Le témoignage de XMP-Entrepreneur et de 14 polytechniciens entrepreneurs

Dossier : La France a besoin d'entrepreneursMagazine N°549 Novembre 1999Par : André Tymen (50), coanimateur de bénévolat de XMP-Entrepreneur

Où en sont les X entrepreneurs ?

De tout temps cer­tains cama­rades ont choi­si de deve­nir entre­pre­neurs, par créa­tion de leur propre entre­prise ou reprise d’une entre­prise exis­tante. À l’o­ri­gine de ces déci­sions se situe un tem­pé­ra­ment indi­vi­dua­liste – au bon sens du terme – avec des moti­va­tions posi­tives et négatives :

  • d’une part le désir d’être auto­nome, seul maître à bord, et de ten­ter une belle aven­ture, désir sou­vent sou­te­nu par un ata­visme familial,
  • d’autre part, la répul­sion à l’é­gard des admi­nis­tra­tions et des grands groupes, le refus d’être un rouage et de subir les aléas de la grande entre­prise (ne pas y trou­ver la place espé­rée, être à la mer­ci d’un plan social, etc.).


Mais l’in­dé­pen­dance du chef d’en­tre­prise a pour contre­par­tie la soli­tude. Celle-ci se res­sent pen­dant toute la car­rière d’en­tre­pre­neur, et plus inten­si­ve­ment dans les phases ini­tiales : la déci­sion de se lan­cer dans l’a­ven­ture, et les péri­pé­ties quo­ti­diennes de la créa­tion ou de la reprise.

Ce sont les incon­vé­nients de cette soli­tude qui ont conduit en 1986 à la créa­tion, dans le cadre de l’A.X., du groupe X‑Entrepreneur, à l’i­ni­tia­tive de quelques cama­rades quit­tant eux-mêmes de grands groupes pour deve­nir leur propre patron (il s’a­git de Chaus­sat, Bon­na­my, et quelques autres qui m’ex­cu­se­ront de ne pas les citer). Par la suite le groupe a accueilli les anciens élèves de l’é­cole des Mines et récem­ment de l’é­cole des Ponts.

Ayant pris un sta­tut d’as­so­cia­tion, loi de 1901, il est main­te­nant dénom­mé XMP-Entrepreneur.

Par­mi nos cama­rades entre­pre­neurs se dis­tinguent deux types de com­por­te­ment : les uns veulent res­ter dans l’ombre – au moins dans le milieu poly­tech­ni­cien – par exemple ils n’ont pas vou­lu qu’on les cite dans le pré­sent article.

Les autres, au contraire, appré­cient de se faire connaître, dans l’in­té­rêt de leur entre­prise et aus­si par esprit de soli­da­ri­té et d’adhé­sion aux objec­tifs de XMP-Entre­pre­neur (je n’ai pu en contac­ter que quelques-uns pour cet article, mais je sais qu’ils auraient tous accep­té d’é­crire quelques lignes sur leur expérience).

Pourquoi faudrait-il qu’un plus grand nombre d’X deviennent entrepreneurs ?

Outre son sou­tien aux volon­taires actuels – y com­pris ceux qui ont des pro­blèmes de car­rière – XMP-Entre­pre­neur estime avoir voca­tion pour en mul­ti­plier le nombre. Car un simple regard sur l’an­nuaire montre qu’il y a des pro­grès à faire, cela pour un double motif : l’in­té­rêt géné­ral de notre pays et l’in­té­rêt per­son­nel de nos camarades.

L’intérêt général ?

Dès son ori­gine, XMP-Entre­pre­neur a per­çu que les grandes entre­prises ne seraient plus (sauf excep­tions) créa­trices d’emplois, du fait de leur poli­tique de recen­trage sur leur métier de base (en vue de s’in­ter­na­tio­na­li­ser) et de l’ex­ter­na­li­sa­tion de leurs pro­duc­tions annexes. Le relais devrait être pris par des entre­prises petites et moyennes, avec la mis­sion d’être de plus en plus inno­vantes en tous domaines (pas seule­ment dans les hautes tech­no­lo­gies). Ces entre­prises, qui seront les prin­ci­pales créa­trices d’emplois dans notre pays, ont besoin de patrons de très bonne pointure.

