Le pouvoir de la destruction créatrice

Le Pouvoir de la destruction créatrice

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°769 Novembre 2021Par : Philippe Aghion, Céline Antonin, Simon Bunel (2012)Rédacteur : Gérard Blanc (68)Editeur : Odile Jacob, octobre 2020

Trois écon­o­mistes ont, fin 2019, com­mencé à rédi­ger l’ou­vrage Le Pou­voir de la destruc­tion créa­trice : Philippe Aghion, pro­fesseur au Col­lège de France, à l’Insead et à la Lon­don School of Eco­nom­ics, Céline Antonin, écon­o­miste senior à l’Observatoire français des con­jonc­tures économiques, et Simon Bunel, admin­is­tra­teur de l’Insee. La crise de la Covid les a incités à explor­er le défi que la destruc­tion créa­trice pose aux pou­voirs publics. Les auteurs définis­sent ce con­cept, énon­cé par Schum­peter en 1942, comme « le proces­sus par lequel de nou­velles inno­va­tions se pro­duisent con­tin­uelle­ment et ren­dent les tech­nolo­gies exis­tantes obsolètes ». Il boule­verse les entre­pris­es, les activ­ités, les emplois exis­tants et la crois­sance que les auteurs ne lim­i­tent pas à celle du PIB.

La destruc­tion créa­trice est util­isée comme par­a­digme pour étudi­er le champ économique présent. Ce sont les inno­va­tions tech­nologiques qui expliquent le décol­lage, au début du XIXe siè­cle, du Roy­aume-Uni, mais aus­si pourquoi des pays, comme l’Argentine, com­men­cent à croître puis s’arrêtent brusque­ment. Enfin l’industrialisation est-elle une étape indis­pens­able dans la crois­sance d’un pays ?

Ils exam­i­nent l’innovation et son con­texte, en pré­cisant le rôle de l’État et de la société civile. Ils répon­dent à la ques­tion, nom­breuses sta­tis­tiques à l’appui : pourquoi les révo­lu­tions tech­nologiques créent-elles plus d’emplois qu’elles n’en détru­isent ? Quelles rela­tions s’établissent entre l’innovation et la con­cur­rence, son finance­ment, la mon­di­al­i­sa­tion, les iné­gal­ités (dont il faut bien pré­cis­er de quel type il s’agit) ?

Un plaidoy­er qui souligne qu’il faut « accom­pa­g­n­er, mais pas empêch­er, le proces­sus de destruc­tion créatrice ».

Poster un commentaire