Agir efficacement

Dossier : ExpressionsMagazine N°647 Septembre 2009
Par Michel PRUDHOMME (64)

Vous êtes au point sur votre pro­jet, vous avez appris à en par­ler, vous avez déter­miné vos cibles, il faut y aller.

Le marché visible

Un indi­ca­teur de qual­ité simple
Votre car­net de ren­dez-vous ne désem­plit pas, vous atteignez sans prob­lème les six entre­tiens par semaine, vous avez trois semaines pleines devant vous : tout va bien, persévérez.
Votre réseau pri­maire s’épuise, vous avez déjà brûlé beau­coup de car­touch­es. Atten­tion, quelque chose ne va pas, réagissez.

C’est le marché qui est acces­si­ble si l’on est en poste. C’est aus­si le moins intéres­sant, tant du point de vue quan­ti­tatif (20 % des postes pourvus) que qual­i­tatif (plus de rejets en péri­ode d’es­sai, peu de sauts de salaire).

D’abord, les petites annonces (10 % des postes pourvus) : presse, sites emploi (manageurs.com, en par­ti­c­uli­er), sites des entre­pris­es. Cour­ri­er ou cour­riel sont en con­cur­rence avec des cen­taines d’autres.

Ensuite, les chas­seurs de têtes et cab­i­nets de recrute­ment (10 %). En cette péri­ode de crise, vous n’au­rez pas trop de mal à en rencontrer. 

Le marché caché

Atta­quer ce marché néces­site plus de temps et d’ef­forts, mais cela en vaut la peine. Il représente 80 % des postes pourvus et les meilleurs postes en ter­mes de péren­nité et de salaire. Par con­tre, atta­quer effi­cace­ment ce marché est dif­fi­cile si l’on est en poste. Il vous fau­dra voir beau­coup de monde et cela se saura.

La démarche de réseau (70 % des postes pourvus) n’est pas naturelle à beau­coup. Lisez, apprenez et testez-vous d’abord. Atten­dez-vous à ne pas réus­sir vos dix ou quinze pre­miers entre­tiens de réseau.

Restent enfin les can­di­da­tures spon­tanées (10 %). Il faut écrire à coup sûr, sans CV, avec une infor­ma­tion clé faisant en sorte que votre let­tre ou votre cour­riel sera lu par son des­ti­nataire jusqu’au bout. Si vous tombez en plein dans ses préoc­cu­pa­tions du moment, il vous recevra.

La semaine type

La durée de votre recherche dépend de trois fac­teurs et vous avez prise directe sur les deux pre­miers : votre niveau de pré­pa­ra­tion et votre énergie. Votre semaine type devrait s’or­gan­is­er en ten­ant compte des pour­cent­ages indiqués plus haut, avec un objec­tif de six entre­tiens par semaine au minimum.

Le recru­teur ne va pas for­cé­ment au bout de la pile s’il a déjà trou­vé de bons can­di­dats à présenter

Il vaut mieux pass­er ses appels télé­phoniques de manière groupée, selon un plan d’ap­pel préétabli, aux bonnes heures. N’ou­bliez pas de rap­pel­er quand il faut, mais ne lais­sez pas trop de messages.

Il est aus­si plus effi­cace de grouper ses cour­riels. N’ou­bliez pas que votre des­ti­nataire voit d’abord le sujet de votre cour­riel et qu’il peut ne pas avoir ni le temps ni l’en­vie de l’ou­vrir, car il ne vous con­naît pas en général.

Partez du principe qu’un entre­tien prend une demi-journée. En effet, il faut l’obtenir, le pré­par­er, s’y ren­dre, atten­dre, le dérouler, revenir, met­tre à jour ses fichiers, remerci­er. Ce sera le gros de votre tra­vail. Le marché vis­i­ble, lui, implique une ou deux demi-journées par semaine au max­i­mum, pen­dant lesquelles vous regroupez vos réponses.

Les missions de conseil

Vous recevrez sans doute des propo­si­tions de mis­sion tem­po­raire pen­dant votre recherche d’emploi. Faut-il les accepter et même les rechercher active­ment ? Cer­taines mis­sions seront des accéléra­teurs de votre recherche, d’autres seront des freins. * Mai 2009, page 50 et juin-juil­let 2009, page 33

Créé il y a plus de quar­ante ans, le Bureau des Car­rières de l’AX pro­pose des entre­tiens per­son­nal­isés, des sémi­naires et ate­liers, l’accès à dif­férents réseaux ain­si que des moyens logistiques.

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