L’intérêt personnel ?

Glo­ba­le­ment avec des pro­mo­tions plus nom­breuses, la ten­dance est à la dimi­nu­tion des emplois dans le sec­teur public et à une cer­taine sta­bi­li­té dans les grands groupes. En outre, il est pré­vi­sible que la per­ma­nence dans le même emploi ou la même entre­prise n’exis­te­ra plus. À ce jour, il n’y a pas plus d’a­léas dans la créa­tion d’une entre­prise que dans toute autre car­rière. Et à en juger par ce qu’on entend à XMP-Entre­pre­neur, tous ceux qui en ont fait l’ex­pé­rience pensent que le métier d’en­tre­pre­neur est pas­sion­nant et, de plus, peut être très rentable.

Alors que faire ?

Je ne repro­dui­rai pas l’ar­gu­men­taire déjà publié dans la page men­suelle de La Jaune et la Rouge réser­vée à XMP-Entre­pre­neur, mais je rap­pelle que cette Asso­cia­tion est une struc­ture ouverte à tous les camarades :

  • bien sûr à ceux qui envi­sagent, à court, moyen, ou long terme, de deve­nir entrepreneur,
  • mais aus­si à ceux qui sont déjà entre­pre­neurs (ou qui l’ont été), dont l’ex­pé­rience fait la richesse du groupe pour les nou­veaux venus,
  • et éga­le­ment à ceux qui sont favo­rables aux objec­tifs pour­sui­vis par l’As­so­cia­tion et qui peuvent appor­ter leurs com­pé­tences aux débats qui y ont lieu, notam­ment sur le point qui est essen­tiel, à notre avis : le déve­lop­pe­ment de l’es­prit d’en­tre­prise chez les X.


Sur ce der­nier point, je ter­mi­ne­rai en saluant l’i­ni­tia­tive prise par la Fon­da­tion de l’É­cole poly­tech­nique qui s’est fixé comme objec­tif, après l’in­ter­na­tio­na­li­sa­tion de l’É­cole, de déve­lop­per l’es­prit d’en­tre­prise chez les élèves et les jeunes cama­rades de l’X, avec la col­la­bo­ra­tion de XMP-Entrepreneur.

Le lec­teur trou­ve­ra ci-après un texte de Bon­na­my, lui-même créa­teur, sur le regain d’ac­tua­li­té de la créa­tion d’en­tre­prise et le récit com­plet de Ber­nard Treps sur son aven­ture per­son­nelle. Ensuite une suc­ces­sion de 12 témoi­gnages de cama­rades entre­pre­neurs – très briè­ve­ment résu­més – qui illus­trent la diver­si­té des che­mins parcourus.


Un parcours difficile et passionnant

Ber­nard TREPS (61),
P.-D.G. de ADESIUM 

Les raisons qui m’ont poussé à devenir entrepreneur

Première raison :

j’a­vais le goût d’en­tre­prendre… et de réus­sir. J’a­vais déjà par­ti­ci­pé, à la fin des années 60, à une créa­tion d’en­tre­prise, en asso­cia­tion avec d’autres ; et j’a­vais avec moi une équipe com­pé­tente et moti­vée prête à sai­sir une nou­velle oppor­tu­ni­té. En outre j’a­vais moi-même les fonds néces­saires pour être le leader.

Deuxième raison :

cette équipe avait un pro­jet pré­cis en vue, répon­dant au besoin évident que ren­con­traient les PME pour com­mu­ni­quer faci­le­ment entre elles et avec tous leurs par­te­naires. Un rap­port du minis­tère de l’In­dus­trie (rap­port Lorentz) l’a­vait récem­ment mis en lumière de façon expli­cite. Et l’un de mes équi­piers avait réa­li­sé un pro­to­type, de type Extra­net, uti­li­sant les lan­gages sus­ci­tés par Inter­net, qui per­met­tait d’é­chan­ger avec une par­faite garan­tie de confi­den­tia­li­té tous types de fichiers.

