Arlequin

Redonner aux investisseurs particuliers la maîtrise de leur argent

Dossier : Supplément : Fintech & croissanceMagazine N°785 Mai 2023
Par Mathis GAUTHIER

Qual­i­fié de néo­bro­ker sur la planète Fin­Tech, Arle­quin casse les codes et révo­lu­tionne l’investissement en don­nant la pos­si­bil­ité aux par­ti­c­uliers de repren­dre la main sur leur épargne. Le fon­da­teur de cette start-up inno­vante, Math­is Gau­thi­er, nous en dit plus dans cet entretien.

Votre ambition est de démocratiser l’investissement en Bourse. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Depuis tou­jours, je suis pas­sion­né par le monde de la finance qui est la clé de voûte de notre sys­tème économique. Très tôt, je me suis ren­du compte que les par­ti­c­uliers investis­saient dans des pro­duits financiers en suiv­ant les con­seils de leur con­seiller pat­ri­mo­ni­al ou de leur ban­quier sans avoir une véri­ta­ble com­préhen­sion et vis­i­bil­ité sur les secteurs ou les entre­pris­es dans lesquels leur épargne était placée, mais aus­si des risques aux­quels ils pou­vaient s’exposer.

Parce qu’avec la démoc­ra­ti­sa­tion d’internet et le développe­ment des nou­velles tech­nolo­gies, nous avons plus facile­ment accès à la con­nais­sance et au savoir, il m’a alors sem­blé impor­tant d’aider les par­ti­c­uliers à avoir une meilleure con­nais­sance du monde de la finance afin qu’ils puis­sent repren­dre la main sur la ges­tion de leurs investissements.
Cette ambi­tion per­son­nelle a don­né nais­sance à Arle­quin. Nous avons, en effet, la con­vic­tion que cha­cun doit savoir gér­er ses investisse­ments de manière éclairée, mais aus­si comme une néces­sité de la vie quotidienne.

Dans ce cadre, comment définiriez-vous est votre positionnement ?

Nous nous adres­sons à tous les par­ti­c­uliers qui ont la volon­té de pren­dre leur vie finan­cière en main et notam­ment ceux qui sont à la recherche de plus de flex­i­bil­ité, de trans­parence et de con­nais­sance dans cette démarche.
Au tra­vers de notre sys­tème de back-office pro­prié­taire dévelop­pé en interne, Uni­versel Ledger Sys­tem (ULS), nous pro­posons un accès au marché financier com­plet. Nous per­me­t­tons ain­si l’investissement sur plus de 3 mil­lions de références finan­cières à tra­vers le monde : actions, ETF, dérivés, cryp­tos, Options et bien plus encore…

Au-delà, nous pro­posons aus­si des inno­va­tions de rup­ture dans les ser­vices financiers comme la pos­si­bil­ité de créer une infinité de porte­feuilles pour mieux ségrégués ses dif­férentes ges­tions ; de faire des vire­ments de compte à compte, exé­cutés à la micro sec­onde sans aucune lim­ite de mon­tant ou de fréquence ; la pos­si­bil­ité de créer des fonds tokenisés et de les dis­tribuer à sa com­mu­nauté (social trad­ing 3.0)…

La tech­nolo­gie nous per­met, par ailleurs, de garan­tir la traça­bil­ité et la trans­parence des investisse­ments. Chaque client gérant de fonds ren­seigne sa stratégie, les class­es d’actifs et les niveaux de risques. Si, par exem­ple, il a fixé le niveau de risque max­i­mum à 20 % sur son porte­feuille, il ne pour­ra s’exposer au-delà. Cela per­met de cou­vrir com­plète­ment l’investisseur final. Via la plate­forme, nous met­tons aus­si à la dis­po­si­tion des gérants de fonds tous les out­ils néces­saires pour leur per­me­t­tre de faire du trad­ing, quel que soit leur niveau de matu­rité ou de professionnalisation.

En quoi votre modèle et votre démarche sont-ils innovantes ?

Comme tout entre­prise de marché, nous nous rémunérons par des frais de trans­ac­tion qui sont très com­péti­tifs par rap­port aux autres acteurs, car les nou­velles tech­nolo­gies nous per­me­t­tent de réduire sig­ni­fica­tive­ment nos coûts. Aujourd’hui, notre suc­cès repose sur la robustesse de notre mod­èle de développement/croissance et les inter­ac­tions sociales.

Con­crète­ment, tout com­mence avec un gérant qui ouvre un fonds tokenisé sur la plate­forme. Celui-ci va se rémunér­er unique­ment s’il obtient du vol­ume dans son fonds. À par­tir de là, il se trans­forme en ambas­sadeur hors pair. De leur côté, les clients non-ini­tiés à l’investissement vont faire con­fi­ance au gérant, qui est très sou­vent un mem­bre de leur famille, de leur cer­cle d’amis ou un influ­enceur pos­sé­dant une com­mu­nauté. Ce sché­ma per­met de les ini­ti­er à l’investissement en com­mençant à inve­stir de manière passive.

La plate­forme est ensuite conçue de manière à ce que le client ait envie d’apprendre et de gér­er par lui-même. Il se forme donc et crée son porte­feuille per­son­nel qui se développe pro­gres­sive­ment. En par­al­lèle, nous diver­si­fions aus­si notre offre afin de pou­voir pro­pos­er des ser­vices ban­caires à par­tir du compte d’investissement Arle­quin afin de don­ner la pos­si­bil­ité à nos clients de pou­voir effectuer des vire­ments ou des paiements par carte de manière instan­ta­née et très flexible.

Notre objec­tif est ain­si de nous posi­tion­ner véri­ta­ble­ment comme l’établissement financier de demain qui per­met à cha­cun d’investir et de suiv­re ses investisse­ments facile­ment quel que soit son niveau de compétence.

Aujourd’hui, où en êtes-vous ? Quelles sont les prochaines étapes ?

J’ai com­mencé à tra­vailler sur le pro­jet Arle­quin à 17 ans. Très vite, je me suis entouré de pro­fes­sion­nels de la finance. Patrick Hobin, directeur des opéra­tions chez OFI Asset Man­age­ment, est la pre­mière per­son­ne à m’avoir fait con­fi­ance. Il m’a notam­ment présen­té Boris Frère, aujourd’hui directeur général d’Arlequin, et qui a notam­ment occupé les fonc­tions de Prési­dent du Groupe Delore.

Depuis nous avons été rejoint par Philippe Aron, notre CTO, qui a occupé des fonc­tions sim­i­laires au sein de BNP Invest­ment Bank­ing à New York. Ce dernier a mon­té l’équipe qui tra­vaille sur notre tech­nolo­gie et le back office de l’Universal Ledger System.
Grâce à l’engagement de ce noy­au dur, nous comp­tons déjà plus de 20 mil­lions d’euros d’investis au tra­vers d’Arlequin. Nous visons 100 mil­lions d’ici le mois de juin. Afin de nous dévelop­per à plus grande échelle, nous lev­ons aus­si actuelle­ment des fonds auprès de Busi­ness Angel et de fonds d’investissement spécialisés.

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