Être un acteur utile et engagé !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°770 Décembre 2021
Par Fanny DEMULIER

Con­va­in­cu du rôle et de l’utilité des entre­pris­es face aux évo­lu­tions socié­tales, et fort d’un engage­ment de plusieurs années au ser­vice de la trans­for­ma­tion écologique, le groupe Veo­lia est l’une des pre­mières entre­pris­es français­es à avoir défi­ni sa rai­son d’être. Le point avec Fan­ny Demuli­er, coor­di­na­trice du comité de pilotage de la rai­son d’être et respon­s­able com­mu­ni­ca­tion rai­son d’être et RSE de Veo­lia.

Face aux différentes évolutions, la raison d’être devient un sujet prégnant au sein des entreprises. Qu’en est-il pour Veolia ?

Il s’agit d’une démarche de pro­grès partagé, dans une recherche d’équilibre d’impact pour nos cinq caté­gories de par­ties prenantes : salariés, clients, action­naires, société, planète. En 2019, nous avons défi­ni notre rai­son d’être, qui a été adop­tée par le con­seil d’administration et présen­tée lors de l’assemblée générale. Elle est mise en œuvre à tra­vers le pro­gramme stratégique Impact 2023, ren­du pub­lic début 2020, qui fixe les objec­tifs pri­or­i­taires de per­for­mance plurielle du Groupe.

Notre PDG Antoine Frérot (77), l’exprime claire­ment : « C’est parce que l’entreprise est utile qu’elle est prospère et non l’inverse ». Et c’est vrai­ment cette util­ité à tra­vers les per­for­mances sociale, com­mer­ciale, économique et finan­cière, socié­tale et envi­ron­nemen­tale du Groupe, que nous recher­chons et qui va être le gage de la prospérité de Veo­lia, dans une recherche d’équilibre d’impact pour l’ensemble de nos par­ties prenantes.

Cette raison d’être exprime votre ambition d’être un acteur utile, au service du progrès humain. Quels sont les axes stratégiques sur lesquels vous vous focalisez pour la mettre en oeuvre ?

Chez Veo­lia, la rai­son d’être ne se lim­ite pas à un slo­gan, nous avons fait le choix de l’exprimer à tra­vers un texte, dont chaque mot a été pesé, et à par­tir duquel ont été fixées les pri­or­ités d’actions du Groupe. Ce texte exprime l’ADN de l’entreprise et le cap qu’elle s’est fixé sur le long terme. Il s’incarne dans une démarche de pro­grès partagé avec et pour nos par­ties prenantes : la per­for­mance plurielle. Cette per­for­mance répond à 5 engage­ments, un dans cha­cune de ses dimen­sions, et à 18 objec­tifs de pro­grès. Ces objec­tifs sont suiv­is grâce à 19 indi­ca­teurs comme pour le cli­mat, la pro­gres­sion d’un plan d’investissement pour élim­in­er pro­gres­sive­ment le char­bon en Europe d’ici 2030.

Con­crète­ment, il s’agit de fix­er un cap et une ori­en­ta­tion, au cœur de la stratégie du Groupe, à tra­vers une démarche de pro­grès per­me­t­tant d’embarquer l’ensemble des col­lab­o­ra­teurs de Veo­lia et ses par­ties prenantes.

Comment ce sujet est-il mis en œuvre dans l’entreprise ?

Il ne s’agit pas d’un sujet nou­veau pour Veo­lia, qui fait du ser­vice à l’environnement et qui a pour ambi­tion d’être l’entreprise de référence de la trans­for­ma­tion écologique.

Nos métiers sont pro­fondé­ment ancrés dans les ter­ri­toires. Nous pro­duisons de l’eau et traitons les déchets, et ce, en étroite col­lab­o­ra­tion avec les acteurs locaux. Notre rai­son d’être traduit l’importance et le sens de nos métiers au quo­ti­di­en. Elle est un out­il de cohé­sion interne mais aus­si d’ouverture du Groupe à ses par­ties prenantes, pour une vision plus écosys­témique de ses enjeux.

Dans ce cadre, notre pre­mière pri­or­ité a été et reste l’appropriation de la démarche en interne en s’assurant de la com­préhen­sion, de l’adhésion et de la mobil­i­sa­tion des équipes, à tous les niveaux, sur le ter­rain, dans l’ensemble de nos exploita­tions et direc­tions fonctionnelles.

Notre deux­ième pri­or­ité est l’ouverture de l’entreprise à ses par­ties prenantes. L’enjeu est de bien les iden­ti­fi­er sur un plan local, nation­al et inter­na­tion­al, pour pou­voir co-con­stru­ire au ser­vice de la trans­for­ma­tion écologique.

Quels sont les risques et les challenges ? 

Comme pour toutes les entre­pris­es, le pre­mier risque est de tomber dans le green­wash­ing, ici même le pur­pose wash­ing, d’où la néces­sité de s’appuyer sur une démarche robuste, pleine­ment inté­grée à la stratégie du Groupe, sur l’engagement de l’ensemble des col­lab­o­ra­teurs partout où Veo­lia opère et sur la mise en œuvre d’actions con­crètes. Nous avons d’ailleurs des trophées internes, les Impact Awards, qui impulsent et récom­pensent les meilleures pra­tiques au sein du Groupe. Le deux­ième risque est relatif à la com­plex­ité du sujet qui embrasse des enjeux assez larges, pour lesquels il fau­dra savoir adapter les mes­sages pour en assur­er la com­préhen­sion et l’appropriation par tous, tout en étant au plus proche du quo­ti­di­en et des pri­or­ités de nos collaborateurs.

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