Nous avons ain­si conçu un ser­vice aux PME en mode abon­ne­ment, sans inves­tis­se­ment ni spé­cia­listes infor­ma­tiques chez elles, leur per­met­tant d’ex­pé­dier et rece­voir tous types de mes­sages (oraux, écrits, pho­tos) et de fichiers ; tan­dis qu’un centre d’ap­pel unique leur ren­drait tous les ser­vices utiles.

Troisième raison :

L’é­poque actuelle est pro­pice à la créa­tion d’entreprise

Phi­lippe BONNAMY (61)

L’ex­pé­rience du Comi­té des Prêts d’une grande Banque m’a beau­coup appor­té. J’ai appris notam­ment com­ment après une faillite reten­tis­sante un membre de l’es­ta­blish­ment peut rebon­dir à la barre d’une autre affaire, parce qu’il se com­porte en homme du monde.

Cet évé­ne­ment m’a déter­mi­né à quit­ter la banque et ses moquettes confor­tables pour prendre de vraies res­pon­sa­bi­li­tés de direc­tion d’en­tre­prise, sans filet.

Après trois ou quatre pro­jets assor­tis de reprise d’en­tre­prises, je me lan­çais dans la créa­tion ex nihi­lo d’une entre­prise de ser­vices infor­ma­tiques, avec le sou­tien de deux action­naires pres­ti­gieux et la pro­tec­tion d’un pré­sident de très grande classe.

Pen­dant huit ans j’ai été un second pas­sion­né par l’a­ven­ture ; en cinq ans nous avons appro­ché les 500 MF de chiffre d’affaires.

Cette opé­ra­tion réus­sie a été – sans me van­ter – « mon bébé », mais ce n’é­tait pas « mon affaire ». Les cir­cons­tances m’ont per­mis de m’en libé­rer et avec l’aide de mon action­naire prin­ci­pal de fon­der enfin ma propre entre­prise. Le pro­jet était ori­gi­nal et moti­vant : une socié­té de ser­vice pour réa­li­ser les tra­vaux admi­nis­tra­tifs des entre­prises (com­mer­ciaux, comp­tables, paye, etc.), comme il en exis­tait déjà aux États-Unis.

L’ac­cou­che­ment de cette entre­prise a été assez spor­tif, et le résul­tat n’a pas été ful­gu­rant, mais suf­fi­sant tout de même pour inté­res­ser au bout de quatre ans un acqué­reur mieux armé pour la deuxième phase de déve­lop­pe­ment. Cette aven­ture m’a passionné.

Depuis lors, au sein d’X-Entre­pre­neur, ou à titre indi­vi­duel, je ne suis pas direc­te­ment créa­teur d’en­tre­prise – au moins pour l’ins­tant – mais assis­tant de can­di­dats-créa­teurs. Et je constate que, contrai­re­ment aux idées reçues, l’é­poque actuelle est pro­pice à la créa­tion d’en­tre­prise, tant sur le plan admi­nis­tra­tif que sur celui du finan­ce­ment. Même si la vraie dif­fi­cul­té est non pas de créer mais de faire vivre, je pense que le risque est rai­son­nable, et cer­tai­ne­ment pas pire que celui d’une reprise, tou­jours fer­tile en mau­vaises sur­prises. Pas pire non plus que le risque cou­ru dans une grande entre­prise où peu de jeunes trou­ve­ront une gra­ti­fi­ca­tion de leurs efforts com­pa­rable à celle du créa­teur. Il y a un cercle vicieux entre la mau­vaise repré­sen­ta­tion de la créa­tion d’en­tre­prise et la dif­fi­cul­té de ren­con­trer des hommes de valeur pour les start-up. Espé­rons que les men­ta­li­tés, comme les renom­mées chan­ge­ront dans le bon sens au cours des pro­chaines années.

le moment était oppor­tun et les délais de réa­li­sa­tion du pro­jet bien accor­dés au délai d’ou­ver­ture du marché :

  • dès aujourd’­hui, on voit explo­ser la « Net Éco­no­mie » et avec l’an 2000, les pro­jets encore en ges­ta­tion vont sor­tir, pour faire face à la compétition,
  • les PME de l’Eu­rope entière vont décou­vrir l’im­por­tance des enjeux et nous avons trois à quatre ans d’op­ti­misme éco­no­mique devant nous.

