Souveraineté économique. Analyse et stratégies.

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°786 Juin 2023Par : Louis-Samuel Pilcer (X15)Rédacteur : Laurent Billès-Garabédian (X83)Editeur : Éditions Economica, mars 2023

L’auteur relie le déclin indus­triel de la France aux choix poli­tiques visant à délo­calis­er notre indus­trie pour nous con­cen­tr­er sur les ser­vices, choix mis à mal par les crises récentes.

La France a aujourd’hui une des parts de l’industrie dans le PIB les plus faibles d’Europe. Le nom­bre d’emplois délo­cal­isés des entre­pris­es français­es est deux fois plus élevé qu’en Alle­magne et qua­tre fois plus élevé qu’en Ital­ie ou en Espagne.

Ces délo­cal­i­sa­tions ont privé le pays de sa capac­ité à répon­dre à des crises majeures et peu­vent expli­quer les rup­tures de stock de médica­ments essen­tiels et de pro­duits de pre­mière néces­sité ren­con­trées par les Français à la suite de la Covid-19.

Le livre pro­pose des pistes qui néces­siteront une volon­té poli­tique forte pour recon­quérir notre sou­veraineté industrielle.

Tout d’abord la pro­tec­tion de nos fleu­rons indus­triels. Le bas­cule­ment vers l’étranger d’activités stratégiques est lié à leur rachat par un con­cur­rent étranger (par­fois con­séquence de désta­bil­i­sa­tions qui peu­vent pass­er par les régle­men­ta­tions extraterritoriales).

Par ailleurs de nom­breuses activ­ités cri­tiques, pas seule­ment par­mi les plus matures, ne sont plus réal­isées en France mais restent indis­pens­ables à la sou­veraineté : médica­ments, semi-con­duc­teurs, arme­ment. Leur relo­cal­i­sa­tion peut être réal­isée dans le cadre de parte­nar­i­ats entre l’État et de grands groupes français.

Enfin l’auteur con­sacre bien sûr une part impor­tante au sou­tien indis­pens­able aux indus­tries d’avenir cri­tiques pour notre sou­veraineté et aux start-up.  

Poster un commentaire