui per­met d’attribuer les récom­pens­es, les fameuses « toques » ou « étoiles » dont sont friands les « connoisseurs ».

Pour notre enquête, une quin­zaine d’anciens élèves des pro­mo­tions 2002 à 2004 ont bien voulu jouer le rôle des enquê­teurs en s’exprimant le plus libre­ment et le plus large­ment pos­si­ble. Nous en avons déduit un ques­tion­naire sim­ple en dix items. Celui-ci a été pro­posé aux anciens des dix dernières pro­mo­tions sor­ties de l’Ecole Poly­tech­nique (1996 à 2005), avec la col­lab­o­ra­tion effi­cace de « polytechnique.org » et la bien­veil­lance atten­tive de leurs caissiers.

En quelques semaines du mois d’avril dernier, nous avons recueil­li 758 répons­es, nom­bre qui démon­tre à lui seul l’intérêt de notre ini­tia­tive. Les répons­es se parta­gent pour moitié entre la France et le reste du monde. Les Etats-Unis représen­tent le tiers des répons­es. Cent huit écoles ou uni­ver­sités sont con­cernées, dont 45 en France, 22 aux Etats-Unis, 41 dans d’autres pays.

Qualité, image et débouchés

La pre­mière par­tie du ques­tion­naire demandait de not­er dix critères de choix d’une for­ma­tion complémentaire.
Nous don­nons ci-dessous la liste des résul­tats. Ils con­fir­ment sur 758 répons­es ce que nous avions obtenu dans l’enquête prélim­i­naire réduite. C’est la qual­ité de la for­ma­tion qui con­stitue le critère prin­ci­pal, devant la notoriété de l’établissement et les débouchés prévis­i­bles de la for­ma­tion. Les critères de juge­ment sont les suiv­ants, avec leur poids respec­tif exprimé en note sur 20 :

LES CRITÈRES DE JUGEMENT
Rang Poids
1 Qual­ité de la for­ma­tion dans la spécialité 16,2
2 Notoriété, image de l’établissement 14,7
3 Débouchés de la formation 14,4
4 Var­iété et flex­i­bil­ité des for­ma­tions possibles 12,5
5 Cul­ture, rencontres 12,1
6 Pra­tique d’une langue étrangère  11,9
7 Con­di­tions financières  10,2
8 Qual­ité de vie sur le campus 9,7
9 Con­di­tions d’acceptation  9,0
10 Réseau d’anciens 8,1


On note peu de dif­férences entre les répons­es con­cer­nant la France ou le reste du monde. En France, un poids un peu plus fort est accordé à la qual­ité de la for­ma­tion et aux débouchés, à l’étranger les rela­tions cul­turelles, la qual­ité de vie sur le cam­pus et, naturelle­ment, la pra­tique d’une langue étrangère pren­nent un peu plus d’importance, sans que le classe­ment en soit modifié.

Une note pondérée

Mais com­ment appli­quer ces critères aux cas pra­tiques des for­ma­tions pro­posées ? C’était l’objet de la deux­ième par­tie de l’enquête. Cha­cun était invité à not­er, selon les mêmes critères, l’impression ressen­tie a pos­te­ri­ori, autrement dit après avoir large­ment tâté de la cui­sine. En pondérant, par le poids que le répon­dant a lui-même accordé au critère con­sid­éré, il est ain­si facile de cal­culer une note d’appréciation de la for­ma­tion suivie.

Deux autres appré­ci­a­tions glob­ales, con­cer­nant l’une l’établissement, l’autre la for­ma­tion, per­me­t­tent de véri­fi­er la cohérence de l’appréciation, voire de la cor­riger légère­ment. En com­pi­lant les dif­férentes répons­es reçues pour un même étab­lisse­ment, il est ain­si pos­si­ble d’attribuer une note à chaque établissement.

Une gamme de récompenses

A ce stade, il serait ten­tant de pro­pos­er un nou­veau « classe­ment », celui des con­som­ma­teurs eux-mêmes. Nous avons préféré nous en tenir à nos mod­èles et con­tin­uer à plagi­er sans ver­gogne les guides gas­tronomiques. Ceux-ci se con­tentent de décern­er aux restau­ra­teurs des étoiles ou des toques. Nous avons décidé d’attribuer, aux écoles et uni­ver­sités, des bicornes.
La règle retenue est la suivante :
• 3 bicornes (note supérieure à 17,5) : un des meilleurs étab­lisse­ments mondiaux
• 2 bicornes (note supérieure à 15,5) : excel­lente for­ma­tion à tous égards
• 1 bicorne (note supérieure à 14) : une très bonne for­ma­tion dans sa spécialité
• pas de bicorne (moins de 14) : étab­lisse­ment sim­ple, mais convenable.