Difficultés rencontrées

Première classe de difficultés : l’originalité de notre offre.

Mal­gré notre confiance, il fal­lait recon­naître que le mar­ché n’é­tait pas facile à éva­luer. Les cibles mar­ke­ting étaient nom­breuses, et l’ordre de prio­ri­té des inves­tis­se­ments tech­ni­co-com­mer­ciaux dif­fi­cile à déter­mi­ner. Le rythme et la nature de nos recru­te­ments n’é­taient pas plus évi­dents, si nous vou­lions don­ner à nos recrues des objec­tifs motivants.

Deuxième classe de difficultés : la fuite des organismes financiers.

Mal­gré 8,5 MF de fonds propres appor­tés par le prin­ci­pal action­naire, que nous vou­lions réser­ver aux inves­tis­se­ments incor­po­rels (recherche, déve­lop­pe­ment, mar­ke­ting), les finan­ciers demandent la pré­sen­ta­tion de trois bilans consé­cu­tifs et la mise en gage de mes biens propres pour avan­cer 400 KF de prêt sur équi­pe­ment matériel !

Troisième classe de difficultés : la clientèle n’a pas confiance dans une PME.

« Êtes-vous une filiale d’un grand groupe ? Nets­cape ? Microsoft ?… »
« Votre pro­duit a‑t-il été tes­té dans la Sili­con Valley ? »

Difficultés annexes :

d’a­bord, un par­te­naire com­mer­cial que nous croyions fidèle nous aban­donne, ensuite, les délais de l’AN­VAR et de son grand frère EUREKA sont très longs, mal­gré une bonne volon­té et une com­pé­tence évi­dentes. La com­plexi­té des dos­siers donne l’im­pres­sion qu’ils ne sont faits que pour les grandes entreprises.

Situation actuelle

Trois ans après nos pre­mières ini­tia­tives, nous nous esti­mons sur la bonne voie.
La plus grave dif­fi­cul­té – défiance de notre clien­tèle – a été sur­mon­tée grâce à une opé­ra­tion « taille cri­tique ». Sous l’en­seigne de la Socié­té nou­velle, j’ai repris deux SSII qui nous donnent pignon sur rue : elles ont toutes les deux une bonne répu­ta­tion, l’une dans la grande Dis­tri­bu­tion, l’autre dans la Banque et les Télé­coms. Nous avons acquis de ce fait une sur­face ras­su­rante à la fois pour les clients, pour les ban­quiers, et pour le recru­te­ment des ingé­nieurs. Notre entre­prise com­prend main­te­nant deux composantes :

1) une acti­vi­té SSII spé­cia­li­sée sec­to­riel­le­ment et poin­tue tech­ni­que­ment, avec une crois­sance plu­tôt supé­rieure à celle du mar­ché et une bonne rentabilité ;

2) une start-up en cours de lan­ce­ment sur son mar­ché dont le pre­mier inves­tis­se­ment lourd per­met de faire un test en vraie gran­deur de la réac­tion dudit mar­ché et dont le deuxième inves­tis­se­ment lourd est à venir, sou­te­nu par l’AN­VAR et EUREKA, avec un par­te­naire hol­lan­dais, EDI-TIE, pour indus­tria­li­ser le pro­duit et le ser­vice, créer les com­po­sants sec­to­riels et s’im­plan­ter sur le mar­ché fran­çais, puis européen.

