Siléane robotique

Siléane : un roboticien avant tout !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°776 Juin 2022
Par Hervé HENRY

Entre­prise sté­pha­noise à taille humaine, Siléane s’est impo­sée comme un acteur incon­tour­nable de la robo­tique en France. Alors que l’entreprise souffle sa 20e bou­gie cette année, Her­vé Hen­ry, son pré­sident-direc­teur géné­ral, nous pré­sente Siléane, ses cœurs de métiers, ses forces et ses ambitions.

Pouvez-vous nous présenter Siléane et ses principaux métiers et activités ? 

Siléane est un indus­triel et un robo­ti­cien. Concrè­te­ment, nous construi­sons des machines et des pro­to­types en petite série en com­bi­nant trois tech­no­lo­gies à forte valeur ajou­tée : la robo­tique, la vision et l’intelligence arti­fi­cielle. Nous auto­ma­ti­sons les gestes dans des pro­ces­sus indus­triels en ren­dant intel­li­gents des bras robo­tiques afin de pou­voir trai­ter diverses opé­ra­tions de mani­pu­la­tions sou­vent déli­cates qui doivent être réa­li­sées dans des contextes aléa­toires ou incon­nus. Pour ce faire, nous capi­ta­li­sons sur dif­fé­rents métiers dont les prin­ci­paux sont la méca­nique, l’automatisation, la robo­tique, l’optique et le trai­te­ment d’images, l’informatique sous toutes ses formes, le Deep Learning… 

Nous pro­po­sons à nos clients des sys­tèmes flexibles capables de s’adapter en temps réel à une situa­tion ou un pro­ces­sus indus­triel. Aujourd’hui, nos solu­tions sont uti­li­sées dans l’industrie agro-ali­men­taire (Pas­quier, Saven­cia, Bel, Fleu­ry Michon…), phar­ma­ceu­tique (Sano­fi…), nucléaire (Ora­no), auto­mo­bile (Renault) ain­si que par des hor­lo­gers suisses…

L’industrie 4.0 et la robotique d’automatisation sont donc au cœur de votre activité. Comment cela se traduit-il ? Pouvez-vous nous donner des exemples concrets ? 

Au cours des 20 der­nières années, nous avons tra­ver­sé toutes les évo­lu­tions tech­no­lo­giques qui ont redes­si­né les contours de l’industrie. Les machines que nous fabri­quons sont une illus­tra­tion concrète de l’industrie 4.0. Elles com­binent un ensemble de tech­no­lo­gies inno­vantes qui vont per­mettre d’optimiser la per­for­mance d’un pro­ces­sus et de le rendre plus agile. 

Plus par­ti­cu­liè­re­ment, la vision, l’IA et la robo­tique per­mettent de répondre à des pro­blé­ma­tiques indus­trielles com­plexes, d’automatiser des gestes encore manuels là où les machines aveugles ne fonc­tionnent pas. Nos solu­tions embarquent plus de 70 % de logi­ciels. Grâce à nos sys­tèmes, nous met­tons à dis­po­si­tion de nos clients les moyens indus­triels d’améliorer leurs per­for­mances, mais éga­le­ment de conser­ver leurs usines en France. 

“Au cours des 20 dernières années, nous avons traversé toutes les évolutions technologiques qui ont redessiné les contours de l’industrie. Les machines que nous fabriquons sont une illustration concrète de l’industrie 4.0. Elles combinent un ensemble de technologies innovantes qui vont permettre d’optimiser la performance d’un processus et de le rendre plus agile.”

Par exemple, dans le milieu du condi­tion­ne­ment, nos machines per­mettent de gagner en effi­ca­ci­té et per­for­mance au niveau de l’emballage, du pick & place dans les pro­ces­sus indus­triels de l’agro-alimentaire, de la phar­ma­ceu­tique… Elles sont uti­li­sées pour le char­ge­ment et déchar­ge­ment de machines. Nos solu­tions sont uti­li­sées sur des opé­ra­tions de décons­truc­tion d’objet et de bâti­ments notam­ment dans le monde du nucléaire. On peut éga­le­ment y recou­rir dans le domaine des micro-tech­no­lo­gies, sur des appli­ca­tions de mani­pu­la­tion fine d’assemblages de petits pro­duits. Enfin, elles repré­sentent aus­si une alter­na­tive inté­res­sante pour le recy­clage et le tri des déchets, y com­pris nucléaires. 

Dans ce cadre, quelle place occupe l’innovation ?

C’est le pre­mier moteur de Siléane. Nous inves­tis­sons en fonds propres pour déve­lop­per des briques tech­no­lo­giques et nour­rir une démarche d’innovation conti­nue ce qui nous per­met de construire des machines tou­jours plus flexibles, per­for­mantes et adap­tables au sec­teur d’activité de nos dif­fé­rents clients. 

En interne, nous dis­po­sons d’une équipe de cher­cheurs dédiée qui tra­vaille sur l’ensemble de ces sujets pour pas­ser de la science à l’industrie. En paral­lèle, nous pou­vons éga­le­ment inter­ve­nir au sein des centres de R&D de nos clients pour les aider à inven­ter et opti­mi­ser leurs pro­ces­sus indus­triels clés.

Quelles sont les compétences que vous recherchez dans cette continuité ? 

Pour ren­for­cer notre capa­ci­té R&D, nous recher­chons des ingé­nieurs dans des domaines comme l’IA, la méca­nique, la robo­tique, la vision ou encore l’automatisme… Plus de 70 % de nos sta­giaires ingé­nieurs font le choix de res­ter au sein de Siléane une fois leur stage ter­mi­né. Ils gran­dissent au sein de l’entreprise et contri­buent aus­si au déve­lop­pe­ment de Siléane.

Aujourd’hui, comment vous projetez-vous sur le marché ? Quels sont vos enjeux et axes de développement ?

Siléane est un des lea­ders fran­çais sur ce seg­ment d’activité. D’ici 5 ans, notre objec­tif est de deve­nir une ETI et de faire éga­le­ment par­tie des lea­ders euro­péens, alors que nous réa­li­sons déjà 50 % de notre acti­vi­té à l’export.

“Siléane est un des leaders français sur ce segment d’activité. D’ici 5 ans, notre objectif est de devenir une ETI et de faire également partie des leaders européens, alors que nous réalisons déjà 50 % de notre activité à l’export.”

Notre déve­lop­pe­ment passe d’abord par la crois­sance de nos équipes à Saint-Etienne, où est basée Siléane, mais aus­si par de la crois­sance externe. Nous avons déjà fina­li­sé l’acquisition de plu­sieurs socié­tés de taille humaine posi­tion­nées sur le même métier que Siléane. Aujourd’hui, nous pour­sui­vons cette stra­té­gie de crois­sance externe autour de trois axes : 

  • Mailler notre ter­ri­toire d’intervention qui couvre la France, la Suisse et l’Allemagne, afin d’être tou­jours au plus proche de nos clients ;
  • Déve­lop­per nos com­pé­tences et notre por­te­feuille d’activités pour éta­blir des syner­gies com­plé­men­taires à nos métiers ;
  • Aug­men­ter notre capa­ci­té de production.


En bref

  • Créa­tion en 2002
  • 120 per­sonnes dont 80 % d’ingénieurs
  • Une moyenne d’âge de 30 ans
  • Un chiffre d’affaires de 21 mil­lions d’euros
  • 12 à 15% du chiffre d’affaires inves­tis en R&D

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