Comment nourrir neuf milliards de personnes en 2050

Dossier : Agriculture et environnementMagazine N°657 Septembre 2010
Par Marc DUFUMIER

REPÈRES

REPÈRES
Nous sommes déjà plus de 6,8 mil­liards d’hu­mains sur la planète et nous serons prob­a­ble­ment plus de 9 mil­liards en 2050. L’émer­gence de nou­velles class­es moyennes dans cer­tains ” pays émer­gents ” d’Asie et d’Amérique latine et la hausse de leur pou­voir d’achat se man­i­fes­tent d’ores et déjà par de pro­fondes trans­for­ma­tions dans les modes de con­som­ma­tion ali­men­taire, avec une part crois­sante de pro­duits ani­maux. Il est à prévoir une aug­men­ta­tion encore plus rapi­de de la demande en pro­duits végé­taux puisque 3 à 10 calo­ries végé­tales sont néces­saires pour pro­duire une calo­rie ani­male. Il faut donc raisonnable­ment envis­ager un dou­ble­ment en quar­ante ans des pro­duc­tions mon­di­ales de grains, tuber­cules et autres pro­duits amy­lacés (bananes plan­tain, fruits à pain, etc.), pour espér­er sat­is­faire la demande crois­sante en ali­ments de plus en plus divers.

La faim et la mal­nu­tri­tion dont sont vic­times plus d’un mil­liard de per­son­nes ne trou­vent pas leur orig­ine dans une quel­conque insuff­i­sance de pro­duc­tion ali­men­taire à l’échelle mon­di­ale. Elles résul­tent bien davan­tage de la pau­vreté des gens qui ne parvi­en­nent pas à acheter ou pro­duire par eux-mêmes la nour­ri­t­ure dont ils ont pour­tant le plus grand besoin.

Un paradoxe

Le para­doxe est que, pour plus des deux tiers, les pau­vres qui ne parvi­en­nent tou­jours pas à s’al­i­menter cor­recte­ment sont des agricul­teurs. Et, à y regarder de plus près, le dernier tiers est con­sti­tué de pop­u­la­tions autre­fois agri­coles qui, faute d’être restées com­péti­tives sur le marché mon­di­al et du fait de l’aug­men­ta­tion con­sid­érable de la pop­u­la­tion dans la plu­part des pays pau­vres, ont dû quit­ter leurs cam­pagnes et migr­er vers des bidonvilles sans pour autant pou­voir y trou­ver des emplois rémunérateurs.

La pau­vreté est la cause de la faim et de la malnutrition

Il nous faut donc créer de toute urgence les con­di­tions qui per­me­t­traient aux paysan­ner­ies pau­vres du “Sud ” de vivre et tra­vailler digne­ment de leurs pro­pres agri­cul­tures en dévelop­pant des sys­tèmes de cul­ture et d’él­e­vage qui soient sans dom­mage pour l’en­vi­ron­nement et leur per­me­t­tent de s’adapter à l’inéluctable réchauf­fe­ment cli­ma­tique global.

Les risques d’une extension des surfaces cultivées

Le défi pour les paysan­ner­ies pau­vres du “Sud” est de rehauss­er au plus vite la pro­duc­tiv­ité de leur tra­vail et de par­venir à un dou­ble­ment de leurs pro­duc­tions végé­tales au cours des qua­tre prochaines décen­nies, en ayant soin de ne surtout pas sac­ri­fi­er les poten­tial­ités pro­duc­tives (la “fer­til­ité”) des écosys­tèmes cul­tivés et pâturés, au nom de la sat­is­fac­tion des besoins immédiats.

