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Altares veut aider ses clients à exploiter les données massives générées par les objets connectés

Dossier : Dossier FFEMagazine N°720 Décembre 2016
Par Laurence AUGOYARD

Quel est l’état du marché de l’internet des objets ?

C’est un marché en pleine expan­sion, c’est une évi­dence. Il pro­gresse telle­ment vite que le chiffre cité aujourd’hui sera obsolète dans quelques semaines ! Néan­moins, s’il est dif­fi­cile de quan­ti­fi­er pré­cisé­ment le nom­bre d’objets ven­dus, on sait qu’en ter­mes de valeur, les chiffres sont très prometteurs. 

On par­le d’un marché pesant plus de 10 mil­liards d’euros et c’est un chiffre qui va dou­bler d’ici à 3 ans. 

Tous les secteurs d’activités sont-ils concernés ?

Qua­si­ment tous et c’est cela qui est pas­sion­nant. On con­nait bien sûr les objets liés au « quan­ti­fied self » comme les mon­tres ou les bracelets con­nec­tés, on con­nait égale­ment tous les objets qui sont liés de près ou de loin à la domo­tique et la mai­son con­nec­tée (cap­teurs, ser­rures, électroménagers). 

On con­nait moins les objets con­nec­tés util­isés dans l’agriculture, le BTP, l’énergie ou la san­té. Dans ce domaine, l’imagination et l’ingéniosité français­es n’ont pas de lim­ites. Au dernier CES* de Las Vegas, la France était le pays le plus représen­té et le secteur des objets con­nec­tés était forte­ment présent. 

Pourquoi ces outils suscitent-ils aujourd’hui l’engouement ?

Il y a for­cé­ment un effet de mode par rap­port à cer­taines caté­gories d’objets, mais l’engouement est finale­ment assez mesuré, en grande par­tie pour des raisons de prix : par exem­ple, il ne s’est ven­du l’année dernière « que » 420 000 mon­tres con­nec­tées au prix moyen de 290 €. 

De plus, par rap­port à cer­tains pays aux cul­tures très technophiles comme le Japon ou la Corée du Sud, les Français, ces cartésiens, sont plutôt cir­con­spects face à ces nou­veaux usages. 

Mal­gré ces réserves, la ten­dance est bien là et elle va s’inscrire dans la durée. 

Quels enjeux économiques, quelles valeurs se cachent derrière ces objets ?

Nous avons abor­dé le sujet côté con­som­ma­teur final, usager. Il en est tout autre côté busi­ness où les enjeux économiques sont recon­nus pour être énormes, car les objets con­nec­tés touchent tous les secteurs de l’économie et qu’ils dévelop­pent des activ­ités dont les ren­de­ments sont croissants. 

Nous avons passé la péri­ode d’installation ini­tiale, la plus insta­ble avec ses créa­tions de bulles spécu­la­tives et finan­cières (qui finan­cent par ailleurs l’explosion des nou­velles tech­nolo­gies) pour entr­er dans la phase de déploiement, plus sta­ble, mais égale­ment plus por­teuse de change­ments profonds. 

L’autre fac­teur de valeur est que ces objets font bas­culer le numérique dans l’économie réelle, celle des pro­duits et du con­cret. Enfin, et c’est là le plus impor­tant pour nous, ces derniers génèrent une quan­tité énorme de don­nées qui représen­tent un gise­ment de richess­es pour ceux qui savent la recueil­lir, l’exploiter et la ren­dre intelligente. 

Proposez-vous à vos clients des solutions capables de collecter les données ?
Vos solutions sont-elles capables de transporter et d’analyser les données ?

Col­lecter la Data est le savoir-faire his­torique d’Altares. La nou­veauté, c’est que nos clients nous deman­dent de le faire pour eux. Devant la mul­ti­plic­ité des sys­tèmes d’information, les entre­pris­es ne dis­posent plus de l’expertise néces­saire pour traiter effi­cace­ment leurs mul­ti­ples flux de don­nées et si elles le font elles-mêmes c’est pour des coûts sou­vent exorbitants. 

SUR QUELS LEVIERS S’APPUYER POUR DÉVELOPPER CE MARCHÉ ÉMERGENT ?

Ces leviers sont liés à la notion de création de valeurs pour les entreprises et on peut en mettre en avant 3 principaux :
  • Plus d’informations pour la prise de décision et une meilleure réponse aux attentes des clients, essentiellement pour les départements marketing.
  • Une meilleure anticipation pour agir plus tôt et à moindre coût, dans le domaine de la santé par exemple.
  • Réalisation d’économies en améliorant la productivité, l’utilisation des ressources et les processus industriels. Bref, l’idée est ici de transformer la big data en « big value »

D’autre part, il est courant de voir des pro­jets s’arrêter parce que l’architecture tech­nique n’a pas été pen­sée pour sup­port­er ces flux. Enfin, quand les entre­pris­es essaient de gér­er ce type de pro­jet en interne, les coûts engagés sont sou­vent large­ment supérieurs aux gains potentiels. 

