Les X écrivains et leurs sources d’inspiration

Dossier : Les X et l'écritureMagazine N°660 Décembre 2010
Par Jean-Claude GODARD (56)

REPÈRES
Quand Madame de Sévi­gné écrivait à sa fille, elle ne fai­sait pas de la lit­téra­ture. Mue par le cha­grin de l’ab­sence, elle écrivait avec son coeur, son goût de l’ob­ser­va­tion et son exquise spon­tanéité. Sachant bien que ses mis­sives étaient lues par des proches de leur des­ti­nataire, la Mar­quise rema­ni­ait par­fois ses let­tres… Mais c’est la renom­mée qui venait à elle.

LE MÉTIER TRANSCENDÉ, SOURCE D’INSPIRATION

Le rap­port devient livre, le plus sou­vent essai, et par­fois chef-d’œu­vre littéraire

Prenant de la hau­teur vis-à-vis de leur activ­ité, cer­tains X veu­lent faire con­naître la ” sub­stan­tifique mœlle ” de leur pro­fes­sion, témoign­er d’un human­isme, d’une valeur uni­verselle par­ti­c­ulière à leur type de méti­er. Sou­vent, la matière pre­mière de celui-ci porte vers la nature, la sol­i­dar­ité dans l’ac­tion com­mune, vers la beauté intel­lectuelle ou matérielle, vers l’art. Alors, comme la chrysalide devient papil­lon, le rap­port devient livre, le plus sou­vent essai, et par­fois chef-d’oeu­vre lit­téraire. Cette méta­mor­phose est encore plus accusée si le méti­er choisi répond à une voca­tion, ou s’il la révèle.

Pierre Termier

C’est le cas de Pierre Ter­mi­er (1878). D’abord attiré par les math­é­ma­tiques, il décou­vre la géolo­gie à l’É­cole des Mines, s’y pas­sionne et lui con­sacre désor­mais toute sa car­rière. Dans ses prin­ci­paux ouvrages (La voca­tion de savant, À la gloire de la terre, La joie de con­naître), il est ce ” poète de la Terre “, cet his­to­rien des Alpes dont il décryp­ta le passé tumultueux, qu’il ressus­ci­ta ensuite dans un style poé­tique et chaleureux. Ain­si, à par­tir du méti­er de géo­logue, néces­saire­ment spé­cial­isé, Ter­mi­er parvient à une vision uni­verselle, aux con­fins d’une ample genèse et de la poésie.

Henri Poincaré

L’air du temps
Appré­ciés, il fal­lait que ces dif­férents ouvrages devi­en­nent célèbres. Pas­sion du méti­er, hau­teur de vue, dons d’écri­t­ure ne suff­i­saient pas. Il fal­lait aus­si que les textes cor­re­spon­dent à l’air du temps. La néces­saire recherche des gise­ments miniers pour répon­dre à l’ex­i­gence de l’in­dus­tri­al­i­sa­tion nais­sante ajoutait l’u­til­ité à la beauté de la géolo­gie que célébrait Termier.
Et les pris­es de con­science que Poin­caré fai­sait faire à la com­mu­nauté sci­en­tifique puis à l’in­dus­trie — voir l’im­por­tance sci­en­tifique des con­grès Solvay — favori­saient le règne nais­sant de la sci­ence et de la tech­nolo­gie. La Sci­ence et l’Hy­pothèse prélu­dait à la Théorie de la Rel­a­tiv­ité, qui boulever­sa l’His­toire du XXe siè­cle. Quant à Tournier, il était le héraut poé­tique de ” L’Amé­nage­ment du Ter­ri­toire “, devenu jadis comme le Plan, ” ardente oblig­a­tion ” nationale.

Il en est de même pour l’oeu­vre philosophique d’Hen­ri Poin­caré (1873). Les per­cées en math­é­ma­tiques et physique réal­isées par ce savant sem­blent mar­quées cha­cune d’une extrême spécialisation.

Pour­tant, leurs soubasse­ments sont d’une non moins extrême général­ité. En effet, ils reposent à leur tour sur des hypothès­es que fait l’e­sprit de l’homme, aux fron­tières com­munes de son raison­nement, de sa per­cep­tion spa­tiotem­porelle et de l’ex­péri­men­ta­tion physique qu’il fait de la nature. Dans La Sci­ence et l’Hy­pothèse ou dans Sci­ence et méth­ode, Poin­caré touche à l’u­ni­versel. Mais aus­si à l’Univers.

