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Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°751 Janvier 2020
Par Pierre AUCKENTHALER (2006)

Avec sa filiale SUEZ Smart Solu­tions, SUEZ a pour ambi­tion d’accompagner les ter­ri­toires dans leurs pro­jets de Smart Cities. Le point avec Pierre Aucken­tha­ler (2006), Res­pon­sable fonc­tion­nel de la gamme AQUADVANCED®. 

Comment appréhendez-vous la notion de Smart City ?

Il est évident que la Smart City n’est plus uni­que­ment un concept. Face à ce constat, nous nous foca­li­sons sur plu­sieurs axes :

  • L’ancrage ter­ri­to­rial his­to­rique de SUEZ auprès des col­lec­ti­vi­tés issu de nos acti­vi­tés de ges­tion de l’eau et des déchets ;
  • La digi­ta­li­sa­tion de nos métiers depuis plus de 25 ans, notam­ment via le déve­lop­pe­ment des comp­teurs d’eau com­mu­ni­cants, des modèles numé­riques et des pla­te­formes temps réel pour les besoins de nos opérateurs ;
  • Le déve­lop­pe­ment de com­pé­tences spé­ci­fiques autour des objets connectés,des tech­no­lo­gies de com­mu­ni­ca­tion et du trai­te­ment des données.

Cette approche mul­tiple, com­bi­née aux besoins des ter­ri­toires, nous per­met d’être légi­time dans le domaine de la Smart City.

La Smart City fait évoluer les métiers liés à l’environnement et notamment les métiers de l’eau. Comment cela se traduit-il en interne ?

Avec la mul­ti­pli­ca­tion des objets connec­tés, nous sommes face à des don­nées de plus en plus riches et volu­mi­neuses. Pour les trai­ter, nous misons notam­ment sur les pla­te­formes d’intelligence arti­fi­cielle et de machine lear­ning. Des algo­rithmes puis­sants nous per­mettent de trai­ter des mil­liers de para­mètres en temps réel pour iden­ti­fier des pro­blèmes ou les anti­ci­per. C’est la base de fonc­tion­ne­ment de notre gamme logi­cielle AQUADVANCED®, qui couvre l’ensemble du cycle d’eau. Dans le domaine de l’eau potable nous pou­vons par exemple détec­ter des fuites à dis­tance, anti­ci­per les besoins de pro­duc­tion d’eau ou encore iden­ti­fier une pol­lu­tion sur le réseau en temps réel. Dans le domaine de l’assainissement, des modèles pré­dic­tifs qui intègrent des don­nées météo nous per­mettent d’anticiper des risques d’inondations ou de pol­lu­tion des milieux natu­rels. Nos solu­tions sont éga­le­ment uti­li­sées pour sur­veiller la qua­li­té des eaux de bai­gnade ou accom­pa­gner des zones ou la res­source en eau est sou­mise à des pro­blèmes de stress hydrique comme en Espagne, ou en Afrique du Nord, par exemple.

Comment cela se traduit-il en termes d’innovation ?

SUEZ Smart Solu­tions fonc­tionne sur un prin­cipe d’innovation « prag­ma­tique » : nous tes­tons et met­tons en œuvre des solu­tions utiles pour nos clients. Pour cela, nous tra­vaillons en par­te­na­riat avec les col­lec­ti­vi­tés, en pra­ti­quant de plus en plus des approches de type « desi­gn de ser­vice ». D’autre part, nous nous entou­rons d’un éco­sys­tème de par­te­naires très variés, et cela dans tous les domaines tech­no­lo­giques : de la mesure au déve­lop­pe­ment logi­ciel en pas­sant par le trai­te­ment des données.

Qu’en est-il de vos objectifs et vos ambitions ?

Le mar­ché de la Smart City est encore peu struc­tu­ré. Nous voyons émer­ger les pre­miers appels à pro­jets, et pour les col­lec­ti­vi­tés pion­nières, les pre­miers appels d’offres. Nous consta­tons à chaque fois que les attentes et les demandes sont très variées : cer­taines col­lec­ti­vi­tés pri­vi­lé­gient les pro­jets de col­lecte et de par­tage des don­nées de la ville, d’autres se concentrent sur la super­vi­sion cen­tra­li­sée des ser­vices urbains. Dans tous les cas, notre objec­tif est d’apporter notre exper­tise en matière d’environnement, nos com­pé­tences tech­no­lo­giques et de les adap­ter aux besoins de chaque territoire.

Et vos challenges ?

Ils sont encore nom­breux, et touchent à la gou­ver­nance des ter­ri­toires, à la tran­si­tion tech­no­lo­gique ou aux nou­veaux modèles éco­no­miques. Il faut encore s’assurer de la ren­ta­bi­li­té des pro­jets et d’une juste répar­ti­tion de la valeur créée pour toutes les par­ties pre­nantes, publique comme pri­vées. Les défis tech­no­lo­giques ne sont éga­le­ment pas encore tous maî­tri­sés : fia­bi­li­té des cap­teurs, tech­no­lo­gies de com­mu­ni­ca­tion IoT, et inter­opé­ra­bi­li­té des sys­tèmes sont autant de sujets à traiter !

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