Jonathan Jérémiasz, Le Mouves

Le Mouves, les entrepreneurs sociaux qui transforment l’économie

Dossier : ExpressionsMagazine N°754 Avril 2020
Par Michel BERRY (63)
Par Alix VERDET
Par Jonathan JEREMIASZ

L’économie sociale et soli­daire est-elle à la pointe de l’entrepreneuriat ? Depuis quelques années, les entre­pre­neurs sociaux ont fait pas­ser l’économie sociale à une autre échelle en affi­chant une ambi­tion décom­plexée et de nou­veaux moyens pour un nou­vel objec­tif : trans­for­mer le modèle éco­no­mique actuel vers un modèle qui prenne plei­ne­ment en compte les enjeux sociaux et environnementaux.

Pouvez-vous nous expliquer comment naît l’économie sociale et solidaire ?

L’émergence du mou­ve­ment ouvrier dans la deuxième moi­tié du XIXe siècle abou­tit notam­ment à des ini­tia­tives de mutua­li­sa­tion, d’entraide, de soli­da­ri­tés et de coopé­ra­tion et va don­ner nais­sance à l’économie sociale avec les asso­cia­tions, les coopé­ra­tives et les mutuelles. Elles ont en com­mun de pra­ti­quer une éco­no­mie de façon col­lec­tive, en par­ta­geant le pou­voir, les richesses, la valeur. En paral­lèle, il y a tou­jours eu une frange du capi­ta­lisme libé­ral qui a éga­le­ment reven­di­qué une res­pon­sa­bi­li­té sociale par la phi­lan­thro­pie, le soin des sala­riés, le par­tage d’une par­tie de la valeur etc.

Pen­dant la deuxième moi­tié du XXe siècle, l’économie sociale se struc­ture avec comme points com­muns pour ses acteurs des sta­tuts qui garan­tissent le par­tage du pou­voir, un homme une voix, la démo­cra­tie dans l’entreprise ; et la non lucra­ti­vi­té, c’est-à-dire que les excé­dents res­tent à l’intérieur de la struc­ture et sont réin­ves­tis dans le projet.

Dans le der­nier quart du XXe siècle émerge l’économie soli­daire. Elle n’est plus défi­nie par ces sta­tuts mais par la fina­li­té de ses acti­vi­tés, qui est de répondre à des enjeux sociaux, socié­taux, de soli­da­ri­té comme l’insertion pro­fes­sion­nelle par l’activité éco­no­mique, le com­merce équi­table… Cette éco­no­mie est assez en phase avec les pra­tiques de l’économie sociale qui sont le par­tage des richesses et de la gou­ver­nance. Ces deux grands mou­ve­ments de l’économie de trans­for­ma­tion sociale se sont regrou­pés pour don­ner nais­sance à l’économie sociale et soli­daire. Puis naît le mou­ve­ment de l’entrepreneuriat social qui regroupe des entre­pre­neurs indi­vi­duels dont l’activité vise une fina­li­té sociale, socié­tale ou envi­ron­ne­men­tale, est à but non lucra­tif ou à lucra­ti­vi­té enca­drée et à gou­ver­nance par­ti­ci­pa­tive. C’est le der­nier arri­vé dans la famille de l’ESS dont la recon­nais­sance ins­ti­tu­tion­nelle est consa­crée par la loi Hamon de 2014.

Qu’est-ce que le Mouves, le mouvement des entrepreneurs sociaux ?

La notion d’entrepreneuriat social a été por­tée en France par Asho­ka (un réseau inter­na­tio­nal d’entrepreneurs sociaux) il y a une quin­zaine d’années en fai­sant valoir que, pour répondre à une pro­blé­ma­tique sociale, on peut exer­cer une acti­vi­té com­mer­ciale géné­ra­trice de reve­nus auto­nomes sans dépendre de sub­ven­tions, ni de la géné­ro­si­té publique ou du mécé­nat. Le mou­ve­ment des entre­pre­neurs sociaux, le Mouves, a démar­ré il y a une dizaine d’années avec l’idée qu’il fal­lait ras­sem­bler ces entre­prises sociales (fina­li­té sociale, par­tage des richesses et de la gou­ver­nance, géné­ra­tion de reve­nus auto­nomes) sans dis­tinc­tion de sta­tuts (asso­cia­tions, socié­tés de capi­taux, coopé­ra­tives, mutuelles, fon­da­tions…). Le pro­jet était de regrou­per le maxi­mum de ces struc­tures pour à la fois éta­blir et faire fonc­tion­ner un réseau, et créer une force de plai­doyer poli­tique unie dépas­sant les plai­doyers caté­go­riels traditionnels.