Gilbert Tournier

Autre exem­ple de sub­li­ma­tion d’une activ­ité pro­fes­sion­nelle, le beau livre de Gilbert Tournier (22) : Rhône, Dieu con­quis. ” Poly­tech­ni­cien de for­ma­tion, admin­is­tra­teur de car­rière, poète de voca­tion “, tel le décrit André Allix, dans la recen­sion qu’il fait de cette oeu­vre dans la Revue de géo­gra­phie de Lyon (d’après Per­sée : por­tail de revues en sci­ences sociales et humaines).

Décideur à La Com­pag­nie nationale de Rhône, Gilbert Tournier décrit la majesté du fleuve, la puis­sance du flux éro­dant de ses eaux les pays qu’il baigne et fer­tilise, les efforts des hommes pour maîtris­er ses crues vio­lentes, l’his­toire et l’é­conomie des régions qui le bor­dent. La clarté du texte, l’ap­par­ente sépa­ra­tion des domaines de réflex­ion n’ex­clu­ent pas le car­ac­tère très unifié ni le moelleux poé­tique de ce livre.

Louis Armand

Louis Armand (24) tran­scende ses métiers d’ingénieur des Mines, de décideur fer­rovi­aire puis de prési­dent d’Eu­ratom pour écrire Plaidoy­er pour l’Avenir (avec Michel Dran­court), puis Le défi européen. Il met notam­ment en évi­dence la néces­sité pour de nom­breuses entre­pris­es de par­venir à une ” taille cri­tique ” pour affron­ter une con­cur­rence devenant mon­di­ale, souligne l’ac­céléra­tion du proces­sus liant une décou­verte sci­en­tifique à ses effets industriels.

Auguste Detœuf

Rap­pelons aus­si Auguste Detœuf (02), indus­triel notoire de l’en­tre-deux-guer­res, qui écrit ses Pro­pos d’O.L. Bar­en­ton, Con­fiseur, recueil de ” pen­sées ” pleines de sagesse et d’hu­mour sur les métiers, la ges­tion des entre­pris­es et la con­duite des hommes.

Louis Leprince-Ringuet

Ingénieur des télé­com­mu­ni­ca­tions devenu physi­cien, Louis Lep­rince-Ringuet (20 N) prend lui aus­si appui sur son méti­er mais pour méditer sur l’homme et ses préoc­cu­pa­tions essen­tielles. Le champ de ses réflex­ions est immense, des cor­pus­cules à l’u­nivers, du pure­ment matériel au très humain, du pro­grès tech­nique au social et au devenir de la cité, du citoyen à l’homme intérieur. La var­iété des titres de ses livres l’at­teste : Des Atom­es et des Hommes, Sci­ence et Bon­heur des hommes, Le Bon­heur de chercher, Le Grand Merdier ou l’e­spoir pour demain ? La Potion mag­ique, L’Aven­ture de l’élec­tric­ité, Les Pieds dans le plat, Noces de dia­mant avec l’atome, Foi de physi­cien.

LES SCIENCES POLITIQUES ET LE GOÛT DE LA CITÉ

Lep­rince-Ringuet nous intro­duit déjà dans ” la grande ques­tion ” de la des­tinée de l’homme et du devenir de l’hu­man­ité… Entre cette recherche philosophique et spir­ituelle, et les métiers de l’ho­mo faber ou de l’ho­mo sapi­ens, les Sci­ences poli­tiques offrent une zone inter­mé­di­aire à deux faces, somme toute assez com­plé­men­taires. L’une est cen­trée sur la recherche, sinon d’un mieux-être, du moins de la ” sat­is­fac­tion des besoins “, con­séquence des échanges régis par la loi de l’of­fre et de la demande. L’autre face est plus directe­ment tournée vers la jus­tice sociale et, au-delà, vers le respect de la dig­nité de l’homme.

X‑Crise
Dans l’en­tre-deux-guer­res, le groupe ” X‑Crise ” four­nit de nom­breuses réflex­ions en sci­ences poli­tiques. De celui-ci émer­gent en par­ti­c­uli­er le démo­graphe Alfred Sauvy (20S) et l’é­con­o­miste Jacques Rueff (19S).
Le pre­mier inven­tera plus tard le con­cept de tiers-monde et pub­liera notam­ment Richesse et Pop­u­la­tion, Théorie générale de la pop­u­la­tion, Écarts de lan­gage et L’É­conomie du Dia­ble.
Quant à Jacques Rueff, ses œuvres sont sou­vent très tech­niques. Les plus con­nues sont Des Sci­ences physiques aux sci­ences morales, La crise du cap­i­tal­isme, L’Or­dre social.