Il leur fau­dra en par­ti­c­uli­er éviter les proces­sus de déforesta­tion et de perte de bio­di­ver­sité résul­tant d’un élar­gisse­ment incon­sid­éré des sur­faces cul­tivées ou pâturées aux dépens d’é­cosys­tèmes naturels ou peu arti­fi­cial­isés ; la raré­fac­tion des ressources en eaux de sur­face et souter­raines découlant d’ir­ri­ga­tions exagérées et mal con­duites ; la pol­lu­tion des ali­ments, de l’air, des eaux et des sols, provo­quée par un emploi abusif d’en­grais chim­iques, de pro­duits phy­tosan­i­taires et d’hor­mones de crois­sance ; le recours exagéré aux éner­gies fos­siles pour le fonc­tion­nement des équipements motorisés ain­si que pour la fab­ri­ca­tion des engrais azotés de syn­thèse ; les émis­sions crois­santes de gaz à effet de serre ; l’éro­sion, le com­pactage et la salin­i­sa­tion de sols dont le tra­vail et l’ir­ri­ga­tion ne seraient pas maîtrisés et dont le taux d’hu­mus ne serait pas cor­recte­ment renou­velé ; la pro­liféra­tion intem­pes­tive d’éventuels pré­da­teurs, agents pathogènes et espèces envahissantes pou­vant être nuis­i­ble aux plantes cul­tivées et aux trou­peaux domestiques.

À l’échelle mon­di­ale, l’a­gri­cul­ture con­somme actuelle­ment 70 % de nos besoins en eau

Le plus urgent sera de faire en sorte que les familles paysannes tra­vail­lant pour leur pro­pre compte puis­sent accroître pro­gres­sive­ment leurs pro­duc­tions et leurs revenus à l’hectare, en faisant un usage tou­jours plus inten­sif de leur pro­pre main-d’oeu­vre famil­iale et des ressources naturelles renou­ve­lables disponibles (énergie lumineuse et dioxyde de car­bone atmo­sphérique, azote de l’air, eaux plu­viales, etc.), en ayant le moins recours pos­si­ble aux éner­gies fos­siles et aux pro­duits toxiques.


Kougouni Ouré, Mali : cul­ture avec trac­tion ani­male sous le cou­vert du kar­ité : les arbres jouent un rôle fer­til­isant en puisant les élé­ments minéraux (azote, potasse, phos­pho­re, cal­ci­um, etc.) en pro­fondeur et en les resti­tu­ant dans la couche arable lors de la chute des feuilles.
© Marc Dufumier

Les errements du passé

Un élar­gisse­ment contestable
On observe d’ores et déjà un accroisse­ment rapi­de des super­fi­cies dédiées à la canne à sucre et au soja au Brésil et une exten­sion phénomé­nale des plan­ta­tions de palmiers à huile en Indonésie et en Malaisie. Cet élar­gisse­ment récent des sur­faces cul­tivées, des­tiné en grande par­tie à une pro­duc­tion accrue d’a­gro­car­bu­rants et d’al­i­ments du bétail, n’est pas le seul fait de paysans pau­vres en manque d’équipements et de pou­voir d’achat mais résulte bien davan­tage du recours à des engins motorisés, avec pour effet de rem­plac­er les tra­vailleurs par des machines. Cette motomé­can­i­sa­tion des tâch­es agri­coles se traduit en pre­mier lieu par une accéléra­tion de l’ex­ode rur­al et ne con­tribue donc en rien à résoudre la ques­tion de la pau­vreté et de la sous-nutri­tion dans le monde. Les sur­faces mis­es nou­velle­ment en cul­ture le sont par ailleurs aux dépens de savanes et de forêts encore très peu anthropisées, avec pour effet d’ac­croître encore davan­tage les émis­sions de gaz à effet de serre. Il est à crain­dre que leur exten­sion crois­sante aboutisse aus­si à la dis­pari­tion prochaine d’é­cosys­tèmes par­mi les plus rich­es en biodiversité.

