SQLI

SQLI, acteur majeur de l’expérience digitale en Europe

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°775 Mai 2022
Par Philippe DONCHE-GAY (76)

Créé en 1990, réal­isant un chiffre d’affaires de 225 M€, SQLI accom­pa­gne les grandes mar­ques inter­na­tionales dans leur trans­for­ma­tion dig­i­tale. Le Groupe se déploie en Europe et espère embauch­er près de 1 000 col­lab­o­ra­teurs en 2022. Entre­tien avec le directeur général et prési­dent du con­seil d’administration, Philippe Donche-Gay (76).

Comment votre groupe se positionne-t-il ? 

SQLI est idéale­ment posi­tion­né sur les marchés por­teurs des plate­formes d’expérience dig­i­tales (DXP), du e‑commerce et de la trans­for­ma­tion numérique des entre­pris­es. Notre mis­sion est d’accompagner les grands groupes inter­na­tionaux et ETI, que nous aidons à tir­er le meilleur par­ti du dig­i­tal pour mieux répon­dre à leurs enjeux auprès des clients, qu’ils soient con­som­ma­teurs fin­aux (B2C), pro­fes­sion­nels (B2B), ain­si que de leurs col­lab­o­ra­teurs. Nos équipes conçoivent, dévelop­pent et déploient des solu­tions et archi­tec­tures per­for­mantes, qui améliorent l’agilité des entre­pris­es, aug­mentent leur effi­cac­ité et favorisent leur croissance. 

Quelle est la valeur ajoutée de SQLI ? 

Nos équipes sont pluridis­ci­plinaires, à la fois créa­tives et tech­niques. SQLI a été à l’initiative, il y a plus de 20 ans, des pre­miers travaux sur l’ergonomie et le design des inter­faces, et l’optimisation des par­cours, et a depuis dévelop­pé un grand savoir-faire en matière d’expérience utilisateur. 

SQLI a par ailleurs réus­si le virage de l’industrialisation des ser­vices dig­i­taux, reflété par notre cen­tre d’innovation et de développe­ment au Maroc. Notre savoir-faire est large­ment recon­nu par des grands groupes inter­na­tionaux tels que Nestlé, Arcelor­Mit­tal, Air­bus, Gen­er­ali, Miele, Carls­berg, Seb… ain­si que par de très belles mar­ques dans le monde du luxe.

Où vos employés œuvrent-ils ? 

Nos 2 200 col­lab­o­ra­teurs sont répar­tis prin­ci­pale­ment en Europe — France, Suisse, Benelux, Roy­aume-Uni, Alle­magne, Suède, Dane­mark et Espagne – mais égale­ment au Maroc et à Dubaï. Un tiers de nos effec­tifs est en France, env­i­ron 40 % au Maroc. 

Comment définiriez-vous les compétences de vos équipes ?

Elles sont très com­plé­men­taires et savent alli­er l’expérience util­isa­teur et le mar­ket­ing dig­i­tal avec une vraie pro­fondeur tech­nologique. La plu­part de nos col­lab­o­ra­teurs sont des pas­sion­nés des tech­nolo­gies numériques, qui dévelop­pent des appli­ca­tions ou se spé­cialisent dans l’intégration des grandes plate­formes du marché. Pour sim­pli­fi­er, nos pro­fils « geeks » col­la­borent étroite­ment au quo­ti­di­en avec des « créat­ifs » dédiés au design et à la créa­tion d’expériences dig­i­tales dif­férentes, engageantes.

Disposez-vous de polytechniciens dans vos équipes ? 

Nous avons la place pour deux ou trois ! Plus sérieuse­ment, notre groupe peut leur pro­pos­er des postes de man­age­ment et ou d’expertise.

Nous avons récem­ment accueil­li Thier­ry Mileo au sein du groupe, nom­mé à la direc­tion générale France. Diplômé de l’École poly­tech­nique et de l’École nationale supérieure de tech­niques avancées (Ens­ta), et d’un MBA à l’Insead, il a pour mis­sion d’accélérer la trans­for­ma­tion de SQLI en France. 

Quels sont vos besoins en recrutement ? 