L’analyse des mécan­ismes per­me­t­tant la sat­is­fac­tion des besoins exige des savoirs de plus en plus fins en sta­tis­tiques, en économie, en démo­gra­phie, exige de con­naître l’his­toire des cycles et des crises. Bien des Poly­tech­ni­ciens y ont réfléchi, ain­si que sur les enjeux : créa­tion et répar­ti­tion des richess­es, vie des entre­pris­es et qual­ité de leur ges­tion, et donc leur survie et l’emploi des salariés.

Face à cette com­pé­tence à la dimen­sion par­fois prosaïque, abor­dons le sec­ond aspect, celui de la vie dans la cité, du vivre ensem­ble, et nous tou­chons à ” la grande ques­tion précédente “.

Méditer sur l’homme et ses préoc­cu­pa­tions essentielles

La noble et vraie poli­tique est le dernier degré d’ap­prox­i­ma­tion pos­si­ble pour con­tribuer à ren­dre les gens heureux citoyens. Au delà, la vie de cha­cun avec ses choix essen­tiels, intimes, passe sous tutelle : il y a risque évi­dent de total­i­tarisme. Pour le meilleur comme pour le pire, les grands choix poli­tiques et soci­aux reposent bien sur une vision de l’homme. ” Il n’y a qu’une querelle qui vaille, celle de l’homme “, écrivait de Gaulle.

Frédéric Le Play

Il n’y a qu’une querelle qui vaille, celle de l’homme

Prenons le meilleur. La Réforme sociale, que pub­lie en 1863 Frédéric Le Play (1825), est plus qu’un essai. Ce livre est une véri­ta­ble pro­fes­sion de foi dans la dig­nité humaine. Il aura un grand reten­tisse­ment dans le monde des entre­pris­es et con­tribuera à l’élab­o­ra­tion de la doc­trine sociale de l’Église. Au siè­cle suiv­ant, Jean Girette (18) écrit Je cherche la jus­tice, vibrant appel à l’étab­lisse­ment des vraies con­di­tions d’un dia­logue social. Sa grande expéri­ence man­agéri­ale et son sens évangélique lui inspirent ce livre.

Pierre Massé

Issu du corps des Ponts et Chaussées, Pierre Massé (16) pub­lie en 1959 Le choix des investisse­ments, critères et méth­odes, ouvrage majeur. Peu après, il devient Com­mis­saire général au Plan et pub­lie Le Plan ou l’An­ti­hasard. Après son départ du Com­mis­sari­at, il écrira entre autres La crise du développe­ment et plus tard Des pas sur le sable et Aléas et pro­grès, entre Can­dide et Cas­san­dre.

Roman et poésie
Les ouvrages cités sont des essais. Le méti­er ou le goût de la cité peu­vent aus­si con­duire, mais plus rarement, au roman voire à la poésie. L’au­teur prend alors appui sur la réal­ité vécue avec pas­sion mais se laisse guider par l’imag­i­na­tion que stim­ule cette réal­ité. Ain­si Philippe Gillet (43), dit Saint-Gil, récem­ment décédé. Pour Chris­t­ian Mar­bach : ” Saint-Gil util­i­sait les matéri­aux que lui avait procurés sa vie pro­fes­sion­nelle. ” Quant au poète, il écrira Dia­logues à une voix puis Roman­tismes. Le cas de Jean-Jacques Ser­van- Schreiber (43) est par­ti­c­uli­er. Il est jour­nal­iste, voilà son méti­er. Mais ses con­vic­tions poli­tiques sur ” la vie de la cité ” sont très fortes et il pub­lie en 1957 Lieu­tenant en Algérie, expres­sion de son anti­colo­nial­isme ardent.

LE SENS DE L’EXISTENCE ET LA PHILOSOPHIE

Fort heureuse­ment, la méta­physique, la vie spir­ituelle, la recherche du vrai bon­heur ou le sou­venir des moments heureux n’in­duisent pas que les Poly­tech­ni­ciens à écrire. La spé­ci­ficité de leur inspi­ra­tion s’estompe donc un peu.