Conclusion

Recréer à 55 ans est une aven­ture for­mi­dable. L’ex­pé­rience acquise, si on sait s’en­tou­rer d’hommes dif­fé­rents et com­plé­men­taires, per­met d’as­sem­bler les com­po­santes néces­saires à la réus­site d’un pro­jet clair et défi­ni. Seront-elles suf­fi­santes ? L’a­ve­nir le dira… conju­gué à une forte somme de travail.
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Sté ADESIUM, Ser­vices infor­ma­tiques, 8, rue Ger­main Souf­flot, 78184 Saint-Quen­tin-en-Yve­lines (01.34.52.00.10).

Fran­çois Simon (57)

Il ne m’a fal­lu que quelques années pour me rendre compte que je ne sup­por­tais pas les lour­deurs de fonc­tion­ne­ment des admi­nis­tra­tions et des grands groupes et que ma voca­tion était d’être entrepreneur.

Après une pre­mière expé­rience (reprise à 33 ans d’une socié­té de mobi­lier scan­di­nave), qui a tour­né court, je suis reve­nu à mon métier d’o­ri­gine, d’a­bord comme DG d’une socié­té d’in­for­ma­tique puis en créant suc­ces­si­ve­ment CR2A, dont j’ai cédé mes parts, et CRIL, qui a été vic­time de la conjonc­ture à cause de sa sous-capitalisation.

Depuis 1996, j’ai repris le contrôle de Xilog puis de Syn­tem, socié­tés en graves dif­fi­cul­tés, dans les­quelles je déte­nais des par­ti­ci­pa­tions très mino­ri­taires et que j’ai redres­sées en quelques mois. Elles emploient aujourd’­hui 30 personnes.

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DUONS Sys­tèmes (Xilog, Syn­tem), La Grande Arche, 92044 La Défense Cedex (01.41.97.04.89).
Au moment de trans­mettre à La Jaune et la Rouge le témoi­gnage de Fabio Foïs, j’ap­prends qu’il a trou­vé la mort dans un acci­dent d’avion.
C’est un grand cha­grin et une grande perte : Fabio avait à peine dépas­sé la tren­taine et déjà accom­pli de belles choses. Nous devions l’ac­cueillir cette année comme admi­nis­tra­teur de l’Association.
En accord avec La Jaune et la Rouge, j’ai déci­dé de main­te­nir son témoi­gnage, qui est par­ti­cu­liè­re­ment stimulant.
 A. Tymen

 
Fabio Foïs (87)

L’i­dée de la créa­tion d’en­tre­prise est pour moi ancienne ; j’en avais une vision très clas­sique du genre invention/brevet/production/succès. Aucune for­ma­tion com­plé­men­taire de type « busi­ness » n’é­tant agréée par l’É­cole, j’ai recher­ché une expé­rience « entre­prise » chez Ander­sen Consul­ting. L’ex­pé­rience fut intense et, outre l’ap­pren­tis­sage d’un métier inté­res­sant, j’y ai ren­con­tré mes futurs associés.

Nous avons donc créé, à quatre, ARGON GROUPE, en sep­tembre 1994, sur une idée simple, « Faire bien son métier pour soi ». Cette idée, bien éloi­gnée de mes fan­tasmes ini­tiaux, s’est avé­rée, jus­qu’i­ci au moins, un choix judi­cieux : Argon c’est aujourd’­hui 75 per­sonnes qui exercent le métier de consul­tant en orga­ni­sa­tion et sys­tèmes d’in­for­ma­tion pour un chiffre d’af­faires pré­vi­sion­nel de 60 MF, dans le domaine de la logis­tique et de la ges­tion de clientèle.

Après cinq ans d’exis­tence, il est clair que, sur notre mar­ché, nous pou­vons pour­suivre notre crois­sance à un rythme soutenu.

XMP-Entre­pre­neur a ser­vi à me convaincre que le pas­sage de l’i­dée à la réa­li­sa­tion était possible.

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ARGON GROUPE, 9, rue Pierre Bros­so­lette, 92309 Leval­lois-Per­ret Cedex (01.55.46.13.00).

Détendeur de style
L’entrepreneur doit être atten­tif au desi­gn de ses pro­duits. © CAHOUET

Fran­çois Chaus­sat (66)

Quelques années d’ex­pé­rience dans dif­fé­rentes filiales étran­gères d’un grand groupe indus­triel m’ont fait connaître la vie de PME. J’ai ain­si vécu des expé­riences de créa­tion de PME dans les­quelles je n’é­tais qu’un simple salarié.