Nous avons lim­ité ce pal­marès à la trentaine d’établissements pour lesquels nous avons reçu au moins 5 répons­es (nous avions pen­sé exiger au moins dix répons­es, mais ceci nous aurait con­duit à élim­in­er quelques noms pres­tigieux). Le pal­marès est le suivant :

LE PALMARÈS
Étab­lisse­ments ayant fait l’objet d’au moins cinq réponses
“3 bicornes” Harvard,Michigan, MIT, Munich (TU)
“2 bicornes” Berke­ley, Cam­bridge, Mon­tréal (Mc Gill), Mon­tréal (EP), Prince­ton, Stan­ford, Stock­holm (KTH)
“1 bicorne” Colum­bia, ENSAE, HEC, Impe­r­i­al Col­lege, Lau­sanne (EPF), Lon­don (School of Eco­nom­ics), Madrid (ETSII), Mines, New-York Uni­ver­si­ty, Oxford, Pét­role et moteurs, Supaéro, Tokyo Uni­ver­si­ty, Télé­coms Paris Tech, Zurich
sans distinction Agro Paris Tech, Eaux et Forêts, ENSTA, Paris VI, Ponts et Chaussées
D’autres écoles ou uni­ver­sités ont reçu entre 2 et 4 répons­es, trop peu pour fig­ur­er au pal­marès, mais assez pour mérit­er d’être citées. Nous avons donc dressé une liste com­plé­men­taire d’une trentaine d’autres étab­lisse­ments, dans laque­lle les degrés de récom­pense doivent être con­sid­érés seule­ment comme des « bicornes potentiels »
LISTE COMPLEMENTAIRE
“3 bicornes” Cal­tech, Chica­go, Cor­nell, INSEAD
“2 bicornes” Aachen(RTWH),Delft, ENS (Ulm),ENSHEEIT, Geor­gia, Milan (Politec­ni­co), Paris IV (Sor­bonne), Pom­peu Fab­ra (Barcelone), Sci­ences Po, Scripps, Southamp­ton, Sup­elec, UCLA
“1 bicorne” Greno­ble 1, New South Wales, Paris VII, Stuttgart, Tsinghua
sans distinction Col­lège des ingénieurs, Singapour
Enfin, bon nom­bre ne recueil­lent qu’une seule réponse, dont on peut crain­dre qu’elle ne traduise une réac­tion exagérée, en bien ou en mal.
Citons cepen­dant par­mi les très bonnes appré­ci­a­tions : British Colum­bia, Chalmers, Darm­stadt (TU), ENS-EHESS, ENS Lyon, Paris 11, Yale.
Et, par­mi les moyennes : Carnegie Mel­lon, Col­lege of Europe, Kyoto Uni­ver­si­ty, etc.
Deux bicornes et demi

Dans un classe­ment établi par des poly­tech­ni­ciens, il ne serait pas décent de faire fig­ur­er l’Ecole poly­tech­nique, d’autant que l’appréciation demandée por­tait sur les enseigne­ments complémentaires.
Il se trou­ve cepen­dant qu’une ving­taine d’anciens, ayant suivi l’enseignement de l’Ecole (Mas­ter ou thèse) ont bien voulu répondre.
L’X aurait donc décroché facile­ment les deux bicornes, mais pas tout à fait le troisième, avec des notes fort hon­or­ables con­cer­nant la notoriété, la qual­ité de la for­ma­tion et la vie culturelle.

Quelques podi­ums
Qual­ité supérieure : Har­vard, MIT, Prince­ton, Stan­ford, Zurich
Image et notoriété (note max­i­male décernée à l’unanimité) : Berke­ley, Cam­bridge, Har­vard, Prince­ton et Zurich.
Meilleurs débouchés : ENSAE, Michi­gan, Mines, Munich
Belles ren­con­tres cul­turelles : Madrid, Michi­gan, Munich, Stockholm
Les meilleures con­di­tions finan­cières : Mon­tréal (EP), MIT, Prince­ton, Tokyo
… et les pires : Har­vard, Impe­r­i­al col­lege, Lon­don school of eco­nom­ics, New-York university.
Les plus beaux réseaux d’anciens : Har­vard, HEC, Mines, Stanford.