Auguste Comte

Mémoires
Par­mi les ques­tions ultimes, il y a aus­si la recherche de sa vérité à soi. À tra­vers les ambiguïtés de la vie et par­fois de soi-même, la cause que j’ai défendue était-elle juste ? Ai-je bien rem­pli ma mis­sion, mes choix étaient-ils les bons ? Les ” Mémoires ” s’im­posent alors. Les mil­i­taires comme Jof­fre et Foch, les explo­rateurs comme ceux de la Cam­pagne d’É­gypte ou comme Hyacinthe de Bougainville (1799) ont eu recours à ce genre littéraire.

Par­mi les X philosophes voici Auguste Comte (1814). Ses Cours de philoso­phie pos­i­tive en font l’une des célébrités lit­téraires du XIXe siè­cle. Plus tard et à sa manière, Hen­ri Poin­caré, déjà cité, est aus­si un philosophe. Mal­gré les boule­verse­ments des sci­ences qui auraient pu la périmer, sa réflex­ion épisté­mologique reste encore d’actualité.

Gratry

Le Père Gra­try (1834), prêtre académi­cien de grande influ­ence, est mieux con­nu pour la richesse pas­torale de ses écrits que pour ses essais d’ex­pli­ca­tions math­é­ma­tiques en théologie.

Ain­si, les sources d’in­spi­ra­tion des Poly­tech­ni­ciens sont en majorité de nature pro­fes­sion­nelle, y com­pris quand il s’ag­it du sens de la cité. Elles sont plus rarement mar­quées par les ques­tions ultimes sur l’homme. Tout cela est assez nor­mal : beaux chemins de leurs accom­plisse­ments humains, leurs métiers les pas­sion­nent. Et plus on s’éloigne des métiers sou­vent très typés des X, moins leur inspi­ra­tion est spé­ci­fique. Reste alors la muse.

LA MUSE OU LE SEUL PLAISIR D’ÉCRIRE

Après l’en­gage­ment pro­fes­sion­nel, le témoignage et les ques­tions ultimes, voici enfin le plaisir d’écrire en se lais­sant seule­ment guider par une fugi­tive ou per­sis­tante inspiration.

Promotion 1882

Une époque féconde
Autre romanci­er de cette époque, Louis-Édouard Pol­let (1888) dit Michel Cor­day. Par­fois plus que coquine, sa muse lui sug­gère Vénus ou les deux risques, Les Embrasés et Les Révélées. L’In­do­chine inspire à Hen­ry Daguerch­es, c’est-à-dire Charles Valat (1895), plusieurs romans dont Kilo­mètre 83 est le plus con­nu. À Roger Poi­datz (13), dit Thomas Rau­cat, nous devons L’honor­able par­tie de cam­pagne, grand suc­cès aux nom­breuses éditions.

Dans le roman, Mar­cel Prévost (1882) prend un évi­dent plaisir, un peu machiste certes, à pein­dre la con­di­tion fémi­nine de son temps (Let­tres à Françoise, Féminités) et surtout Les Demi-Vierges, qui pas­sa même à la scène. Son œuvre lit­téraire est fort abondante.

De la même pro­mo­tion, Édouard Estau­nié nous offre aus­si une car­rière lit­téraire très riche et très longue. Nous lui devons en par­ti­c­uli­er Les choses voient, L’empreinte et L’in­firme aux mains de lumière. À ces deux académi­ciens, on prête l’in­ven­tion des deux mots ” demi-vierge ” pour le pre­mier, et ” Télé­com­mu­ni­ca­tions ” pour le sec­ond. Mais, si Saint-Gil écrit ses romans tirés de sa vie pro­fes­sion­nelle, Prévost quitte la fonc­tion publique pour se con­sacr­er entière­ment à l’écri­t­ure, tan­dis qu’Es­tau­nié reste haut fonc­tion­naire aux PTT.

Maurice d’Ocagne

Du pseu­do­nyme Pierre Delix, retenons quelques vaude­villes et La can­di­date, en sachant que le masque patronymique cache le math­é­mati­cien Mau­rice d’Ocagne (1880). (Cf. Dic­tio­n­naire biographique d’Ima­go Mun­di.) Essay­istes ou romanciers, tous écrivent sur ce qu’ils vivent ou sur ce que l’époque leur offre de voir, cha­cun avec sa pro­pre récep­tiv­ité. Rares sont les his­to­riens, mal­gré Barante (1798) puis le baron Seil­lière (1886).

