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Assurance Vie : une mutation accélérée

Dossier : Dossier FFEMagazine N°712 Février 2016
Par Gilles DEMONSANT (91)

Quel est le contexte de l’assurance vie ?

L’assurance vie reste la solu­tion pré­fé­rée des Fran­çais pour la ges­tion de leur patri­moine, après l’immobilier. Elle repré­sente fin novembre 2015 plus de 1,588 Mds € (source : FFSA). Spé­ci­fi­ci­té fran­çaise, elle est essen­tiel­le­ment (envi­ron 80 % en France) inves­tie sur le fonds en euros, dans lequel l’assureur « assure » une pro­tec­tion per­ma­nente du capi­tal investi.

L’assureur, en face de ses enga­ge­ments de rendre au moins le capi­tal inves­ti, inves­tit ses actifs pru­dem­ment, prin­ci­pa­le­ment sur des mar­chés obligataires.

La situa­tion actuelle est donc double : d’un côté, avec la baisse des taux, les assu­rés ont des pers­pec­tives de ren­de­ment plus faibles sur le fonds en euros ; de l’autre, l’assureur, s’il veut res­pec­ter les règles pru­den­tielles de Sol­va­bi­li­té 2 sans immo­bi­li­ser trop de capi­taux propres (le mon­tant mini­mum requis doit per­mettre d’absorber un choc bicen­te­naire), est inci­té à inves­tir sur des actifs à faible risque, dont le ren­de­ment est très dégra­dé, et qui ne répondent pas au besoin de finan­ce­ment de l’économie réelle.

Les dif­fé­rents agents éco­no­miques, que ce soit les gou­ver­ne­ments, les entre­prises, les ménages ou les assu­reurs ont donc col­lec­ti­ve­ment inté­rêt à faire évo­luer la struc­ture des patri­moines vers une prise de risque et un poten­tiel de per­for­mance accrus.

Quels sont les mécanismes et innovations pour faire évoluer cette structure des patrimoines ?

Les assu­reurs déve­loppent régu­liè­re­ment des inno­va­tions dans leurs offres ; une des der­nières en date est l’€urocroissance, qui a vu le jour fin 2014.

Cer­tains assu­reurs, dont Pre­di­ca, per­mettent à leurs clients d’investir à long terme sur un sup­port à capi­tal garan­ti tota­le­ment ou par­tiel­le­ment à échéance (et non en per­ma­nence), tout en béné­fi­ciant d’une par­ti­ci­pa­tion plus dyna­mique aux mar­chés finan­ciers ou immobiliers.

Si la valeur actua­li­sée du capi­tal garan­ti à terme est par exemple de 90 %, l’assureur va pou­voir uti­li­ser une enve­loppe de risque de 10 % du capi­tal inves­ti par les clients ayant choi­si cette option. Avec cette enve­loppe, c’est le rôle des équipes d’Ingénierie finan­cière de l’assureur (inves­tis­se­ments, ges­tion actif pas­sif, actua­riat), de trou­ver des stra­té­gies d’investissement à long terme qui vont appor­ter une per­for­mance atten­due sup­plé­men­taire aux clients.

EN BREF

Deuxième assureur vie en France avec 228 Mds € d’encours gérés (2014), Predica, au sein du métier Crédit Agricole Assurances, est aussi le leader en prévoyance individuelle et en PERP sur le marché français.

La quote-part des actifs inves­tis dans l’économie, sur l’immobilier ou les entre­prises (actions, dette, non coté) sera en moyenne plus impor­tante que sur le fonds en euros.

Enfin, les assu­reurs, que ce soit par une péda­go­gie accrue ou par des méca­nismes inci­ta­tifs, peuvent aus­si accom­pa­gner les Fran­çais dans leur prise de risque, en leur appor­tant un ren­de­ment sup­plé­men­taire s’ils acceptent de consa­crer une par­tie plus impor­tante de leur contrat d’assurance vie à des actifs finan­ciers ou immobiliers.

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