Archéologie du signe Théorie unifiée de l’information et de la connaissance

Archéologie du signe
Théorie unifiée de l’information et de la connaissance

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°764 Avril 2021Par : Jean Argouarc’h (70)Rédacteur : Christophe Pallier (87)Editeur : L’Harmattan, novembre 2020

Dans les années 50, des cher­cheurs de divers hori­zons, neu­ro­bio­lo­gistes, infor­ma­ti­ciens, lin­guistes, psy­cho­logues, ont allié leurs efforts pour s’attaquer au pro­blème de l’esprit, don­nant nais­sance à une nou­velle dis­ci­pline : les sciences cog­ni­tives. De nom­breux cog­ni­ti­vistes admettent comme un pos­tu­lat que le cer­veau est une machine à trai­ter de l’information, pro­dui­sant les com­por­te­ments, que ceux-ci soient intel­li­gents ou réflexes. Or ceux qui sont fami­liers de la théo­rie de l’information ori­gi­nelle (Shan­non, 1948) savent bien qu’elle met de côté le pro­blème de la séman­tique, ne ten­tant pas d’expliquer com­ment les signaux (signi­fiants) peuvent acqué­rir un sens (signi­fié).

Jean Argouarc’h prend ce pro­blème au sérieux et pro­pose dans cette Archéo­lo­gie du signe une théo­rie nova­trice selon laquelle le cer­veau est avant tout une machine à trai­ter les connais­sances, plu­tôt que l’information. L’un des pivots de la théo­rie est la capa­ci­té des sys­tèmes ner­veux, même les plus pri­mi­tifs, à mémo­ri­ser des expé­riences sous forme d’engrammes, que la notion de code neu­ral ne décrit pas de manière satis­fai­sante, argu­mente Jean Argouarc’h. Trai­ter l’information ne concerne à pro­pre­ment par­ler que les espèces uti­li­sant des codes pour com­mu­ni­quer (par exemple, abeilles, singes ver­vets, humains…). L’ouvrage Archéo­lo­gie du signe, théo­rie uni­fiée de l’information et de la connais­sance, à la fois très acces­sible et éru­dit, est d’une lec­ture sti­mu­lante, explo­rant des domaines qui s’étendent de la neu­ro­bio­lo­gie à la phi­lo­so­phie de l’esprit. 

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