Con­cer­nant l’analyse, il est pri­mor­dial d’aborder la Data avec un sens Busi­ness ; elle doit être le sup­port à un proces­sus méti­er et à des usages ter­rain et non pas seule­ment des don­nées statistiques. 

Pour chaque pro­jet, nous avons des équipes qui réalisent des phas­es de com­préhen­sion de la logique méti­er puis d’implémentation de la logique métier. 

L’approche d’Altares est donc résol­u­ment « Busi­ness Dri­ven » et non « Data Driven ». 

Comment valider leur pertinence ?

La per­ti­nence des Data est validée en amont de la mise en oeu­vre opéra­tionnelle des pro­jets par des phas­es que l’on appelle « Com­préhen­sion de la Data » et « Analyse exploratoire de la Data ». 

Ensuite nous analysons en grande masse les don­nées et nous les com­parons aux indi­ca­teurs busi­ness tra­di­tion­nels de l’entreprise. Si un résul­tat ne nous parait pas logique, nous creusons et si une don­née n’est pas fiable, nous l’écartons ou nous la remplaçons. 

Le posi­tion­nement unique d’Altares nous per­met de cor­riger ou d’enrichir le « Data Lake ». Nous dis­posons par ailleurs d’une plate­forme d’intégration de dernière généra­tion qui facilite la mise en pro­duc­tion des ser­vices de flux de data au coeur des proces­sus méti­er de nos clients. 

Comment sécurisez-vous le traitement des données ?

Il est fréquent que les traite­ments soient faits sur les serveurs de nos clients pour garan­tir l’étanchéité des don­nées, mais nous tra­vail­lons égale­ment sur notre pro­pre infra­struc­ture qui dis­pose de 9 cer­ti­fi­cats de sécu­rité. Nos sys­tèmes font l’objet d’audits réguliers externes dili­gen­tés par nos soins, mais aus­si par nos clients. 

Par ailleurs, chaque col­lab­o­ra­teur est régulière­ment sen­si­bil­isé aux aspects de sécu­rité dans son espace de travail. 

Comment favoriser le respect des libertés individuelles et publiques ?

Aujourd’hui, la loi court après la tech­nolo­gie pour essay­er de la rattraper ! 

Le marché est bien con­scient qu’il faut trou­ver un juste milieu raison­né entre une vision « lib­er­taire » d’un côté et une sit­u­a­tion où la loi gèlerait toute inno­va­tion de l’autre.

« Inter­net of Every­thing » ne doit pas sig­ni­fi­er « Law for Everything ». 

Par ailleurs, si les don­nées publiques suiv­ent le mou­ve­ment de l’Open Data visant à plus de trans­parence et d’accessibilité, les don­nées privées, elles, doivent être traitées avec le plus grand soin par les plate­formes dig­i­tales qui les recueillent. 

Néan­moins, les inter­nautes restent respon­s­ables de leurs actes et, s’ils souscrivent à des ser­vices ou des appli­ca­tions sans s’intéresser aux con­di­tions générales d’utilisation, surtout celles con­cer­nant les don­nées et leurs util­i­sa­tions, ils n’ont ensuite aucune légitim­ité à for­muler des réclamations. 

Finale­ment, la pro­tec­tion de la vie privée s’arrête au con­sen­te­ment de l’internaute.

Quelle stratégie à l’égard des objets connectés développez-vous ?

Notre stratégie est avant tout celle que nos clients auront adop­tée vis-à-vis de l’IoT, qu’elle soit choisie ou subie. Altares ne conçoit pas de devices mais en revanche, il est évi­dent que notre rôle est de les aider à analyser et exploiter les énormes quan­tités de don­nées générées par les objets connectés. 

Le sujet est impor­tant pour nous, car s’il est emblé­ma­tique des nou­veaux enjeux pour les clients, il l’est aus­si pour Altares qui a dû opér­er il y a deux ans main­tenant une muta­tion néces­saire afin de rester per­ti­nent et performant. 

Nous avons pour cela com­plète­ment repen­sé notre posi­tion­nement, notre dis­cours et nous nous sommes mis en posi­tion « d’éveil tech­nologique » en créant des out­ils, des plate­formes, des algo­rithmes adap­tés à chaque prob­lé­ma­tique client. 

Bref, Altares est dev­enue elle-même un (gros) objet con­nec­té… à la réal­ité du marché ! 

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*CES : Con­sumer Elec­tron­ic Show, grand-messe annuelle de l’innovation techno. 

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