Louis Vennin

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°635 Mai 2008Par : ( Commentés et annotés par) Jean-Philippe Bernard (52) et Claude BernardRédacteur : Jean-Philippe Bernard (52)

Couverture du livre : Lettres d'un officier de marineLouis Ven­nin (1871–1942) était entré à l’École poly­tech­nique en 1891. Il avait choisi la Marine à la sor­tie de l’École. J’ai épousé Claude, sa petite-fille. Elle a retrou­vé les let­tres écrites chaque jour par son grand-père à sa grand-mère pen­dant les longues péri­odes de leur vie com­mune où ils ont été séparés. C’est ce qui nous a don­né l’idée de réalis­er ce livre con­sacré aux années 1912–1919. Il con­stitue un témoignage sur la vie des marins pen­dant la Grande Guerre.

On y retrou­ve les qual­ités tou­jours néces­saires à la mer, l’endurance, l’abnégation, l’adaptation au milieu, l’improvisation au ser­vice de la mission.

Les officiers et les équipages s’étaient pré­parés au com­bat con­tre des escadres qu’ils ne ren­con­treront jamais. Mais ils vont patrouiller inlass­able­ment et devront aus­si faire face aux lour­des pertes occa­sion­nées par les mines et les tor­pilles lancées par les sous-marins ennemis.

À chercher en vain l’affrontement, Louis Ven­nin se sen­ti­ra par­fois hon­teux de ne pas être plutôt en pre­mière ligne avec ceux qui com­bat­taient dans les tranchées. Si la Marine n’a pas con­nu la même gloire que l’Armée de terre, du moins a‑t-elle joué un rôle essen­tiel en assur­ant d’énormes trans­ports d’hommes, de vivres et de matériels.

Pen­dant cette guerre, Louis Ven­nin a com­mandé suc­ces­sive­ment un tor­pilleur, la Sape, un navire ate­lier, le Sham­rock, un paque­bot grec réqui­si­tion­né, le Vasiliefs Con­stan­ti­nos et un con­tre-tor­pilleur, le Mécani­cien prin­ci­pal Lestin.

Celui qui aime l’histoire devrait appréci­er la lec­ture de ce livre dont les enseigne­ments sont tou­jours d’actualité et qui est écrit d’une plume alerte, sou­vent pas­sion­née mais très libre.

Les témoignages écrits sur la Grande Guerre sont essen­tiels. Le dernier sur­vivant, qui pou­vait encore nous en par­ler, vient de disparaître.

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