Managements de l’extrême

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°617 Septembre 2006Par : Michel Berry (63) et l’École de ParisRédacteur : Pierre LASZLO Ancien professeur de chimie à l’École polytechnique

Ce sont deux tomes remar­quables que pub­lie l’École de Paris du Man­age­ment, dirigée par Michel Berry. Cha­cun com­porte une dizaine de chapitres pas­sion­nants, réc­its d’une sor­tie de crise dans une entre­prise (Chaus­son, EDF, Renault, Nis­san, Valeo, Char­bon­nages du Maroc, Armée de l’air…) ou une col­lec­tiv­ité (ville et région de Valen­ci­ennes…). Dans chaque chapitre, l’étude de cas se pro­longe par une dis­cus­sion, de façon à en tir­er tout le fruit. Le livre, d’une grande aisance de lec­ture au demeu­rant, pétille d’intelligence.

J’ai trou­vé autant de plaisir à le lire qu’aux Pro­pos d’Alain, c’est dire la tenue et la classe de l’ouvrage. Le lecteur est impres­sion­né par la per­son­nal­ité des inter­venants, un patronat intel­li­gent et courageux, capa­ble de remo­bilis­er tout un per­son­nel et de redy­namiser une entre­prise en perdi­tion. Ces ges­tion­naires de grande classe savent jouer sur les atti­tudes pour mod­i­fi­er des comportements.

Par ailleurs, ils sont fam­i­liers du raison­nement inverse, typ­ique de la pen­sée sci­en­tifique : la plu­part usent avec bon­heur du para­doxe, “ Nous sommes le dos au mur, nous sommes donc con­damnés à être les plus forts ”. La for­ma­tion par la recherche n’est-elle pas le meilleur appren­tis­sage d’une telle démarche, fon­da­men­tale pour les dirigeants d’entreprise ?

À la lec­ture de l’ouvrage, les ressem­blances entre le monde de l’entreprise et la recherche sci­en­tifique sont en effet patentes.

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