Un acteur à la croisée des enjeux énergétiques de demain !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°784 Avril 2023
Par Philippe LESAFFRE

Schlum­berg­er récem­ment devenu SLB est un acteur incon­tourn­able du secteur de l’énergie. Alors que la décar­bon­a­tion et la tran­si­tion énergé­tique s’accélèrent, le groupe mon­di­al se trans­forme pour relever ces défis. Pour ce faire, il pro­pose des per­spec­tives de car­rière et d’évolution plurielles. Philippe Lesaf­fre, Dig­i­tal, Fiber Optics Sens­ing and Sus­tain­ing Man­ag­er, nous en dit plus.

Quel est le positionnement de SLB ?

Au cœur de notre activ­ité et de nos ambi­tions, on retrou­ve une vision com­mune qui ani­me tous nos col­lab­o­ra­tri­ces et col­lab­o­ra­teurs dans le monde entier : créer ensem­ble les tech­nolo­gies de pointe qui per­me­t­tront de garan­tir l’accès à l’énergie pour le béné­fice de tous.

Présents dans plus de 120 pays et forts de nos plus de 100 000 col­lab­o­ra­teurs de près de 160 nation­al­ités, l’innovation, les tech­nolo­gies et l’ingénierie sont les prin­ci­paux sujets qui nous mobilisent. En effet, SLB puise tout naturelle­ment sa force dans les com­pé­tences et les exper­tis­es de ses ingénieurs et ses chercheurs (PhD).

Jusque-là acteur pio­nnier dans le monde para-pétroli­er, nous nous tournons aujourd’hui vers les tech­nolo­gies et les éner­gies renou­ve­lables nou­velles, comme l’hydrogène, au tra­vers de l’entité Gen­Via, et la géother­mie, avec la start-up Cel­sius, qui nous per­me­t­tront entre autres d’apporter notre con­tri­bu­tion à la décar­bon­a­tion de nos économies.

Quelles sont vos fonctions et les grandes lignes de votre feuille de route ?

J’occupe les fonc­tions de Dig­i­tal Man­ag­er et accom­pa­gne le groupe et ses dif­férentes com­posantes dans la dig­i­tal­i­sa­tion de la trans­for­ma­tion énergé­tique. Pour ce faire, je pilote une équipe com­posée d’une cinquan­taine de femmes et d’hommes, des ingénieurs et des chercheurs dans le domaine digital.

Actuelle­ment, avec mes équipes, nous tra­vail­lons sur le développe­ment d’outils Cloud afin de per­me­t­tre la détec­tion acous­tique dis­tribuée à base de fibre optique pour des appli­ca­tions comme la cal­i­bra­tion de pan­neaux solaires et le cap­tage de CO2. Alors que nous sommes par­tis d’une feuille blanche début 2022, les pre­miers résul­tats sont déjà là avec des instal­la­tions opéra­tionnelles aux États-Unis, en Norvège, ain­si qu’au Moyen-Orient.

En par­al­lèle, dans le cadre de notre feuille de route, notre mis­sion est aus­si de déploy­er mas­sive­ment l’IA et le Machine Learn­ing pour automa­tis­er et opti­miser nos process. Pour ce faire, nous col­laborons étroite­ment avec plusieurs Labos d’IA de SLB répar­tis dans le monde, l’un étant dans notre cen­tre de Cla­mart et l’autre à San Francisco.
À la croisée des enjeux énergé­tiques et envi­ron­nemen­taux, SLB peut offrir de très belles per­spec­tives de car­rière aux ingénieurs.

Qu’en est-il ? Quelles sont-elles ?

SLB s’est fixé de très forts engage­ments et ambi­tions dans ce cadre. Nous visons la neu­tral­ité car­bone d’ici 2050. Nous explorons, comme précédem­ment men­tion­né, plusieurs pistes pour réduire notre impact et nos émis­sions de car­bone. Cela passe notam­ment par le cap­tage et l’enfouissement du CO2, mais aus­si l’accélération du développe­ment de la géother­mie. D’ailleurs, nous avons eu l’honneur d’accueillir la Min­istre de la tran­si­tion énergé­tique Agnès Pan­nier Run­nach­er, qui a annon­cé depuis notre cam­pus de Cla­mart, le plan d’action gou­verne­men­tal sur la géothermie.

