CO2

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°646 Juin 2009Par : Christian Gerondeau (57) Préface de Valéry Giscard d’Estaing (44)Rédacteur : Valéry Giscard d’Estaing (44)Editeur : TF1 Entreprises/Les éditions du Toucan 9, rue Maurice Mallet, 92130 Issy-les-Moulineaux.

Couverture du livre : CO2 un mythe planétaireL’intérêt de la pen­sée d’un esprit sci­en­tifique, c’est qu’elle est à la fois objec­tive et inven­tive. C’est le cas pour Chris­t­ian Geron­deau, poly­tech­ni­cien de grand renom, qui applique sa réflex­ion à l’un des dossiers qui préoc­cupe le plus notre époque, celui des change­ments climatiques.

Chris­t­ian Geron­deau prend pour point de départ une réflex­ion orig­i­nale et qui débouche sur des inter­ro­ga­tions fon­da­men­tales. Il pense que nous faisons fausse route en cher­chant à réduire nos émis­sions de gaz car­bonique, car ce n’est pas réal­iste. Pour y par­venir, la seule solu­tion, selon lui, serait de cess­er d’extraire du sol de la planète les éner­gies fos­siles ou du moins de pla­fon­ner leur extrac­tion. Or, nous faisons exacte­ment le con­traire en encour­ageant la recherche pétrolière, en dévelop­pant des réseaux de trans­port de gaz naturel et en ouvrant de nou­velles mines de char­bon. Dès lors que ces éner­gies fos­siles sont sor­ties du sol, elles seront de toute manière con­som­mées, et pro­duiront des émis­sions de gaz car­bonique. Si ce n’est pas fait par nous, ce sera fait par d’autres et les émis­sions de gaz car­bonique res­teront au même vol­ume. La seule solu­tion serait de lim­iter l’extraction du pét­role, du gaz naturel, et du char­bon, mais il n’existe aucun con­sen­sus mon­di­al pour le proposer.

Chris­t­ian Geron­deau avance d’un autre côté une pen­sée orig­i­nale en indi­quant qu’il en résul­tera prob­a­ble­ment peu de mal pour la planète car il mon­tre, comme d’autres sci­en­tifiques, qu’il n’existe pas de lien établi de façon cer­taine entre la con­cen­tra­tion de gaz car­bonique dans l’atmosphère et d’éventuels change­ments cli­ma­tiques. Ceux-ci résul­tent d’évolutions beau­coup plus com­plex­es qui trou­vent, sans doute, leur orig­ine bien au-delà de l’atmosphère. Chris­t­ian Geron­deau en déduit égale­ment que les sommes con­sid­érables que les dif­férents pays de monde con­sacrent à ce qu’ils croient être la « sauve­g­arde de la planète » sont dépen­sées en pure perte, telles que celles qui ser­vent en France à cou­vrir notre ter­ri­toire d’éoliennes qui défig­urent nos paysages et dont nous n’avons aucun besoin pour assur­er notre appro­vi­sion­nement énergétique.

Mau­vais usage de crédits publics pour une pro­duc­tion d’électricité inef­fi­cace. Ce livre a le mérite de nous con­duire à nous inter­roger sur les idées reçues, et peut-être à décou­vrir des voies d’avenir plus réalistes.

Un ouvrage de référence.

Commentaire

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Jean-Pierre DUPUYrépondre
3 juillet 2009 à 20 h 19 min

Pro­fesseur
Com­ment peut on “déduire” de ce que “’il n’existe pas de lien établi de façon cer­taine entre la con­cen­tra­tion de gaz car­bonique dans l’atmosphère et d’éventuels change­ments cli­ma­tiques” que “il en résul­tera PROBABLEMENT peu de mal pour la planète”? Com­ment passe-t-on d’une absence de cer­ti­tude, ce qui est tou­jours le cas en sci­ence, à un “sans doute”? L’in­signe faib­lesse de l’ar­gu­men­ta­tion ne fait hon­neur ni à Géron­deau, ni à Gis­card, ni à la Jaune et la Rouge.

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