La Supply Chain Augmentée® Ou comment reconstruire les supply chains après la crise

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°772 Février 2022
Par Hervé HILLION (80)

La crise Covid a bru­ta­le­ment révé­lé la fra­gi­li­té des « chaînes d’approvisionnement » et leurs consé­quences dra­ma­tiques sur l’économie mon­diale : la filière auto­mo­bile est emblé­ma­tique, avec l’impact des rup­tures de com­po­sants sur les ventes de véhi­cules, mais aus­si les contraintes de capa­ci­té de trans­port, qui ont consi­dé­ra­ble­ment allon­gé les cycles et ren­ché­ri for­te­ment les coûts logistiques.

Ne nous y trom­pons pas : si la crise a ser­vi de déclen­cheur, les graves dés­équi­libres actuels sont aus­si le résul­tat d’une pla­ni­fi­ca­tion défaillante et de pra­tiques ren­dues obso­lètes. Mal­gré tout le « buzz » qui s’est construit depuis plu­sieurs années pour garan­tir « agi­li­té » et « rési­lience » aux Sup­ply Chains, celles-ci n’ont pas résis­té à l’épreuve des faits.

Quatre trans­for­ma­tions majeures doivent être opé­rées par rap­port aux « para­digmes » et modèles his­to­riques de pilo­tage de la sup­ply chain : 

  1. A une approche fon­dée exclu­si­ve­ment sur les pro­ces­sus et la mise en place de « meilleures pra­tiques », il faut décloi­son­ner la sup­ply chain et la gérer comme un sys­tème « de bout-en-bout ». C’est aujourd’hui ren­du pos­sible grâce aux tech­no­lo­gies digi­tales, et notam­ment au déve­lop­pe­ment des plate-formes et hubs de sup­ply chain connec­tée, dès lors que les acteurs ont la volon­té de coopé­rer et de par­ta­ger l’information…
  2. Le pilo­tage doit être « data-dri­ven », c’est-à-dire fon­dé sur l’apprentissage des faits et non sur des modèles théo­riques de fonc­tion­ne­ment, en déca­lage per­ma­nent avec la réa­li­té. Sans pré­co­ni­ser pour autant le concept de sup­ply chain « auto­nome », le recours aux tech­no­lo­gies de « smart ana­ly­tics » et d’Intelligence Arti­fi­cielle, et la mul­ti­pli­ca­tion des objets connec­tés, apportent des capa­ci­tés de détec­tion, d’aide à la déci­sion et de pré­dic­tion qui rendent inef­fi­cace les boucles tra­di­tion­nelles de (re)planification en cascade
  3. Il ne faut pas attendre néan­moins de béné­fices réels à la digi­ta­li­sa­tion sans la remise en cause du modèle orga­ni­sa­tion­nel de la sup­ply chain. Les fonc­tions de sup­ply chain sont encore trop sou­vent limi­tées aux opé­ra­tions et à la logis­tique, il est temps d’en recon­naître la dimen­sion à la fois stra­té­gique (son­geons au fameux pro­ces­sus S&OP) et finan­cière (la crise a démon­tré de manière écla­tante la poro­si­té de la sup­ply chain de la Finance, y com­pris sur les cours de bourse des entre­prises impactées…
  4. Enfin, il est dif­fi­cile d’ignorer la dimen­sion res­pon­sable et éco­lo­gique qui condi­tionne la stra­té­gie comme les opé­ra­tions de la sup­ply chain. Les enjeux sont mul­tiples : au niveau des four­nis­seurs (achats res­pon­sables), des pro­duits (tra­ça­bi­li­té), de la chaîne de trans­port « bas car­bone », de la « reverse logis­tics », sans oublier la dimen­sion éner­gé­tique, qui devien­dra le 4ème flux à opti­mi­ser au même titre que les flux phy­siques, infor­ma­tion­nels et financiers !

Notre métier chez Say Part­ners est d’aider les entre­prises à rele­ver ces quatre défis et enga­ger les trans­for­ma­tions néces­saires, grâce à notre approche de « Sup­ply Chain Aug­men­tée® ». Cette approche inno­vante a été déployée avec suc­cès auprès de nom­breuses entre­prises – aus­si bien grandes entre­prises que PME et ETIs – en met­tant au ser­vice des direc­tions géné­rales, opé­ra­tion­nelles et finan­cières la puis­sance des tech­no­lo­gies de « jumeau numé­rique » (« digi­tal twin ») et d’IA (intel­li­gence arti­fi­cielle) pour opti­mi­ser leur sup­ply chain E2E (end-To-end).

Notre logi­ciel SCALE® offre ain­si, à par­tir de la cap­ture auto­ma­ti­sée des don­nées de flux (phy­sique / infor­ma­tion / finance) : 

  • Un diag­nos­tic ins­tan­ta­né et conti­nu de la per­for­mance sup­ply chain E2E
  • La capa­ci­té à simu­ler numé­ri­que­ment la sup­ply chain et à opti­mi­ser par appren­tis­sage les règles de pla­ni­fi­ca­tion / pilotage
  • Un « moni­to­ring » pré­dic­tif des flux per­mettent de détec­ter les écarts de per­for­mance, d’alerter et de sug­gé­rer des actions correctrices

La pla­te­forme digi­tale SCALE® ne rem­place ni les hommes, ni les pro­ces­sus qui conti­nuent d’être indis­pen­sables au bon fonc­tion­ne­ment des sup­ply chain, mais elle « aug­mente » consi­dé­ra­ble­ment la vitesse, la fia­bi­li­té et l’efficience de la prise de déci­sion, c’est-à-dire pré­ci­sé­ment l’agilité !

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