Il est dif­fi­cile d’aller beau­coup plus loin dans le cadre d’un sim­ple arti­cle. Nous tenons les résul­tats com­plets à la dis­po­si­tion de qui voudrait établir un véri­ta­ble guide à l’attention des jeunes encore à l’école. Et, pourquoi ne pas éten­dre notre méthode d’investigation, extrême­ment sim­ple, à nos parte­naires de Paris Tech et dress­er ain­si un véri­ta­ble « classe­ment de Paris » fondé sur la meilleure appré­ci­a­tion pos­si­ble, celle de ceux qui vien­nent de pass­er par là ?

Florilège

De très nom­breux com­men­taires libres accom­pa­g­naient les réponses.
En voici quelques extraits.

Déclarations d’amour

“J’ai adoré !” (Uni­ver­si­ty of Michi­gan). “Mon seul regret, avoir à quit­ter Munich” (Tech­nisch Uni­ver­sität Müchen). “I loved Stan­ford. Prob­a­bly one of the best year in my life” (Stan­ford). “Vrai­ment une expéri­ence unique” (Har­vard). “Le MIT a changé ma vie” (MIT). “Une for­ma­tion agréable dans le cadre extra­or­di­naire d’un vil­lage aux allures d’Harry Pot­ter” (Cam­bridge). “L’Ecole poly­tech­nique de Lau­sanne est vrai­ment une insti­tu­tion excep­tion­nelle” (Lau­sanne).

Culture avant tout

“Avant tout, une ouver­ture cul­turelle” (Indi­an Insti­tute of Tech­nol­o­gy). “Je recom­mande vive­ment cette voie : cos­mopolitisme, richesse cul­turelle incroy­able” (Madrid). “Une expéri­ence humaine et pro­fes­sion­nelle très riche” (EP Mon­tréal). “Vivre une expéri­ence cul­turelle… et ren­con­tr­er des filles” (KTH Stockholm).

Avec par­fois quelques réserves :
“Il y avait beau­coup trop de français et de poly­tech­ni­ciens” (Stan­ford). “J’ai suivi une forme de « loisirs studieux »” (Paris 1 Sor­bonne). “Ici, on par­le le Singlish, une ver­sion petit nègre de l’anglais” (Nation­al Uni­ver­si­ty of Sin­ga­pore). “La seule valeur de ma for­ma­tion au Japon sera la maîtrise du japon­ais” (Uni­ver­sité de Tokyo).

Des formations de qualité

“La qual­ité des enseigne­ments de Paris VI n’est pas une légende” (Paris VI). “Les néer­landais font les choses bien” (Lei­den Uni­ver­si­ty). “Des pro­fesseurs d’une qual­ité excep­tion­nelle” (ENS Cachan). “La for­ma­tion est d’une très grande qual­ité” (John Hop­kins). “Pour une thèse en math­é­ma­tiques théoriques, le choix est excel­lent” (Uni­ver­sité de Greno­ble). “J’ai fait le seul choix pour suiv­re une for­ma­tion de recherche en astro­physique en France” (Uni­ver­sité Pierre et Marie Curie). “J’ai suivi un mas­tère spé­cial­isé en for­ma­tion inno­vante. J’en suis extrême­ment sat­is­fait” (INSA de Strasbourg).

Mais, pas toujours :
“Qual­ité assez médiocre en com­para­i­son de l’X” (ENSTA). “Ecole déce­vante après l’X” (Ponts et Chaussées). “Le niveau académique en mas­ter est une blague” (Uni­ver­sité de Tokyo). “Approche sys­té­ma­tique­ment sco­laire, de quoi écoeur­er des études à tout jamais” (ENSAE). “Je me suis vu forcer de refaire des cours que j’avais suiv­is à l’X” (Lon­don School of Eco­nom­ics). “Le niveau sco­laire du mas­ter est très bas” (Berke­ley).

La belle image

“La répu­ta­tion du MIT est absol­u­ment incroy­able” (MIT). “Le « mas­ter of sci­ences » en génie civ­il de Berke­ley est classé pre­mier aux Etats-Unis” (Berke­ley). “La notoriété d’Aachen est très forte dans le monde auto­mo­bile” (RWTH Aachen).