Comment distingue-t-on une entreprise sociale ?

C’est une struc­ture pri­vée (peu importe son sta­tut : asso­cia­tions, coopé­ra­tives, mutuelles, fon­da­tions, socié­tés de capi­taux) à fina­li­té d’intérêt géné­ral (socié­tale, sociale, envi­ron­ne­men­tale), à gou­ver­nance par­ti­ci­pa­tive (dont le pou­voir ne soit pas stric­te­ment pro­por­tion­nel à la répar­ti­tion du capi­tal), à lucra­ti­vi­té limi­tée (y com­pris en limi­tant les rému­né­ra­tions des diri­geants en fonc­tion de la taille de la struc­ture) et dyna­mique sur le plan entre­pre­neu­rial, c’est-à-dire sans cesse à la recherche de nou­velles res­sources pour son déve­lop­pe­ment, quelle que soit leur ori­gine : acti­vi­té com­mer­ciale, recherche de sub­ven­tions publiques et appel à la géné­ro­si­té des par­ti­cu­liers et des entre­prises. Cette défi­ni­tion qui repose sur des cri­tères objec­tifs dépas­sant les sta­tuts juri­diques per­met d’avoir une vision à la fois plus ouverte et plus exi­geante de l’économie sociale et solidaire.

Le mouvement pour l’entrepreneuriat social porte pour partie un message critique à l’égard de l’ESS. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

Il y a effec­ti­ve­ment une cri­tique qui vient du mou­ve­ment des entre­pre­neurs sociaux adres­sée à l’économie sociale his­to­rique sur plu­sieurs aspects. Tout d’abord par le fait de dire à une par­tie du sec­teur asso­cia­tif qu’il ne faut pas se conten­ter d’attendre des sub­ven­tions mais qu’il faut sans cesse cher­cher de nou­velles res­sources ; car se sou­cier vrai­ment de son uti­li­té sociale, c’est dépen­ser le maxi­mum d’énergie sans dis­tinc­tion de pro­ve­nance de res­sources pour déve­lop­per ses pro­jets et aug­men­ter son impact. C’est un point de vue qui est débat­tu et une par­tie du sec­teur asso­cia­tif peut ne pas se retrou­ver dans cette dyna­mique entrepreneuriale.

L’autre cri­tique est de dire que cer­taines struc­tures, bien qu’ayant des sta­tuts de l’économie sociale, sont par­fois en inco­hé­rence forte entre valeurs affi­chées et pra­tiques. On peut par exemple s’interroger sur la contri­bu­tion sociale et envi­ron­ne­men­tale de cer­taines grandes coopé­ra­tives ban­caires ou agri­coles. Un autre exemple, la ques­tion des rému­né­ra­tions : même si la struc­ture ne dis­tri­bue pas d’excédents à l’extérieur, rien ne garan­tit que la redis­tri­bu­tion à l’intérieur se fasse de façon équitable.

Y a‑t-il une critique adressée aux entrepreneurs sociaux ?

Oui, il y a une cri­tique qui est faite à l’entrepreneuriat social qui est per­çu comme le faux nez de la pri­va­ti­sa­tion de l’action pour l’intérêt géné­ral, l’ouverture au capi­ta­lisme etc. À mon avis, c’est une cri­tique peu fon­dée. Il y a pro­ba­ble­ment une frange d’entrepreneurs sociaux qui est moins soli­de­ment atta­chée au par­tage de la gou­ver­nance et des richesses que l’est l’économie sociale authen­tique et cohé­rente. Mais sur le fond théo­rique et dans la pra­tique concrète des entre­pre­neurs sociaux, on trouve les struc­tures les plus en pointe sur la com­bi­nai­son d’utilité sociale, de par­tage des richesses et de par­tage de la gouvernance.

