Devenir membre d’un comex

Devenir membre d’un comex : changements, objectifs et réalité

Dossier : Vie de l'associationMagazine N°795 Mai 2024

Le 18 mars 2024, l’AX, sur impul­sion de diplô­més de l’Exe­cu­tive Mas­ter, a pro­po­sé une soi­rée au for­mat inédit, avec un repas ras­sem­blant membres de comi­tés exé­cu­tifs (comex) ou d’instances de niveau équi­valent, avec des diplô­més inté­res­sés par une entrée dans un comex.

Une table ronde, ani­mée par Arnaud Pichard (E20), a per­mis de confron­ter les expé­riences de Jeanne Lemoine (pré­si­dente du groupe Lemoine), Flo­rence Lust­man (X80, pré­si­dente de France Assu­reurs), Phi­lippe Garel­li (X80, pré­sident d’Altawest) et Chris­tophe Salo­mon (X94, vice-pré­sident exé­cu­tif chez Thales). Avec des par­cours pro­fes­sion­nels impres­sion­nants et variés, et pour­tant des points de vue assez convergents.

Intégrer un comex, c’est intégrer une équipe

En réa­li­té, il serait erro­né de consi­dé­rer un comex comme l’aboutissement de sa car­rière. Mieux vaut s’y pré­pa­rer, en avoir envie et com­prendre que l’on va entrer dans une équipe, ce qui requiert loyau­té et adhé­sion aux valeurs de l’entreprise. La réus­site du comex sera celle du « patron » ; il faut savoir s’effacer et contri­buer en culti­vant ses talents : à cet égard, des com­pé­tences en « tech­no­lo­gies de l’infor­mation » seront un atout, d’autant plus qu’elles sont moins par­ta­gées. L’équilibre entre un cer­tain effa­ce­ment de l’individuel au pro­fit du col­lec­tif et la capa­ci­té à faire pas­ser ses idées est déli­cat ; il faut y veiller en per­ma­nence, par un esprit d’équipe et de compromis.

Un équi­libre aus­si quand on recrute un nou­veau membre, dont la légi­ti­mi­té sera celle de la fonc­tion exé­cu­tive qu’il va exer­cer, sachant qu’un comex est consti­tué de membres recru­tés à la fois en interne ou à l’extérieur. Et c’est le comex qui va recru­ter les futurs membres, sous l’impulsion de son président.

Choisir son président

Il est donc conseillé au can­di­dat de connaître ses forces et ses fai­blesses, d’oser prendre des risques, de ne pas cher­cher le pou­voir, de choi­sir son pré­sident (sic) et d’avoir déjà fait un « pas de côté » (re sic). Et d’identifier les situa­tions qui peuvent ame­ner à un échec et qui se résument en déloyau­té et non-atteinte des résul­tats, notam­ment financiers.

Un tableau peut-être idyl­lique, comme l’ont sou­li­gné les inter­ven­tions des diplô­més, abon­dam­ment débat­tues au cours du repas, chaque table étant pré­si­dée et ani­mée par un de nos VIP. Outre les inter­ve­nants à la table ronde et pour la conclu­sion, l’AX remer­cie : Cécile Sel­lier (X87, direc­trice de l’ingénierie et de l’expertise de la Direc­tion géné­rale de l’armement), Élo­die Pot­de­vin (E19, direc­trice géné­rale chez Her­mès pôles Acces­soire et CVC), Yves Demay (X77, ancien direc­teur géné­ral de l’École poly­tech­­nique), Marc Mor­tu­reux (X80, direc­teur géné­ral de Pla­te­forme, filière auto­mo­bile et mobi­li­tés), Ber­nard Fon­ta­na (X81, pré­sident du direc­toire et CEO de Fra­ma­tome), Didier Fou­ge­ron (E19, direc­teur géné­ral d’Experis France), Raphaël Dou­tre­bente (E18, direc­teur géné­ral d’Euro­porte).

« Il est donc conseillé au candidat de connaître ses forces et ses faiblesses. »

À l’issue du repas, Laurent Gio­va­chi­ni (X80, direc­teur géné­ral adjoint de Sopra Ste­ria) et Her­vé Guillou (X73, ancien pré­sident-direc­teur géné­ral de Naval Group) ont rap­pe­lé qu’être dans un comex n’est pas une fin en soi, que les situa­tions dif­fèrent selon la taille et le contexte de l’entreprise, en par­ti­cu­lier pour l’international, que tout n’est pas for­cé­ment harmo­nieux, notam­ment lorsqu’il faut convaincre des res­pon­sables construits dif­fé­rem­ment et se mon­trer soli­daire de déci­sions aux­quelles on n’adhère pas, qu’il faut tra­vailler ses points forts et exer­cer une acti­vi­té où l’on peut faire la dif­fé­rence. À plu­sieurs reprises, l’apport des femmes a été sou­li­gné, en rap­pe­lant que la loi Rixain a fixé des objec­tifs en matière de fémi­ni­sa­tion des ins­tances dirigeantes.

En conclu­sion : « Choi­sis­sez votre patron ! Si on n’est pas heu­reux dans son tra­vail, on n’est pas bon ! » 

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