Sans doute fau­dra-t-il éviter de repro­duire à l’i­den­tique les sys­tèmes de cul­ture mis en œuvre jusqu’à présent dans le cadre de ce que l’on a un peu trop vite qual­i­fié de ” révo­lu­tion verte” : emploi d’un nom­bre lim­ité de var­iétés de céréales, légu­mineuses et tuber­cules, à haut poten­tiel géné­tique de ren­de­ment pho­to­syn­thé­tique à l’hectare, mais sen­si­bles aux stress hydriques, gour­man­des en engrais minéraux, et peu tolérantes ou résis­tantes aux insectes pré­da­teurs et agents pathogènes.

Depuis quelques années déjà, les ren­de­ments obtenus avec ces cul­ti­vars n’aug­mentent plus dans les mêmes pro­por­tions et ten­dent même par­fois à baiss­er, lorsque, du fait des pra­tiques agri­coles employées, sont apparus de graves déséquili­bres écologiques : pro­liféra­tion d’in­sectes pré­da­teurs résis­tant aux pes­ti­cides, mul­ti­pli­ca­tion d’herbes adven­tices dont les cycles de développe­ment sont appar­en­tés à ceux des plantes trop fréquem­ment cul­tivées (sans véri­ta­ble rota­tion), épuise­ment des sols en cer­tains oligoélé­ments, salin­i­sa­tion des ter­rains mal irrigués et insuff­isam­ment drainés, etc.

Plutôt que d’u­tilis­er des var­iétés adap­tées à la diver­sité des milieux, les agricul­teurs ont été con­traints d’adapter les écosys­tèmes aux nou­veaux matériels géné­tiques, quitte à ce que ces derniers soient très forte­ment arti­fi­cial­isés, sim­pli­fiés et frag­ilisés : travaux répétés des sols, irri­ga­tion et drainage, fer­til­i­sa­tion chim­ique, épandage de pes­ti­cides, etc. Il fal­lut presque partout procéder à de gros investisse­ments en matière d’ir­ri­ga­tion, de drainage, de tra­vail du sol, et de lutte chim­ique con­tre les plantes adven­tices et les insectes prédateurs.

La sélec­tion d’un faible nom­bre de var­iétés et races conçues pour devenir “stan­dard ” est donc allée de pair avec un emploi sans cesse accru d’én­ergie fos­sile et a déjà abouti à des pertes con­sid­érables de bio­di­ver­sité. À quoi se sont ajoutées la pol­lu­tion fréquente des eaux de sur­face et souter­raines, la prop­a­ga­tion involon­taire de mal­adies ou de par­a­sites véhiculés par les eaux d’ir­ri­ga­tion (bil­harziose, palud­isme, etc.) et l’ex­po­si­tion accrue des sols à l’éro­sion plu­viale ou éolienne.

Cul­tures asso­ciées dont l’ig­name. Jardins boisés. Agro­foresterie et cul­tures asso­ciées en Haïti : qua­si­ment pas un ray­on du soleil ne tombe à terre et qua­si­ment tous sont inter­cep­tés par des feuilles qui fonc­tion­nent sto­m­ates ouverts grâce au micro­cli­mat humide au sein de cette “agro­forêt “. Toutes les plantes (plus d’une dizaine d’e­spèces végé­tales, ali­men­taires pour la plu­part) sont utiles. La diver­sité des espèces fait bar­rière à une éventuelle pro­liféra­tion d’in­sectes pré­da­teurs et agents pathogènes.
© Marc Dufumier

L’agroécologie en action

Il existe d’ores et déjà des tech­niques agri­coles inspirées de l’a­groé­colo­gie qui per­me­t­tent d’ac­croître les ren­de­ments à l’hectare dans la plu­part des régions du monde, sans coût majeur en énergie fos­sile ni recours inten­sif aux engrais de syn­thèse et aux pro­duits phytosanitaires.

