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Fazal Majid (89)répondre
13 novembre 2012 à 0 h 19 min

Bémol
J’ai géré des équipes en France, au Pays-Bas et main­tenant aux États-Unis, je dois apporter un bémol sur l’ex­cel­lent “La Logique de l’Hon­neur”, et regret­té ne l’avoir lu que tar­di­ve­ment au milieu de mon expéri­ence batave. Il y existe autant de dif­férences entre cul­tures d’en­tre­prise à l’in­térieur d’un pays qu’il y en a entre indi­vidus, et il est impor­tant de ne pas ériger un mod­èle trop rigide de déter­min­isme culturel.

Il est pos­si­ble que les star­tups Inter­net dans lesquelles j’ai tra­vail­lé ne soient pas représen­ta­tives du fait de la jeunesse de leur per­son­nel, mais je n’y ai pas con­staté la recherche assidue d’un con­sen­sus batave. Je l’ai vu cepen­dant dans une autre société néer­landaise faisant par­tie du même groupe, et où l’in­com­préhen­sion mutuelle ressem­blait plus à un fos­sé cul­turel que générationnel.

Le principe établi par d’Irib­arne n’a point besoin d’être uni­versel ou absolu pour con­forter sa thèse sur la per­sis­tance des influ­ences cul­turelles mal­gré l’ap­port des Lumières. La recherche du con­sen­sus aux Pays-Bas est issue de la néces­sité d’une action col­lec­tive pour lut­ter con­tre un envi­ron­nement hos­tile par des oeu­vres com­munes comme le sys­tème des pold­ers, et ils parta­gent ces traits avec les pays scan­di­naves aux­quels ils ressem­blent de maintes façons. La logique de l’hon­neur à la française doit beau­coup à une réac­tion con­tre l’ab­so­lutisme roy­al des Capé­tiens, qui s’ex­prime de manière dif­férent chez les Anglais et dont ont hérité les Américains.

Ces car­ac­téris­tiques sociales peu­vent sur­vivre à la dis­pari­tion des con­di­tions qui les ont engen­dré, et il ne faut pas s’at­ten­dre à ce que le ratio­nal­isme des Lumières puisse effac­er en deux siè­cles le résul­tat de plus d’un mil­lé­naire d’histoire.

jerome.lenoirrépondre
14 novembre 2012 à 18 h 19 min

Mythe des Lumières
Enfin des idées nou­velles sur les Lumières qui ouvrent des hori­zons immenses !

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