Solidarité

Dossier : Le financement de l'enseignement supérieur et de la rechercheMagazine N°634 Avril 2008
Par Daniel DEWAVRIN (58)

À l’heure de la mon­di­al­i­sa­tion tri­om­phante la com­péti­tion entre les insti­tu­tions pour délivr­er le meilleur enseigne­ment et ain­si attir­er les élèves les plus tal­entueux est dev­enue implaca­ble. Com­ment se place notre École dans ce con­texte de plus en plus concurrentiel ?

Le récent rap­port de l’AX, dont on trou­vera des extraits dans le présent numéro, brosse un tableau rapi­de de l’é­tat des lieux. Grâce à la réforme ” X 2000 ” l’É­cole a trans­for­mé son par­cours édu­catif intro­duisant de la spé­cial­i­sa­tion, a accru ses capac­ités de recherche et s’est inter­na­tion­al­isée. Étab­lisse­ment pub­lic, dont les rela­tions avec l’É­tat sont encadrées dans des con­trats pluri­an­nuels, l’É­cole emploie aujour­d’hui 920 per­son­nes dont 650 enseignants. Des pro­mo­tions de 500 élèves, dont une cen­taine issue de pays étrangers, suiv­ent une for­ma­tion de qua­tre ans au min­i­mum, avec une très grande var­iété de spé­cial­i­sa­tions pos­si­bles. Les lab­o­ra­toires de l’É­cole rassem­blent 1 600 per­son­nes, dont 640 chercheurs et 460 doc­tor­ants, dans 21 lab­o­ra­toires dédiés aux sci­ences. Le Cen­tre de recherche entre­tient une large activ­ité con­tractuelle avec plus de 10 organ­ismes publics et plus de 50 entre­pris­es, le tout au sein de la nébuleuse du cam­pus de Palaiseau qui attein­dra bien­tôt un effec­tif de 6 000 per­son­nes. Voilà de for­mi­da­bles atouts pour notre École qui forme le socle d’un cam­pus dont l’am­bi­tion pour­rait être de fig­ur­er dans quinze ans par­mi les dix mon­di­aux les plus recon­nus et appréciés.

Le rap­port de l’AX disponible sur le site Inter­net évoque quelques pistes de réflex­ions, non exhaus­tives puisqu’il ne par­le pas, en par­ti­c­uli­er, de la gou­ver­nance de l’É­cole ni de la bonne effi­cac­ité du binôme enseigne­ment- recherche. Tous sont invités à apporter leur con­tri­bu­tion au débat.
Pour réalis­er ses légitimes ambi­tions et rivalis­er avec les meilleures uni­ver­sités inter­na­tionales, l’É­cole doit chang­er encore de dimen­sion. Si l’on en croit le fameux classe­ment de Shang­hai — qui met l’ac­cent exclu­sive­ment sur la recherche, au détri­ment des autres for­ma­tions, et priv­ilégie arti­fi­cielle­ment la taille — elle serait en médiocre position.

Il faut donc élargir le périmètre d’ac­tion, tant dans le volet de l’en­seigne­ment que dans celui de la recherche, ren­forcer l’at­trac­tiv­ité académique et sci­en­tifique au niveau inter­na­tion­al. Tout en préser­vant la qual­ité de la sélec­tion, l’É­cole doit donc se dot­er de moyens complémentaires.

Le dossier Grand Angle du mois, con­sacré au ” finance­ment de l’en­seigne­ment supérieur et de la recherche “, souligne, par l’ex­em­ple, que l’heure est venue pour l’X de lancer une cam­pagne de lev­ée de fonds ” à l’améri­caine “.

Notre cama­rade Bébéar a accep­té de pren­dre la prési­dence de cette cam­pagne, portée par la Fon­da­tion de l’É­cole poly­tech­nique et ses struc­tures soeurs, aux États- Unis et en Grande-Bre­tagne, avec un objec­tif de 25 mil­lions d’eu­ros en cinq ans. Il explique sa démarche dans la rubrique Expres­sions.

Enfin, notre Focus sur La Fon­da­tion, créée en 1987 par 30 grandes entre­pris­es, rap­pelle que celle-ci con­tribue déjà active­ment à l’ou­ver­ture de l’É­cole au monde de l’en­tre­prise et à l’in­ter­na­tion­al, en finançant des bours­es pour les étrangers ou en aidant les élèves à pour­suiv­re leurs études à l’étranger.

Ces actions s’in­scrivent tout naturelle­ment dans la démarche de sol­i­dar­ité et d’ami­tié menée par l’AX et sa mis­sion de tout met­tre en oeu­vre pour que l’É­cole poly­tech­nique reste en tête du haut enseigne­ment sci­en­tifique et développe la renom­mée inter­na­tionale de la for­ma­tion qu’elle dispense.

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