Existe-t-il d’autres dynamiques d’entrepreneuriat engagé que l’ESS et l’entrepreneuriat social ?

Oui, il y a une autre lame de fond qui est actuel­le­ment en train de mon­ter en puis­sance, c’est la lame de fond du capi­ta­lisme res­pon­sable, qui, avec la loi Pacte, a béné­fi­cié d’une tri­bune forte l’année der­nière. C’est une dyna­mique très posi­tive car ce sont des entre­prises capi­ta­listes qui veulent s’engager dans la tran­si­tion éco­lo­gique et sociale, et qui veulent adop­ter des rai­sons d’être, des sta­tuts d’entreprises à mis­sion, appro­fon­dir leurs poli­tiques RSE, qui cherchent des par­te­na­riats avec les pion­niers de l’ESS, qui cherchent une légi­ti­mi­té et qui doivent être encou­ra­gées et accom­pa­gnées. Des acteurs de l’ESS, dont le Mouves est la figure de proue, sou­haitent que l’ensemble de l’économie devienne sociale et soli­daire tout en accom­pa­gnant toutes les bonnes volon­tés du côté des entre­prises capi­ta­listes clas­siques vers plus de pro­grès social et éco­lo­gique. Il faut donc dis­cu­ter, encou­ra­ger, accom­pa­gner avec ouver­ture et aus­si exigence.

Comment procédez-vous pour accompagner avec ouverture et exigence ?

Au len­de­main du départ de Nico­las Hulot du gou­ver­ne­ment, nous avons ini­tié un col­lec­tif appe­lé « Nous sommes demain », qui regroupe à la fois les grands réseaux de l’ESS mais aus­si les B Corp (Bene­fit Cor­po­ra­tion), les entre­prises à mis­sions, le cercle des jeunes diri­geants, le com­merce équi­table, le bio, à peu près tout ce que compte la France de réseaux d’entrepreneurs enga­gés. Le pre­mier pro­jet de ce col­lec­tif a été l’organisation des pre­mières uni­ver­si­tés d’été de l’économie de demain qui ont eu lieu début sep­tembre 2019. Ce fut un grand moment de ras­sem­ble­ment de ces entre­pre­neurs qui pro­po­saient un com­plé­ment à la ren­trée éco­no­mique fran­çaise, juste une semaine après l’université d’été du Medef. Notre mes­sage consiste à mon­trer qu’il n’y a pas qu’une seule façon de faire de l’économie et à dire : « Nous sommes demain et nous sommes nom­breux. » Ces uni­ver­si­tés d’été ont été un grand suc­cès, au-delà de nos espé­rances. En plus d’être un lieu de débat, elles ont été un lieu de construc­tion et de plai­doyer avec des pro­po­si­tions d’actions adres­sées à l’ensemble des entre­prises fran­çaises qui veulent s’engager dans la tran­si­tion éco­lo­gique et sociale. Ce sont des pro­po­si­tions très concrètes sur quatre thèmes : impact social, impact envi­ron­ne­men­tal, par­tage des richesses et par­tage de la gou­ver­nance, qui reprennent les canons de l’ESS exi­geante mais qui pro­posent des indi­ca­teurs qui per­mettent à toutes les entre­prises quelles qu’elles soient de se les appro­prier et de s’engager, avec exi­gence pour évi­ter de tom­ber dans le green washing et le social washing.

Avez-vous fait une jonction avec le Manifeste étudiant pour un réveil écologique ou avec d’autres types d’initiative pour l’entrepreneuriat engagé ?