Armand Silvestre

Armand Sil­vestre (1857) est poète, mais aus­si con­teur et libret­tiste. Poète, il pub­lie de nom­breux recueils. Pré­facées par George Sand, voici Rimes neuves et vieilles. Plus tard, il écrit notam­ment Les ailes d’or. Con­teur, il est poussé par une muse sou­vent gail­larde, à en juger par plusieurs titres ! Homme de théâtre et libret­tiste, la lit­téra­ture anglaise l’in­spire par­fois : Shake­speare lui souf­fle La Tem­pête, il écrit Hen­ri VIII, avec musique de Saint-Saëns.

André Blanchard

André Blan­chard (26), du corps des télé­com­mu­ni­ca­tions, était aus­si éru­dit et surtout un poète, posant sur la vie le regard d’une inquiète nos­tal­gie trans­fig­urée d’e­spérance. Si loin qu’on aille, Ton Silence, Ô Joie, De Nuit et d’Ou­bli, Ultra-Sens jalon­nent son oeuvre.

Georges Soulès

Georges Soulès (27) — Ray­mond Abel­lio — à la pen­sée gnos­tique, est célèbre comme romanci­er (Heureux les paci­fiques, Les yeux d’Ézéchiel sont ouverts, La fos­se de Babel), comme philosophe (La struc­ture absolue), et pour ses mémoires. Citons enfin le Livre du Bicen­te­naire : ” L’édi­teur Gal­li­mard s’est hon­oré en pub­liant dès récep­tion trois man­u­scrits de l’ingénieur général Mar­cel Sala (35) : Le tout-puis­sant, Le Fer noir et La Porte aux Mar­i­on­nettes.”

LES TROIS ORDRES

Se laiss­er seule­ment guider par une fugi­tive ou per­sis­tante inspiration

Cette étude est incom­plète à plus d’un titre : n’y fig­urent pas les X écrivains con­tem­po­rains. Il y en a pour­tant d’ex­cel­lents, mais lais­sons les encore pro­gress­er. D’autre part man­quent les écrivains non pub­liés et ceux qui pub­lient ” à compte d’au­teur ” : pour­tant, ils exis­tent, nom­breux. Cer­tains écrivent pour sen­tir pleine­ment ou ressen­tir qu’ils ont bien vécu, ou encore pour témoign­er devant leurs descen­dants de ce que fut leur époque si mou­ve­men­tée en la force de leur âge. La trans­mis­sion des valeurs et leur éventuel renou­velle­ment jouent aussi.

Si le con­cours d’en­trée de notre École est à base de sci­ences exactes, la liste, même incom­plète, des X écrivains mon­tre bien que sans cesse l’hu­main nous appelle ou nous rat­trape, et que l’homme ne devient com­plet que s’il con­duit sa vie vers l’é­panouisse­ment entre les trois ordres si chers à Pas­cal : le géométrique, l’hu­main et le prophétique.

2 Commentaires

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marc destailleursrépondre
1 décembre 2010 à 9 h 40 min

J’avoue être sur­pris de faire une liai­son de plus avec l’Ecole.
j’ai per­son­nelle­ment écrit un cer­tain nom­bre de man­u­scrit “com­plet”, type roman.
Je n’ai jamais réus­si à les faire pub­li­er par les “édi­teurs” officiels.
Longtemps j’ai pen­sé que ce fil­tre était défini­tif et n’ai pas cher­ché à les pub­li­er à compte d’auteur.
Néan­moins je sais que en l’ab­s­cence de pub­li­ca­tion, le courage, la volon­té, la pudeur ? m’empêche de con­clure de nou­veaux ouvrages.
Ne pour­rait-àn pas ouvrir un site “entre cama­rade” où nous pour­rions met­tre en ligne nos travaux pour établir des rela­tions entre cama­rades dans la même situation.

Mer­ci de m’avoir lu,

ami­cale­ment,

philippe BONNAMYrépondre
3 décembre 2010 à 17 h 09 min

Sur­prise !
Sur­pris que ce n° de la revue trou­ve un espace pour informer les lecteurs de la créa­tion de X‑Oenologie (con­tre lequel je n’ai rien!)mais pas une ligne pour rap­pel­er l’ex­is­tence du groupe X‑Auteurs qui regroupe 140 cama­rades dont beau­coup sont pub­liés et dont l’ob­jec­tif répond exacte­ment aux besoins exprimés par Marc Destailleurs

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