Le combat d’une vie. Ou comment être polytechnicienne et mère, et s’affranchir des réseaux

Le combat d’une vie. Ou comment être polytechnicienne et mère, et s’affranchir des réseaux

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°788 Octobre 2023Par : Laure Thibaut (X84) & Michel ThibautRédacteur : Charles-Henri Pin (X56)Editeur : Lys Bleu éditions, avril 2023

Le com­bat d’une vie, ou com­ment être poly­tech­ni­cienne et mère, et s’affranchir des réseaux est un livre en deux parties.

La pre­mière par­tie écrite par Laure Pro­vost-Thi­baut décrit « Le vécu de Laure ».

Ce par­cours avait bien com­men­cé : « Bien éle­vée par des parents n’ayant pas fait d’études supé­rieures », elle entre à 16 ans en pré­pa à Louis-le-Grand et intègre l’X avec deux ans d’avance sur ses cama­rades. Elle choi­sit l’option pré­pa à l’ENA : « Com­ment j’ai acquis durant ces années l’ambition de jouer un rôle dans la socié­té, d’avoir une uti­li­té sociale qui sera frus­trée de ne pas avoir les moyens de faire évo­luer la socié­té pour aider à grande échelle mes conci­toyens. » Laure Pro­vost-Thi­baut évoque la longue suite de décep­tions et de frus­tra­tions de ne pas atteindre le but qu’elle s’était fixé. Tout d’abord au tra­vers de ses échecs répé­tés à l’ENA mal­gré une pré­pa­ra­tion inten­sive à laquelle elle s’était astreinte.

Ensuite dans ses expé­riences : en entre­prise au sein d’Alcatel, puis de la RATP, se concluant par des fonc­tions syn­di­cales elles-mêmes se sol­dant par des échecs.

La deuxième par­tie, « L’analyse de Michel », par son époux, ingé­nieur de la Ville de Paris, fait un constat des dérives de l’administration fran­çaise et de sa com­pro­mis­sion avec les élus. Sont évo­qués de nom­breux sujets tels que l’influence déter­mi­nante de la for­ma­tion sco­laire sur l’insertion pro­fes­sion­nelle ou de l’irresponsabilité des élus sur les consé­quences finan­cières de leurs décisions.

Ce livre est un témoi­gnage inté­res­sant sur les dif­fi­cul­tés à conci­lier des ambi­tions de pro­grès social avec la réa­li­té du monde. La pro­messe de l’X « Vous avez le don de chan­ger le monde » n’est-elle pas trop lourde à por­ter pour les élèves – trop – idéalistes ?

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