Nous par­ta­geons avec le Mani­feste étu­diant cette idée que dis­tin­guer les entre­prises enga­gées de celles qui se contentent de faire de la com­mu­ni­ca­tion est néces­saire pour que les sala­riés et les consom­ma­teurs se repèrent et pour faire chan­ger en pro­fon­deur notre modèle éco­no­mique. C’est un levier fon­da­men­tal car, pour trans­for­mer la socié­té, il faut pou­voir s’appuyer sur les sala­riés et les consom­ma­teurs. Le haut-com­mis­sa­riat à l’ESS et à l’innovation sociale est très actif sur ces ques­tions d’engagement socié­tal des entre­prises au niveau natio­nal avec la créa­tion de French Impact et de la dyna­mique 10 %. Leur action est com­plé­men­taire de ce qu’on fait avec le col­lec­tif « Nous sommes demain » car, en plus de per­mettre d’infuser les poli­tiques publiques, ils ont une capa­ci­té de mobi­li­sa­tion des entre­prises du CAC 40. Pour l’instant, à quelques excep­tions près, ces entre­prises ne sont pas encore suf­fi­sam­ment en lien avec nous, même si nous tra­vaillons déjà avec Danone. Entre­prise enga­gée de longue date, Danone a amor­cé sa trans­for­ma­tion pro­gres­sive en B Corp, reven­di­quant aujourd’hui 30 % de ses acti­vi­tés label­li­sées B Corp (label RSE exi­geant) et est le porte-dra­peau de l’initiative Busi­ness for Inclu­sive Growth (pour une crois­sance inclusive). 

En quoi cette aventure de l’ESS vous rejoint dans votre histoire personnelle ?

J’ai reçu une édu­ca­tion assez mar­quée poli­ti­que­ment à gauche, j’ai reçu en héri­tage une conscience forte des injus­tices sociales. Après avoir été un enfant pré­coce sco­lai­re­ment qu’on pro­met­tait à Poly­tech­nique…, je suis deve­nu un ado­les­cent tur­bu­lent et j’ai vécu une crise exis­ten­tielle à l’âge de 18–19 ans dont je suis sor­ti avec l’envie de m’engager pour l’intérêt géné­ral et la chose publique. J’ai com­men­cé des études de droit et de sciences poli­tiques, j’ai trou­vé un petit job qui me plai­sait et qui consis­tait à recru­ter des adhé­rents dans la rue pour Green­peace. Je me suis enga­gé dans le démar­rage du mou­ve­ment alter­mon­dia­liste en France, je suis allé sou­te­nir José Bové à Mil­lau puis j’ai fait le tour d’Europe des contre-som­mets. Ensuite j’ai « indus­tria­li­sé » ce petit job de recru­te­ment pour Green­peace en déve­lop­pant le groupe ONG Conseil dont j’ai été asso­cié et cogé­rant pen­dant quinze ans. Ça a été ma pre­mière expé­rience entre­pre­neu­riale, une struc­ture qui fait de la col­lecte d’argent dans la rue pour les asso­cia­tions d’intérêt géné­ral, qui est pas­sée de 0 à 300 sala­riés en deux ans, quand j’avais 24 ans et que j’étais en train de faire mon DEA de socio­lo­gie poli­tique. C’est là que je suis deve­nu entre­pre­neur social.

Jonathan Jérémiasz, président du Mouves
Jona­than Jéré­miasz, pré­sident du Mouves, lors de la plé­nière de clô­ture des pre­mières uni­ver­si­tés d’été de l’économie de demain (UEED), les 3 et 4 sep­tembre 2019.

Il n’y a donc pas eu de conversion dans votre carrière, vous êtes dans l’ESS depuis le départ ?

Oui, depuis mes pre­miers pas pro­fes­sion­nels et de chef d’entreprise avec ONG Conseil. Par la suite, j’ai créé une agence de com­mu­ni­ca­tion spé­cia­li­sée dans la mobi­li­sa­tion citoyenne appe­lée Voix publique qui accom­pagne des citoyens dans leur pas­sage à l’acte concret pour une cause d’intérêt général.