Qu’appréciez-vous dans votre entreprise ?

SLB a tou­jours été très en pointe sur les ques­tions tech­nologiques et de l’innovation. Nous sommes au cœur des prob­lé­ma­tiques rel­a­tives à l’accès à l’énergie et à la décar­bon­a­tion. SLB est aus­si une entre­prise mul­ti­cul­turelle qui offre la pos­si­bil­ité à ses col­lab­o­ra­teurs de tra­vailler dans tous les pays du monde.

Per­son­nelle­ment, j’ai eu la chance de tra­vailler en Bel­gique, au Roy­aume-Uni, aux États-Unis et au Japon. Sur un plan humain, ces expéri­ences m’ont per­mis de dévelop­per mon réseau, mais aus­si de décou­vrir d’autres manières de tra­vailler et de man­ag­er. Aux États-Unis, j’ai par­ti­c­ulière­ment appré­cié « la can-do atti­tude améri­caine » qui est très pos­i­tive et qui donne une cer­taine « carte blanche » aux idées des col­lab­o­ra­teurs, même les plus risquées ! Au Japon, je me suis aus­si beau­coup inspiré de la qual­ité pro­duit exem­plaire, dont font preuve les Japon­ais qui ont, par ailleurs, inven­té le man­u­fac­tur­ing mod­erne avec Toy­ota. Enfin, notre groupe accorde aus­si une atten­tion par­ti­c­ulière à la ques­tion de la par­ité. En 2021, nous avons atteint plus de 49 % de femmes à des postes clé de notre groupe.

Sur quelle typologie de projets de jeunes ingénieurs qui rejoignent vos équipes peuvent-ils être amenés à travailler ?

Les pro­jets sont mul­ti­ples et touchent tous les domaines tech­nologiques : R&D, engi­neer­ing, man­u­fac­tur­ing, mar­ket­ing… Ils peu­vent, par exem­ple, com­mencer par un poste de développe­ment tech­nique (dans un cen­tre tech­nologique ou sur le ter­rain), comme cela a été le cas pour moi dans le domaine de la pro­gram­ma­tion infor­ma­tique, avant de s’orienter vers de nou­velles fonc­tions telles que les ressources humaines ou les achats, aus­si bien en France que sur un autre continent.

“Les projets sont multiples et touchent tous les domaines technologiques : R&D, engineering, manufacturing, marketing…”

Chaque col­lab­o­ra­teur et col­lab­o­ra­trice a la pos­si­bil­ité de con­stru­ire la car­rière qui lui ressem­ble. Il y a cinq ans, trois col­lab­o­ra­teurs ont lancé la start-up Cel­sius que j’ai men­tion­née précédem­ment. Aujourd’hui, elle emploie plus de 100 per­son­nes. SLB leur a don­né la pos­si­bil­ité et les moyens de faire fruc­ti­fi­er leur idée et de grandir.

Aujourd’hui, Cel­sius tra­vaille sur plusieurs pro­jets à très fort impact. Elle récupère notam­ment la chaleur résidu­elle générée par l’accélérateur de par­tic­ules du CERN, le plus puis­sant au monde, pour ali­menter les besoins en chaleur des bâti­ments voisins de la ville de Genève. À terme, cela per­me­t­tra d’éviter 5 000 tonnes d’émissions de CO2 par an par rap­port aux solu­tions de chauffages carbonées.

Nous sommes aus­si par­tie prenante du pro­jet Drag­on­Fly de la Nasa avec un pro­jet que nous avons nom­mé en interne : « Our tech­nol­o­gy goes to space ». En 2019, la Nasa a annon­cé une explo­ration spa­tiale dans le sys­tème solaire, sur Titan, le plus grand satel­lite de Sat­urne. Elle va envoy­er un drone pour explor­er Titan et va notam­ment embar­quer notre généra­teur de neu­trons, que nous util­isons dans le domaine pétroli­er, afin de com­pren­dre la litholo­gie du sous-sol de la planète.
À côté de sujets tra­di­tion­nels en matière d’ingénierie, SLB con­tribue aus­si à des pro­jets très atyp­iques et pas­sion­nants pour des ingénieurs !

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