En 2022, nous comp­tons recruter entre 900 et 1 000 per­son­nes, pour accom­pa­g­n­er notre crois­sance mais aus­si com­penser un turn-over rel­a­tive­ment élevé dans notre secteur d’activité. Notre marché est aujourd’hui en plein essor. 

Lors de la péri­ode du Covid, les dirigeants ont réal­isé à quel point la dig­i­tal­i­sa­tion des ser­vices, de même que la com­mu­ni­ca­tion et le com­merce omni­canal deve­naient impor­tants, voire une ques­tion de survie.

“Nous savons aujourd’hui que l’impact du numérique sur l’environnement n’est pas neutre ; le digital est énergivore notamment en matière de traitement et de stockage des données.”

Comment fidélisez-vous vos salariés ? 

Dans un marché de l’emploi actuelle­ment très con­cur­ren­tiel, nous devons être vig­i­lants sur tous les aspects qui inciteront nos col­lab­o­ra­teurs à rester dans le groupe : rémunéra­tion, équili­bre entre la vie pro­fes­sion­nelle et privée, per­spec­tives de car­rière… Mais surtout, nous souhaitons leur offrir d’étoffer leur palette de com­pé­tences en par­tic­i­pant à des pro­jets à forte valeur ajoutée pour des mar­ques pres­tigieuses en France et dans le monde. 

La taille de votre entreprise est-elle un handicap ? 

Non, à vrai dire, au con­traire ! Avec 2 200 salariés, SQLI reste un groupe à taille humaine avec un man­age­ment proche des col­lab­o­ra­teurs. Les clients appré­cient par ailleurs la flex­i­bil­ité et la rapid­ité de déci­sion dont nous savons faire preuve.

Comment appréhendez-vous les nouvelles attentes en matière d’organisation du travail dans ce monde post-Covid ? 

Je suis con­va­in­cu de la néces­sité d’un juste équili­bre entre le présen­tiel et le télé­tra­vail afin de garan­tir à la fois une effi­cac­ité opti­male et une bonne cohé­sion des équipes. Et cela varie selon les activ­ités exer­cées au sein de l’entreprise. Pour les col­lab­o­ra­teurs act­ifs sur un pro­jet client, nous pro­posons trois jours de télé­tra­vail, mod­u­la­bles selon les phas­es d’avancement. Nous efforçons aus­si d’apporter un suivi et un accom­pa­g­ne­ment en présen­tiel, surtout pour les col­lab­o­ra­teurs qui nous ont rejoint récemment. 

Comment appréhendez-vous votre développement ?

Notre crois­sance externe s’est focal­isée à l’international ces dernières années. Nous avons inté­gré trois sociétés en Europe, présentes en Suède, Angleterre, Pays-Bas et en Alle­magne. Par ailleurs, le groupe est aujourd’hui adossé à un fonds d’investissement qui va lui per­me­t­tre d’accélérer son développe­ment. Nous comp­tons pour­suiv­re nos avancées sur le ter­ri­toire européen et y devenir un acteur clé dans le domaine de l’expérience et du com­merce digital.

Le défi environnemental compte-t-il pour SQLI ?

Nous savons aujourd’hui que l’impact du numérique sur l’environnement n’est pas neu­tre ; le dig­i­tal est éner­gi­vore notam­ment en matière de traite­ment et de stock­age des données. 

Nos clients sont de plus en plus sen­si­bles à cet enjeu et nous sol­lici­tent pour un accom­pa­g­ne­ment en matière d’éco-conception, de sobriété numérique, au-delà de la seule label­li­sa­tion ou certification. 

Quels sont vos prochains défis à relever ? 

Les com­porte­ments et les par­cours des clients ont con­sid­érable­ment évolué depuis quelques années. L’acte d’achat s’effectue de plus en plus sur mobile et via les réseaux soci­aux. SQLI doit capter les inter­nautes là où ils se trou­vent pour les ren­voy­er vers les sites e‑commerce de ses partenaires. 

À terme, le 3D va devenir un nou­veau mode d’interface de rela­tion dig­i­tale. Casque sur l’oreille, munis de leurs avatars, les con­som­ma­teurs choisiront seuls leurs pro­duits. Nous devons accom­pa­g­n­er ces tendances. 

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