On a été con­traint d’adapter les écosys­tèmes aux nou­veaux matériels génétiques

Elles con­sis­tent en pre­mier lieu à associ­er simul­tané­ment dans un même champ, ou y faire suiv­re sys­té­ma­tique­ment, divers­es espèces et var­iétés aux phys­i­olo­gies dif­férentes (céréales, tuber­cules, légu­mineuses et cucur­bitacées), de façon à ce que l’én­ergie solaire puisse être au mieux inter­cep­tée par leur feuil­lage et trans­for­mée en calo­ries ali­men­taires au moyen de la pho­to­syn­thèse. Ces asso­ci­a­tions et rota­tions de cul­tures con­tribuent à recou­vrir très large­ment les ter­rains cul­tivés, pen­dant une durée la plus longue pos­si­ble, avec pour effet de pro­téger ceux-ci de l’éro­sion, de lim­iter la prop­a­ga­tion des agents pathogènes et de min­imiser les risques de très mau­vais résul­tats en cas d’ac­ci­dents climatiques.

Restituer les éléments minéraux

Out­ils et équipements insuffisants
La ques­tion se pose de savoir si c’est bien la géné­tique qui est aujour­d’hui le fac­teur lim­i­tant de la pro­duc­tion agroal­i­men­taire et des revenus paysans dans les pays du “Sud”. La pro­duc­tiv­ité du tra­vail n’y est-elle pas davan­tage restreinte par la faible diver­sité des out­ils et des équipements à la dis­po­si­tion des paysan­ner­ies pau­vres pour faire le meilleur usage de l’én­ergie lumineuse ? Dans les pays anci­en­nement indus­tri­al­isés, les gains de ren­de­ment issus de “l’amélio­ra­tion var­ié­tale” et de la fer­til­i­sa­tion minérale ne sont finale­ment inter­venus qu’après des pro­grès décisifs en matière de cul­tures four­ragères, trac­tion ani­male, asso­ci­a­tion agri­cul­ture-éle­vage et fer­til­i­sa­tion organique. On imag­ine mal com­ment il pour­rait en être dif­férem­ment dans les pays du “Sud”, en dehors des plaines et val­lées riz­icoles dans lesquelles la repro­duc­tion de la fer­til­ité des sols était déjà très régulière­ment assurée par les eaux rich­es en allu­vions et peu­plées de cyanophycées.

Out­re l’a­zote, les plantes cul­tivées doivent trou­ver aus­si dans les sols un cer­tain nom­bre d’élé­ments minéraux indis­pens­ables à leur crois­sance et à leur développe­ment : phos­pho­re, potas­si­um, cal­ci­um, mag­né­si­um, oligoélé­ments, etc.

L’é­pandage d’en­grais de syn­thèse sur les ter­rains cul­tivés ou pâturés vise alors générale­ment à restituer aux sols les élé­ments minéraux qui en ont été extraits par les plantes. Mais on peut crain­dre l’a­menuise­ment pro­gres­sif des mines dont on retire les min­erais à l’o­rig­ine de leur fab­ri­ca­tion. Ain­si en est-il surtout des mines de phos­phate dont le “pic d’ex­ploita­tion” pour­rait inter­venir dans seule­ment quelques décennies.

D’où l’in­térêt d’im­planter au sein des par­celles, ou à leurs lisières, des arbres et arbustes à enracin­e­ment pro­fond, capa­bles d’in­ter­cepter les élé­ments minéraux dans les sous-sols, au fur et à mesure de la décom­po­si­tion des roches mères (hydrol­yse des sil­i­cates). Trans­férés dans la bio­masse aéri­enne des arbres et arbustes, les élé­ments minéraux sont ensuite déposés à la sur­face même des ter­rains lors de la chute des feuilles et bran­chages et peu­vent alors con­tribuer à leur fertilisation.

Opti­miser les proces­sus biochim­iques de trans­ferts ver­ti­caux des élé­ments minéraux

Fixés momen­tané­ment dans l’hu­mus des sols ou entre les feuil­lets d’argile, les élé­ments minéraux peu­vent être ultérieure­ment sol­u­bil­isés et absorbés par les sys­tèmes raci­naires. De toute évi­dence, la recherche agronomique devrait désor­mais cen­tr­er son atten­tion sur les moyens d’op­ti­miser ces proces­sus biochim­iques de trans­ferts ver­ti­caux des élé­ments minéraux depuis les pro­fondeurs des sous-sols jusqu’aux racines des plantes cultivées.