Ren­tré en France, j’ai décou­vert que mon éloi­gne­ment du siège était deve­nu un han­di­cap. J’ai donc déci­dé de refaire une expé­rience PME, mais cette fois à mon propre compte.

Tout en cher­chant à reprendre une PME, j’ai noté l’ab­sence de poly­tech­ni­ciens dans les PME. J’ai donc créé avec quelques cama­rades, dans le cadre de l’A.X., le groupe X‑Entrepreneur dans le but d’es­sayer d’in­té­res­ser nos jeunes et moins jeunes poly­tech­ni­ciens à la vie en PME.

En 1987, j’ai repris à son créa­teur la socié­té Quiet, que j’ai reven­due ensuite à un groupe industriel.

En 1989, j’ai repris une autre socié­té, Cahouet, que je conti­nue à déve­lop­per et pour laquelle je construis une nou­velle usine en région pari­sienne. Elle fabrique des com­po­sants pour la régu­la­tion, la dis­tri­bu­tion et la mise en œuvre de gaz comprimés.
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CAHOUET, 13, rue du Ser­gent Bau­chat, 75012 Paris (01.43.46.91.91).

Phi­lippe Asse­lin (82)

Après cinq ans dans la recherche pétro­lière au Moyen-Orient, un MBA à l’I­SA et une expé­rience de Conseil, j’ai créé une socié­té de ser­vice en infor­ma­tique que j’ai cédée à un par­te­naire en 1996.

J’ai repris au début 1997, avec un par­te­naire finan­cier, la socié­té Apia alors en redres­se­ment judi­ciaire, que j’ai retour­née et que je déve­loppe aujourd’­hui. Apia, n° 2 fran­çais du sec­teur de l’en­seigne, conçoit et met en œuvre des pro­grammes de chan­ge­ment d’i­mage et de signa­lé­tique de marque. Ses métiers sont la concep­tion, l’in­té­gra­tion et la logis­tique ; ses clients sont les grands réseaux en Europe et en Europe cen­trale (sta­tions-ser­vice, conces­sions auto­mo­biles, banques…).

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APIA, 25, route du Vieux Domaine, 18108 Vier­zon Cedex (02.48.52.48.52).

Jean-Claude Simon (44)

Après une car­rière dans la Recherche et l’En­sei­gne­ment, j’ai créé, en 1991, la PME A2iA (Ana­lyse d’i­mages et intel­li­gence arti­fi­cielle) pour conti­nuer et appli­quer les recherches de mon labo­ra­toire uni­ver­si­taire de Jus­sieu (Paris VI et CNRS) sur la recon­nais­sance de l’é­cri­ture manus­crite par logi­ciel infor­ma­tique. En fin 1999, A2iA aura ins­tal­lé en France 40 sites en pro­duc­tion jour­na­lière, lisant auto­ma­ti­que­ment les mon­tants de 20 % des chèques fran­çais. Des sites sont éga­le­ment en pro­duc­tion en Angle­terre et aux États-Unis.

L’é­quipe de A2iA a prou­vé sa capa­ci­té à trans­for­mer une recherche de pointe en pro­duit indus­triel, tout en gar­dant son avance tech­nique. Les pro­cé­dés ori­gi­naux mis au point sont sus­cep­tibles d’être appli­qués à tous docu­ments impri­més ou rem­plis à la main par le public.

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A2iA, 222, ave­nue du Maine, 75014 Paris (01.56.53.64.02).

Claude Cha­brol (66)

Après une car­rière d’in­gé­nieur de l’Ar­me­ment puis chez des équi­pe­men­tiers aéro­nau­tiques, j’ai déci­dé de me lan­cer dans l’a­ven­ture de l’en­tre­prise et j’ai adhé­ré à XMP-Entre­pre­neur pour ne pas être « seul » dans cette démarche.