En paral­lèle de ce par­cours-là dans la col­lecte de fonds et la mobi­li­sa­tion citoyenne, j’ai un par­cours plus per­son­nel avec le han­di­cap. Un de mes petits frères a eu un grave acci­dent de ski devant mes yeux suite à un petit concours de sauts impro­vi­sé avec mon meilleur ami dont j’étais l’initiateur et l’arbitre. Mon frère a fait une chute de 8–10 mètres : j’ai cru qu’il était mort, il est en fait deve­nu para­plé­gique. Il a connu un rebond excep­tion­nel car il a vite retrou­vé goût à la vie et est deve­nu cham­pion du monde de ten­nis en fau­teuil en simple et en double et ensuite un des plus grands cham­pions du han­di­sport fran­çais pour finir comme porte-dra­peau de la délé­ga­tion fran­çaise aux Jeux para­lym­piques. Une dizaine d’années après l’accident de mon frère, cette his­toire per­son­nelle a ren­con­tré mon expé­rience entre­pre­neu­riale et a don­né nais­sance à deux nou­velles struc­tures. La pre­mière, une entre­prise qui s’appelle Han­dia­mo !, accom­pagne les spor­tifs han­di­ca­pés de haut niveau dans leur par­cours pro­fes­sion­nel en leur trou­vant des spon­sors et orga­nise des évé­ne­ments de sen­si­bi­li­sa­tion au han­di­cap par le sport, en entre­prises et en col­lec­ti­vi­tés locales ; ce sont des évé­ne­ments spec­ta­cu­laires qui font inter­ve­nir des cham­pions du han­di­sport. En même temps qu’Handiamo !, mon frère et moi avons mon­té une asso­cia­tion qui s’appelle Comme les autres, qui accom­pagne les per­sonnes han­di­ca­pées après un acci­dent de la vie dans leur par­cours de recons­truc­tion. Nous leur pro­po­sons un accom­pa­gne­ment social pro­fes­sion­nel avec des tra­vailleurs sociaux, dyna­mi­sé par la pra­tique d’activités spor­tives à sen­sa­tions fortes. Avec un accom­pa­gne­ment sur mesure nous les aidons à accé­der à leurs droits, à trou­ver une mobi­li­té adap­tée, à adap­ter leur loge­ment, à recréer du lien social, pour qu’une fois tous ces freins levés, ils puissent trou­ver un job.

On voit souvent chez les entrepreneurs la volonté de corriger un destin qui a pu leur être défavorable à un moment et qui leur a donné la motivation pour prendre leur revanche sur la vie. 

Sou­vent chez les entre­pre­neurs, il y a un acci­dent de par­cours. Chez les entre­pre­neurs sociaux, je me suis ren­du compte qu’il y a sou­vent un acci­dent de vie un peu lourd qui se com­bine à des convic­tions et des valeurs fortes.

Les entrepreneurs sociaux sont-ils des « super entrepreneurs » ?

Il est évident que le savoir-faire des entre­pre­neurs sociaux qui réus­sissent, s’il était uti­li­sé dans le busi­ness clas­sique, leur per­met­trait d’atteindre un très haut niveau de per­for­mance. Un entre­pre­neur social, en plus de devoir être un bon com­mer­cial et un bon ges­tion­naire, doit réa­li­ser des objec­tifs sociaux et envi­ron­ne­men­taux. Il a for­cé­ment des capa­ci­tés très impor­tantes de ges­tion d’entreprise car il doit com­bi­ner une plus grande com­plexi­té d’objectifs. Je ne serais pas éton­né que les plus per­for­mants d’entre nous soient le nec plus ultra de l’entrepreneuriat.

À votre avis, qu’est-ce que Polytechnique pourrait apporter à l’aventure de l’ESS ?

Invi­té il y a quelque temps à inter­ve­nir devant X‑Solidarités, j’ai appris qu’une chaire d’ESS à l’X était en pro­jet. J’espère que ça va abou­tir car l’X est un peu en retard par rap­port à d’autres écoles. Ce serait un signal très fort que Poly­tech­nique ait une chaire enga­gée d’ESS car il y a besoin de toutes les com­pé­tences à tous les niveaux si on veut trans­for­mer l’économie ; et à l’X il y a tout ce qu’il faut comme compétences.

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