« Le capital humain au cœur de la transformation numérique »

Dossier : Supplément Nouvelles technologies & performance des entreprisesMagazine N°751 Janvier 2020
Par Yacine KHERBANE

Entre­tien avec Yacine Kherbane, Directeur mar­ket­ing Europe du Sud de Nutanix, un des lead­ers mon­di­aux du cloud com­put­ing qui accom­pa­gne les entre­prise dans leur trans­for­ma­tion numérique. Il revient pour nous sur le rôle du mar­ket­ing au sein des entre­pris­es et com­ment cette fonc­tion a évolué au cours des années. 

Quelques mots sur Nutanix et son cœur de métier ?

Nutanix est un édi­teur de logi­ciel qui a vu le jour en Cal­i­fornie il y a 10 ans. Nous accom­pa­gnons les entre­pris­es dans leur trans­for­ma­tion numérique en sim­pli­fi­ant la dimen­sion IT et tech­nologique pour qu’elles puis­sent se focalis­er sur l’expérience util­isa­teur. Dans cette démarche, nous avons d’abord sim­pli­fié les infra­struc­tures en rassem­blant 3 briques tech­nologiques (le réseau, le stock­age et l’accès à la don­née) en une seule et même brique.

“Nous accompagnons les entreprises
dans leur transformation numérique en simplifiant
la dimension IT et technologique.”

À par­tir de là, nous avons étof­fé notre porte­feuille de ser­vices et de solu­tions pour répon­dre aux besoins de nos clients sur la ges­tion des bases de don­nées, le poste de tra­vail ou encore la ges­tion des appli­ca­tions. Aujourd’hui, Nutanix emploie 6 000 per­son­nes dans le monde et accom­pa­gne plus de 15 000 entre­pris­es sur tous les continents.

Aujourd’hui, comment la productivité et la performance impactent les relations humaines au sein des entreprises ?

Les évo­lu­tions tech­nologiques et l’accès à des nou­veaux out­ils, comme les smart­phones, les tablettes, les dash­boards ont con­sid­érable­ment impacté notre façon de tra­vailler. On peut même dire que la tech­nolo­gie a en quelque sorte déshu­man­isé le monde du tra­vail. L’enjeu est donc de remet­tre l’Humain au cœur de toutes les préoc­cu­pa­tions. C’est la philoso­phie pour laque­lle nous avons opté au sein de Nutanix. Nous met­tons nos employés et nos clients au cœur de notre quo­ti­di­en : nous prenons le temps de mieux com­pren­dre leurs besoins pour les adress­er avec per­ti­nence et effi­cac­ité afin d’optimiser la prise de déci­sion. En effet, ce sont les hommes et les femmes, qui parta­gent des valeurs, des objec­tifs et une cul­ture com­mune, qui sont la véri­ta­ble richesse des entre­pris­es. Sans oubli­er aus­si que ces équipes soudées sont le prin­ci­pal vecteur de pro­duc­tiv­ité et de performance.

Quel est le rôle des départements marketing et communication dans ce cadre ?

Aujourd’hui, au sein d’une entre­prise, le mar­ket­ing est un chef d’orchestre qui prend le temps de col­lecter, d’écouter et d’échanger pour répon­dre aux prob­lé­ma­tiques, voire les anticiper. Je conçois le mar­ket­ing comme une fonc­tion dont la mis­sion prin­ci­pale est de créer une rela­tion sur du long terme basés sur la prox­im­ité et la con­fi­ance. À une époque où la tech­nolo­gie fait des mir­a­cles et où nous sommes hyper con­nec­tés, on attend notam­ment des édi­teurs de logi­ciel qu’ils facili­tent l’échange et le partage grâce à la technologie.

Quels sont les enjeux et les problématiques des entreprises et comment peuvent-elles les relever ?

Le défi en ter­mes de recrute­ment et d’attractivité est majeur. Aujourd’hui, on peut com­par­er les mil­lé­ni­aux à des con­som­ma­teurs sur le marché du tra­vail. Ils sont très dif­férents de leurs aînés. Les entre­pris­es doivent appren­dre à les attir­er et met­tre en place les moyens pour les fidélis­er et les engager. Claire­ment, cette nou­velle généra­tion a cassé les codes tra­di­tion­nels du monde du tra­vail. Il y a donc un tra­vail de fond impor­tant à faire sur le plan du man­age­ment, du tra­vail d’équipe et de la ges­tion des pro­jets pour répon­dre aux nou­velles attentes. Je pense d’ailleurs que le man­ag­er stan­dard n’est plus la norme aujourd’hui. Il doit se posi­tion­ner de plus en plus comme un coach bien­veil­lant. En par­al­lèle, le sec­ond enjeu de taille est d’arriver à trou­ver un juste équili­bre entre la tech­nique et la technologie.

Aujourd’hui, les col­lab­o­ra­teurs ont à leur dis­po­si­tion des cen­taines d’outils, mais il ne faut pas en oubli­er pour autant les com­pé­tences humaines. Enfin, je pense égale­ment que le temps des pro­fils très spé­cial­isés est révolu. Aujourd’hui, les entre­pris­es com­men­cent à man­quer de général­istes qui ont une vue d’ensemble, qui sont capa­bles de pren­dre de la hau­teur et d’orchestrer et d’harmoniser un tout.

Poster un commentaire