Avec des lacunes :
“L’établissement est bien posi­tion­né dans les classe­ments mais le diplôme ne con­fère aucun avan­tage à son déten­teur” (Sin­gapour). “La notoriété des étab­lisse­ments français est dérisoire… à l’exception peut-être de la Sor­bonne” (ENST). “Le prob­lème majeur est le manque de notoriété dans les entre­pris­es” (KTH Stock­holm). “Bien que mon mas­ter porte un nom au car­ac­tère tapageur (Engi­neer­ing man­age­ment sys­tems), il ne per­met pas de trou­ver un emploi (Colum­bia University).”

Vivre au loin

“Il faut avoir la volon­té d’aller vivre loin, le cur­sus clas­sique est trop fran­co-français” (Uni­ver­si­ty of Sid­ney). “L’Australie est une des­ti­na­tion peu courante et le réseau d’anciens est basé essen­tielle­ment là-bas” (Uni­ver­si­ty of New South Wales). “L’intérêt de la for­ma­tion est entière­ment dans la local­i­sa­tion” (Impe­r­i­al Col­lege London).
“Le cam­pus est excep­tion­nel” (Stan­ford).
“Le cam­pus est laid et il vaut mieux vivre ailleurs” (MIT).

Pas besoin, d’ailleurs, d’aller très loin :
“J’ai décou­vert l’Université française et ses prob­lé­ma­tiques spé­ci­fiques, grèves et autres” (Paris Sorbonne).

Des liens avec l’entreprise

“Voilà une for­ma­tion qui pré­pare extra­or­di­naire­ment bien à la « vraie vie » en entre­prise” (HEC). “Très bons liens avec l’entreprise” (ENSTA). “Une façon de réc­on­cili­er l’approche prag­ma­tique à l’anglo-saxonne et l’approche théorique française” (INSEAD).

Avec réserves :
“L’école est beau­coup trop tournée vers les fonc­tion­naires” (Eaux et Forêts). “La for­ma­tion est trop général­iste pour une « spé­cial­i­sa­tion » “(Mines).

Des problèmes de sous

“Les finance­ments en PhD sont réservés aux étu­di­ants anglais. Je trou­ve cette sit­u­a­tion lam­en­ta­ble” (Oxford). “Il est pos­si­ble de tra­vailler par­al­lèle­ment à la for­ma­tion” (Lon­don School of Finances). “Avant d’obtenir un finance­ment (dit RA ou TA), les frais de sco­lar­ité sont exor­bi­tants, mais après, ils sont gra­tu­its et on est payé, avec un salaire plus que con­ven­able” (Stan­ford), oui, mais… “obtenir un finance­ment sur place (type RA ou TA) est très dif­fi­cile ce qui implique de tout pay­er soi-même. Pas évi­dent…” (Stan­ford)

Quelques regrets

“Dom­mage que les mas­ters des uni­ver­sités anglais­es ne soient pas recon­nus en tant qu’école d’application” (Impe­r­i­al Col­lege Lon­don). “La qual­ité des for­ma­tions au Japon dépend des pro­fesseurs en charge et non de l’Université” (Tokyo). “La charge de tra­vail à Berke­ley est vrai­ment écras­ante” (Berke­ley). “Les entre­pris­es français­es ne recon­nais­sent pas cer­taines for­ma­tions com­plé­men­taires” (Madrid).

Et, pour finir avec humour :
Encore un sondage qui n’était pas fait pour moi (Gen­darmerie).
Finale­ment, les seules choses que j’ai appris­es vien­nent de la pré­pa (Uni­ver­sité Paris VI).

