Des ingénieurs au service de la défense et de la transformation du pays

Dossier : Les 50 ans du Corps de l'armementMagazine N°734 Avril 2018
Par Laurent GIOVACHINI (80)

Un seul mot pour ce dossier : le suc­cès. Le suc­cès d’une fusion bien réussie qui a per­mis aux ingénieurs de l’arme­ment de don­ner à la France une place de pre­mier plan dans le domaine de la défense, en sachant pilot­er des pro­grammes com­plex­es à fort con­tenu technique. 

Les 50 ans du corps des ingénieurs de l’armement sont l’occasion de con­stater une réus­site, celle d’abord de la fusion des six corps d’ingénieurs dont il est issu, et dont les mem­bres ont réus­si à acquérir une iden­tité dont ils peu­vent être fiers, tout en con­sol­i­dant des com­pé­tences dans un vaste champ technique. 

La mis­sion qu’ils con­duisent avec la DGA : équiper les forces, et ses corol­laires : anticiper l’avenir, con­stru­ire une base indus­trielle et tech­nologique de défense, soutenir les expor­ta­tions, a con­tribué à don­ner à la France une place de pre­mier plan dans le domaine de la défense. 

“ Donner à la France une place de premier plan dans le domaine de la défense ”

Ils œuvrent égale­ment dans bien d’autres secteurs de l’administration ou de l’industrie, et les pages qui suiv­ent s’en font l’écho. J’ai souhaité insis­ter dans ce numéro sur l’ouverture au monde de l’industrie de défense française, dans laque­lle les ingénieurs de l’armement ont une bonne part. 

Par­mi les grands corps recru­tant à l’École poly­tech­nique, le corps des ingénieurs de l’armement – le seul à statut mil­i­taire – est aus­si sans doute celui qui est resté le plus proche du rôle de l’ingénieur : même si le méti­er s’est déplacé de la maîtrise d’œuvre vers la maîtrise d’ouvrage, il doit pilot­er directe­ment des grands pro­grammes com­plex­es à forte pro­fondeur tech­nique, répon­dre à des besoins par­ti­c­ulière­ment exigeants, et bien con­naître l’industrie et ses enjeux. 

Alors que la loi de pro­gram­ma­tion mil­i­taire pour 2019–2025 vient d’ouvrir des per­spec­tives plus pos­i­tives pour les équipements de défense, il appar­tien­dra à ces ingénieurs de garan­tir le meilleur retour sur investisse­ment, en ter­mes de capac­ités mil­i­taires, de chaque euro qui sera investi en plus pour nos armées. 

Les besoins ne man­quent pas pour l’avenir, à cause de la men­ace bien sûr, et aus­si par la dynamique d’innovation tech­nologique et par l’impératif de coopéra­tion. Le corps de l’armement devrait y répon­dre en pro­posant davan­tage de postes dans les prochaines années, ce qui le ferait devenir le pre­mier recru­teur de polytechniciens. 

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