En novembre 1996, j’ai repris la socié­té Sep Pour­teau, entre­prise spé­cia­li­sée dans la construc­tion de pas­se­relles pour la main­te­nance des avions.

Quelques mois après, j’ai été contac­té par mon prin­ci­pal concur­rent, qui, vou­lant se sépa­rer de cette acti­vi­té, m’a pro­po­sé de reprendre les uni­tés cor­res­pon­dantes de son entre­prise, ce que j’ai fait. Je tra­vaille donc aujourd’­hui sur deux sites, l’un dans la région pari­sienne et l’autre à Mont­pel­lier et je suis pas­sé de 10 MF de chiffre d’af­faires à l’a­chat de la pre­mière socié­té à 30 MF, par un déve­lop­pe­ment impor­tant à l’export.

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SEP POURTEAU, 110, ave­nue Georges Cle­men­ceau, 94360 Bry-sur-Marne (01.48.81.02.75).

Première boutique de la chaîne de magasins lancée par Georges Soumelis (88)
Pre­mière bou­tique de la chaîne de maga­sins lan­cée par Georges Sou­me­lis (Île Saint-Louis).

Georges Sou­me­lis (88)

J’ai tou­jours eu le virus de la créa­tion d’en­tre­prise. J’ai acti­ve­ment par­ti­ci­pé à la créa­tion d’une entre­prise de trans­port à Paris (avant ma sor­tie de l’É­cole), puis d’une entre­prise com­mer­ciale à Nantes, mais c’é­tait pour le compte de tiers. Ensuite je me suis lan­cé dans le pro­ces­sus de créa­tion pour mon propre compte.

Le désis­te­ment d’un asso­cié m’a contraint à aban­don­ner un pre­mier pro­jet, très ambi­tieux, asso­ciant Inter­net et la restauration.

Mon objec­tif aujourd’­hui est de construire un groupe de luxe inter­na­tio­nal et la pre­mière étape dans cette voie est fran­chie par l’ou­ver­ture, à l’a­dresse ci-des­sous à Paris, d’un maga­sin com­mer­cia­li­sant les bijoux d’un créa­teur de renom, avec mise en place et ges­tion d’une fabri­ca­tion délocalisée.

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CPS Tra­ding, 12, rue Jean du Bel­lay, Île Saint-Louis, 75004 Paris (01.44.07.33.66).

Michel Oli­vier (83)

Issu d’un milieu entre­pre­neur, j’é­tais déman­gé, dès ma sor­tie de l’É­cole, par le virus de la créa­tion d’entreprise.

Après cinq ans de consul­ting au BCG, j’ai vai­ne­ment cher­ché une oppor­tu­ni­té de reprise.

Avec un col­lègue Mineur, nous avons alors pro­cé­dé à une étude sys­té­ma­tique, en fonc­tion de cri­tères que nous nous étions fixés a prio­ri, des domaines dans les­quels nous pour­rions envi­sa­ger une création.

C’est ain­si qu’est née la socié­té Inter­mèdes, spé­cia­li­sée dans la vente sur cata­logue de loi­sirs culturels.

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INTERMÈDES, 60, rue de La Boé­tie, 75008 Paris (01.45.61.90.90).

Hubert Lau­riot-Pré­vost (76)

DEVENU P.-D.G. d’une filiale du grand groupe dans lequel j’ai com­men­cé ma car­rière, je me suis fami­lia­ri­sé avec la PME, mais j’ai souf­fert du manque de rapi­di­té des déci­sions. J’ai donc déci­dé de deve­nir moi-même entre­pre­neur et me suis mis à la recherche d’une reprise.

Très rapi­de­ment il m’a été pro­po­sé une PME réa­li­sant 300 MF de chiffre d’af­faires, dans la tuyau­te­rie et chau­dron­ne­rie, métal­lique et plas­tique. En six mois, les négo­cia­tions et le mon­tage juri­dique et finan­cier de la reprise ont été bouclés.

Cette entre­prise a plu­sieurs implan­ta­tions en France et deux à l’é­tran­ger (Tuni­sie et Hongrie).

