Concilier urbanisme et mobilité grâce à l’innovation : utopie ou réalité ?

Dossier : Urbanisme et mobilitéMagazine N°738 Octobre 2018
Par Yves ROUGIER (86)

Les évo­lu­tions de nos sociétés ont atteint en ce début de siè­cle une sit­u­a­tion hyper­sta­tique due à la con­cen­tra­tion des pop­u­la­tions au sein de métrop­o­les de plus en plus impor­tantes où les trans­ports col­lec­tifs atteignent leurs lim­ites et ne dis­posent plus de fonci­er facile­ment disponible pour dévelop­per de nou­veaux ser­vices alors même que les routes et rues sont déjà sat­urées et doivent inté­gr­er les nou­velles mobil­ités indi­vidu­elles et demain devront s’adapter au partage des voiries pour les véhicules autonomes. 

Les évo­lu­tions de nos sociétés ont atteint en ce début de siè­cle une sit­u­a­tion hyper­sta­tique due à la con­cen­tra­tion des pop­u­la­tions au sein de métrop­o­les de plus en plus impor­tantes où les trans­ports col­lec­tifs atteignent leurs lim­ites et ne dis­posent plus de fonci­er facile­ment disponible pour dévelop­per de nou­veaux ser­vices alors même que les routes et rues sont déjà sat­urées et doivent inté­gr­er les nou­velles mobil­ités indi­vidu­elles et demain devront s’adapter au partage des voiries pour les véhicules autonomes. 

Si l’histoire nous apprend que l’utilisation de l’espace s’est tou­jours faite en rela­tion avec les moyens de déplace­ments prin­ci­paux, le siè­cle à venir va devoir résoudre la quad­ra­ture du cer­cle résul­tant d’une crois­sance urbaine con­tin­ue, de la pres­sion forte sur les émis­sions de GES dues aux trans­ports, d’une ten­dance ancrée à accentuer le partage des voiries urbaines au prof­it des modes doux et de la sen­si­bil­ité accrue des citadins sur les con­di­tions de leurs déplace­ments quotidiens. 

Dans ce con­texte, l’avènement des véhicules autonomes est présen­té par cer­tains acteurs comme la solu­tion uni­verselle à tous les prob­lèmes. Certes ces véhicules sem­blent promet­teurs pour traiter cer­taines dif­fi­cultés actuelles telle la desserte des zones éloignées urbaines ou péri­ur­baines ou l’augmentation du taux d’occupation des véhicules et donc la réduc­tion de leur nom­bre. Cepen­dant, il reste encore bien des dif­fi­cultés à traiter, au-delà de celles liées à la mat­u­ra­tion des tech­nolo­gies, pour pass­er du rêve à la réal­ité et pour éviter que cette oppor­tu­nité ne débouche sur un échec. Par­mi celles-ci, je cit­erai la ques­tion du mod­èle économique pour financer l’ensemble des acteurs, les choix poli­tiques pour inté­gr­er les nou­veaux ser­vices de trans­ports à une solu­tion glob­ale de mobil­ité, les con­traintes juridiques ou le tra­vail soci­ologique pour finir de couper le lien affec­tif encore très fort entre les citoyens et leurs véhicules per­son­nels. De plus, la France et l’Europe sont dans ce domaine en retard face à des acteurs améri­cains ou chi­nois dont les ambi­tions claire­ment affichées mon­trent que cette bataille économique est déjà en train de se jouer et qu’à défaut d’une réac­tion rapi­de et mas­sive elle sera rapi­de­ment perdue. 

Dévelop­per les villes de demain en inté­grant les nou­veaux sys­tèmes et ser­vices de trans­port dans le respect des objec­tifs envi­ron­nemen­taux, socié­taux et san­i­taires européens est une des mis­sions des pou­voirs publics. À cet effet, les sujets de réflex­ions et d’actions ne man­quent pas. 

Poster un commentaire