Aca­cia albi­da : le ren­de­ment en mil sera deux fois supérieur sous la frondai­son de l’ar­bre (une légu­mineuse capa­ble d’in­ter­cepter indi­recte­ment l’a­zote de l’air et de fer­tilis­er la couche arable par des élé­ments minéraux puisés en pro­fondeur par ses racines) que dans les par­ties non boisées.
© Marc Dufumier

Mieux expliquer et prévoir

Asso­ci­a­tions et rotations
L’in­té­gra­tion de plantes de la famille des légu­mineuses (hari­cots, fèves, pois d’An­gole, doliques, lentilles, trèfles, luzernes, etc.) dans les asso­ci­a­tions et les rota­tions cul­tur­ales per­met de fix­er l’a­zote de l’air pour la syn­thèse des pro­téines et la fer­til­i­sa­tion des sols. La présence d’ar­bres d’om­brage au sein même des par­celles cul­tivées ou le main­tien de haies vives sur leur pour­tour pro­tè­gent les cul­tures des grands vents et d’une inso­la­tion exces­sive, avec pour effet de créer un micro­cli­mat favor­able à la tran­spi­ra­tion des plantes cul­tivées et donc à leurs échanges gazeux avec l’at­mo­sphère, à la pho­to­syn­thèse et à la fix­a­tion de car­bone. Les arbres et arbustes héber­gent aus­si de nom­breux insectes aux­il­i­aires des cul­tures, favorisent la pollini­sa­tion de cellesci et con­tribuent à lim­iter la pro­liféra­tion d’éventuels insectes pré­da­teurs. L’as­so­ci­a­tion des éle­vages à l’a­gri­cul­ture facilite l’u­til­i­sa­tion des sous-pro­duits végé­taux dans les rations ani­males et favorise la fer­til­i­sa­tion organique des sols grâce aux excré­ments des animaux.

Le plus urgent pour la recherche agronomique ne serait-il donc pas finale­ment de ren­dre plus intel­li­gi­ble le fonc­tion­nement des agroé­cosys­tèmes amé­nagés par les agricul­teurs et de mod­élis­er leurs dynamiques d’évolution ?

Ne faudrait-il pas en pre­mier lieu expliciter com­ment se con­stituent les ren­de­ments des cul­tures et des éle­vages dans les exploita­tions paysannes, au fur et à mesure de la crois­sance et du développe­ment des plantes cul­tivées et des ani­maux domes­tiques, toutes choses iné­gales par ailleurs ? Ne faudrait-il pas aus­si tou­jours mieux expli­quer et prévoir dans quelles con­di­tions et selon quelles modal­ités les agroé­cosys­tèmes amé­nagés par les paysans pour­raient évoluer de nou­veau dans l’avenir, sous l’in­flu­ence de nou­velles mod­i­fi­ca­tions tech­niques, écologiques et socioéconomiques ?

Sans doute faudrait-il donc que les chercheurs acceptent tout d’abord de recon­naître que l’ob­jet de tra­vail des agricul­teurs ne se réduit jamais à un sim­ple ter­rain cul­tivable ou un trou­peau mais con­siste plutôt, à chaque fois, en un agroé­cosys­tème d’une plus ou moins grande complexité.

Un appel des scientifiques
Les sci­en­tifiques impliqués dans la récente “Éval­u­a­tion inter­na­tionale des con­nais­sances, des sci­ences et tech­nolo­gies agri­coles, pour le développe­ment” (Inter­na­tion­al Assess­ment of Agri­cul­tur­al Knowl­edge, Sci­ence and Tech­nol­o­gy) appel­lent à repenser totale­ment la fonc­tion des chercheurs en agri­cul­ture et à pren­dre davan­tage en compte les pra­tiques et savoir-faire “tra­di­tion­nels” accu­mulés par les paysans.

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