Le classement de Shanghai

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Le classe­ment de Shang­hai, lancé en 2003, est un classe­ment des prin­ci­pales uni­ver­sités mon­di­ales, établi par des chercheurs de l’Université Jiao-Tong. Nian Cai Liu, pro­fesseur de cette uni­ver­sité, auteur de ce classe­ment, est par­ti unique­ment de « don­nées objec­tives facile­ment acces­si­bles » : il a con­sid­éré que la qual­ité péd­a­gogique ne pou­vait don­ner lieu à des résul­tats objec­tifs et il n’a donc pris que les critères habituels en matière de recherche qui mesurent autant la taille que la qualité.
Les critères et leurs poids respec­tifs sont les suiv­ants : nom­bre de prix Nobel et de médailles Fields par­mi les anciens élèves (10 %) ; nom­bre de prix Nobel et de médailles Fields par­mi les chercheurs (20 %) ; nom­bre de chercheurs les plus cités dans leurs dis­ci­plines (20 %) ; arti­cles pub­liés dans Nature et Sci­ence (20 %) ; arti­cles indexés dans Sci­ence cita­tion index et dans Arts & human­i­ties cita­tion index (20 %) ; per­for­mance académique au regard de la taille de l’institution (10 %), cette per­for­mance étant le résul­tat obtenu à par­tir des cinq critères précé­dents, divisé par le nom­bre de chercheurs. Rap­pelons que les médailles Fields, d’origine cana­di­enne, récom­pensent des travaux en mathématiques.
En 2009, le classe­ment, jusqu’ici unique, a été divisé en cinq caté­gories. Deux d’entre elles peu­vent intéress­er plus par­ti­c­ulière­ment les jeunes poly­tech­ni­ciens : « Sci­ences naturelles et math­é­ma­tiques » (Paris XI se classe en 24e posi­tion) et « Sci­ences de l’ingénieur et infor­ma­tique » (le pre­mier étab­lisse­ment européen, l’Imperial Col­lege de Lon­dres est 27e et l’Université de Bor­deaux I arrive à la 51e place).
Source : Le classe­ment de Sang­haï 2009
Sci­ences naturelles et mathématiques Sci­ences de l‘ingénieur et informatique
1 Harvard 1 MIT
2 Berkeley 2 Stanford
3 Princeton 3 Uni­ver­si­ty of Illinois
4 Cam­bridge (UK) 4 Uni­ver­si­ty of Michigan
5 Cal­i­for­nia Insti­tute of Technology 5 Berkeley

Le classement des Mines

Le classe­ment des Mines, lancé en réac­tion au classe­ment de Shang­hai, se pro­pose de met­tre l’accent sur les per­for­mances des for­ma­tions délivrées dans les étab­lisse­ments d’enseignement supérieur, plutôt que sur les per­for­mances de recherche de ces établissements.Le critère, « unique, sim­ple, non déclaratif et véri­fi­able », selon l’expression de ses auteurs, est le nom­bre d’anciens élèves occu­pant, dans une des cinq cents plus grandes entre­pris­es inter­na­tionales, le poste de « numéro un exé­cu­tif » (en France, le PDG, le Prési­dent du Con­seil d’administration ou le Gérant, selon le type d’entreprise).
Ce classe­ment utilise les élé­ments du classe­ment « For­tune Glob­al 500 » établi par le mag­a­zine For­tune à par­tir du chiffre d’affaires pub­lié par les entre­pris­es mondiales. 
Source : Le classe­ment de Mines 2008
Classe­ment des étab­lisse­ments d’en­seigne­ment supérieur
1 Tokyo Uni­ver­si­ty (Japon) 6 Wase­da (Japon)
2 Harvard 7 HEC (France)
3 Stanford 8 Kyoto University
4 Keio Uni­ver­si­ty (Japon) 9 Oxford
5 Uni­ver­si­ty of Pennsylvania 10 ENA (France)

2 Commentaires

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MILLERrépondre
8 juillet 2009 à 18 h 24 min

L’U­ni­ver­sité Paris-Sud sous plusieurs noms
Mal­gré sa notoriété, l’U­ni­ver­sité Paris-Sud appa­raît dans qua­tre lignes dif­férentes de votre tableau des résul­tats de l’en­quête, par­fois sous des noms dif­férents (Paris XI, Orsay). Il est éton­nant que vous n’ayez pas “su les regrouper” (mécon­nais­sance de l’U­ni­ver­sité française ?). 

F.X. MARTINrépondre
26 novembre 2009 à 10 h 33 min

Qual­ité du réseau d’an­cien
Les appré­ci­a­tions venant d’une seule per­son­ne sont vrai­ment peu fiables. Par exem­ple pour la qual­ité du réseau d’an­ciens : Paris 7, Col­orado School of Mines et Col­lege of Europe sont mieux classés que Stan­ford ou Har­vard ! PS. Dans le tableau excel, cor­riger l’orthographe de Stanford.

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