(Voir aus­si mon article « J’ai choi­si la liberté ».)

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Chau­dron­ne­rie Tuyau­te­rie Rhône-Alsace, 12, rue Jean Bouin, 69551 Fey­zin (04.78.70.85.93).

Fran­cis Bour­cier (59)

J’ai pra­ti­qué plu­sieurs métiers dans plu­sieurs sec­teurs : la banque, la métal­lur­gie, le forage, l’in­for­ma­tique, mais tou­jours dans de grands groupes aux stra­té­gies fluc­tuantes. À 53 ans j’ai déci­dé de deve­nir mon propre patron.

Après deux ans de pros­pec­tion, une cen­taine de dos­siers étu­diés, une dizaine de pro­po­si­tions éla­bo­rées, j’ai acquis début 1995 la Métal­le­rie Moderne (ser­ru­re­rie et menui­se­rie aluminium).

Le démar­rage a été dif­fi­cile, mais aujourd’­hui l’af­faire va bien, s’ap­prête à construire une nou­velle usine et com­mence à méri­ter de s’ap­pe­ler « Moderne ».

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Métal­le­rie Moderne, 6, che­min de la Grâce de Dieu, 91310 Linas (01.69.80.72.26).

Laurent Chré­tien (87)

Au cours de ma der­nière année des Ponts à Madrid, j’ai créé une petite socié­té pour déve­lop­per dans cette ville un grand jeu de piste de décou­verte de son patrimoine.

De retour en France, après trois ans sur un chan­tier de tra­vaux publics à Suma­tra, j’ai repris cette idée pour déve­lop­per un nou­veau concept : l’u­ti­li­sa­tion du jeu et de la mise en scène pour décou­vrir les lieux et apprendre à mieux les connaître.

Pour la mise en œuvre de ce concept, j’ai créé en octobre 1996 la Socié­té ART’KAN, et mobi­li­sé quelques acteurs de talent.

ART’KAN tra­vaille d’une part avec les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales et les ins­ti­tu­tions (UNESCO, Expo­si­tion de Lis­bonne) pour l’a­ni­ma­tion et la pro­mo­tion du patri­moine, d’autre part avec les entre­prises (AXA, Rhône- Pou­lenc…) pour la com­mu­ni­ca­tion évé­ne­men­tielle (orga­ni­sa­tion de congrès, opé­ra­tions grand public…).

Au-delà des sup­ports papier (guides, jeux de socié­té…), ART’KAN inter­vient aus­si en ani­ma­tion, avec une large uti­li­sa­tion des nou­velles technologies.

L’an 2 000 va lui appor­ter une nou­velle poussée !

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ART’KAN, 15, rue Pétion, 75011 Paris. (01.43.48.42.42).

Michel Fayet (66)
et Fran­çois Maré­chal (68)

Ayant vécu avec notre carac­tère les muta­tions des grands groupes, et après constat de l’é­tat du mar­ché du tra­vail pour les indi­vi­dus de notre âge, nous nous sommes asso­ciés pour créer en 1997 Safem, hol­ding qui depuis un an et demi a :

  • créé Eloe­sys, socié­té d’é­tude et de conseil,
  • repris SCBA, entre­prise man­celle de menui­se­rie tra­vaillant essen­tiel­le­ment en région parisienne,
  • repris Ipros, entre­prise de la région pari­sienne qui conçoit, fabrique, ins­talle et main­tient des sys­tèmes de brû­leurs à gaz pour une clien­tèle d’industriels.

Éprou­vant le besoin de faire gros­sir ce groupe de 100 per­sonnes et 60 MF de chiffre d’af­faires, nous recher­chons d’autres oppor­tu­ni­tés de crois­sance externe dans les domaines de l’in­dus­trie pour des clients indus­triels en inté­gra­tion de pro­duits spé­ci­fiques à l’u­ni­té ou en très petite série et ser­vices connexes (ins­tal­la­tion, entre­tien et maintenance).

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SAFEM, 9, rue du Colo­nel Moraine, 92190 Meu­don (01.41.36.03.02).

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