L’arsenal de Paris

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°578 Octobre 2002Par : Juliette FAURE - épouse de Jean Faure (56).Rédacteur : Anne Marie CARRIÈRE

L’Arsenal a don­né son nom au quinz­ième quarti­er de Paris. L’espace con­sid­éré dans cet ouvrage est délim­ité de nos jours par les boule­vards Hen­ri-IV et Bour­don et par le quai Henri-IV.

Par­ler de cette par­tie de Paris, c’est non seule­ment descen­dre au fil du temps pour évo­quer les événe­ments qui ont jus­ti­fié la con­struc­tion d’un dis­posi­tif de défense de la cap­i­tale, mais c’est aus­si évo­quer ses occu­pa­tions suc­ces­sives : le cou­vent des Célestins riche­ment doté par la dynas­tie des Val­ois ; l’Arsenal si puis­sant lorsque Sul­ly en fut grand maître ; l’industrie des Poudres sous l’égide de Lavoisi­er et ses évo­lu­tions jusqu’à nos jours.

C’est aus­si se sou­venir des événe­ments révo­lu­tion­naires et de leur inci­dence sur l’urbanisation, notam­ment par le perce­ment du canal Saint-Mar­tin et l’élévation de la colonne de Juillet.

L’hôtel des grands maîtres de l’Artillerie agran­di par Bof­frand devint en 1797 la bib­lio­thèque de l’Arsenal qui, grâce à la col­lec­tion ency­clopédique qu’y avait con­sti­tuée le mar­quis de Paul­my, favorisa l’éclosion d’un foy­er de cul­ture et d’érudition, où se retrou­vaient les chefs de file des courants lit­téraires du XIXe et du début du XXe siècle.

De nos jours, enrichie de fonds lit­téraires et des arts du spec­ta­cle, elle organ­ise de rich­es expositions.

Tout à côté, dans sa splen­dide caserne des Célestins, la Garde répub­li­caine, corps pres­tigieux de l’État, assure par ses mis­sions la sécu­rité rap­prochée, les hon­neurs ou la représentation.

Dans ce quarti­er tran­quille sil­lon­né de rues por­tant les noms des com­pagnons d’Henri IV, la mémoire des lieux est main­tenue par l’entreprise qui a hérité de cer­taines pro­duc­tions de l’Arsenal. De nom­breux organ­ismes publics côtoient les immeubles privés con­stru­its pro­gres­sive­ment, depuis le rat­tache­ment de l’île Lou­viers à la berge.

Le pavil­lon de l’Arsenal, lieu d’exposition per­ma­nent, nous par­le de l’architecture parisi­enne. Quant au bassin de l’Arsenal, débouché sur la Seine du canal Saint-Mar­tin, il est devenu le port de plai­sance de Paris.

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