La solution qui sécurise toute la vie d’un contrat d’assurance

Dossier : Vie des entreprises - AssurancesMagazine N°793 Mars 2024Par Adlen Yousfi

Lan­cée en 2008, Small­tox est une solu­tion qui fait le lien entre les dis­tri­bu­teurs de pro­duits d’assurance et ses métiers clas­siques. Son direc­teur géné­ral, Adlen Yous­fi nous en dit plus dans cette interview.

Qui est Smalltox ? Quel est votre positionnement dans le monde de l’assurance ?

Small­tox est l’éditeur de la solu­tion logi­cielle épo­nyme. C’est une solu­tion com­plète de dis­tri­bu­tion et de ges­tion pour des pro­duits de com­plé­men­taire san­té, pré­voyance et IARD, aus­si bien pour les par­ti­cu­liers que les pro­fes­sion­nels. Nous sommes en posi­tion d’intermédiaire entre les concep­teurs de pro­duits d’assurance et ses métiers clas­siques : la comp­ta­bi­li­té, la ges­tion, l’actuariat, etc.
Le cœur de l’application est le moteur de tari­fi­ca­tion, autour duquel s’articulent les fonc­tions uti­li­sa­teur : le par­cours de sous­crip­tion et l’outil de ges­tion et de repor­ting. Ces fonc­tions sont uti­li­sables via des écrans en marque blanche, des web­ser­vices ou une ali­men­ta­tion d’entrepôts de données.
Au-delà, notre prin­ci­pale carac­té­ris­tique est l’accompagnement tout au long de la vie des pro­duits d’assurance que nous met­tons à la dis­po­si­tion de nos clients. Nous nous ins­cri­vons dans une véri­table rela­tion par­te­na­riale avec eux.
Créée en 2008, Small­tox emploie aujourd’hui 12 col­la­bo­ra­teurs, gère 350 000 per­sonnes et réa­lise un chiffre d’affaires de 2 mil­lions d’euros.

Vous vous appuyez sur une double compétence : une fine connaissance du monde de l’assurance associée à une expertise en informatique. En quoi cette double casquette est-elle une véritable force ?

Dans le monde de l’assurance, cette double com­pé­tence est rare et c’est donc là que réside notre valeur ajou­tée. L’informatique n’est qu’une mise en œuvre d’une orga­ni­sa­tion, alors que la logis­tique ne fait pas par­tie des métiers clas­siques de l’assurance. Connaître le métier nous per­met d’apporter un conseil per­ti­nent dans l’organisation même des pro­ces­sus du client.
L’enjeu clé est d’être légi­time pour inci­ter le client à ques­tion­ner sa pra­tique, l’amener à nous l’expliquer et lui per­mettre de mieux com­prendre ce dont il a besoin via cette démarche dialectique.
Cela nous per­met éga­le­ment d’anticiper les besoins du client en pré­pa­rant en amont les fonc­tion­na­li­tés dont ils auront besoin. Cette pré­pa­ra­tion per­met de fabri­quer un moteur para­mé­trable pour répondre aux dif­fé­rents besoins et sur lequel il ne sera pas néces­saire de faire des déve­lop­pe­ments spé­ci­fiques, qui sont géné­ra­le­ment les prin­ci­paux obs­tacles à la ren­ta­bi­li­té et à la réac­ti­vi­té des projets.
Par exemple, dans le cadre du par­cours de sous­crip­tion, nous allons être en mesure de sécu­ri­ser tout le volet régle­men­taire en termes d’émission de contrats ou de devis, de cer­ti­fi­cats d’adhésion, etc. En cas de chan­ge­ment de légis­la­tion ou de régle­men­ta­tion, sur le plan tech­nique et infor­ma­tique, nous sommes en mesure de mettre à jour très rapi­de­ment les dif­fé­rents élé­ments qui seront alors actua­li­sés pour tous les acteurs directement.

Concrètement, à quels besoins et problématiques répondez-vous ? Comment cela se traduit-il ?

Un pro­duit d’assurance est un mil­le­feuille qui est com­po­sé de plu­sieurs garan­ties et qui implique dif­fé­rentes par­ties pre­nantes consti­tuées de primes, de char­ge­ments de dif­fé­rentes caté­go­ries, de taxes et de frais. Une coti­sa­tion pour­ra conte­nir des dizaines de lignes dis­tinctes qui feront cha­cune des lignes comp­tables. Par exemple, une coti­sa­tion d’assurance auto­mo­bile pour­ra inclure des garan­ties res­pon­sa­bi­li­té civile, dom­mage, incendie/vol/vandalisme pour l’assureur IARD, la pro­tec­tion du conduc­teur pour l’assureur pré­voyance, les garan­ties d’assistance et les hono­raires de l’intermédiaire, chaque élé­ment se sub­di­vi­sant en primes, char­ge­ments et taxes différents.
L’idée der­rière la concep­tion du moteur de tarif de Small­tox est de décom­po­ser ce tarif dès sa pré­sen­ta­tion au client. Cela per­met de trans­por­ter le mil­le­feuille sur toute la chaîne de sous­crip­tion, de ges­tion et de repor­ting et jusqu’à cha­cun des inter­ve­nants, notam­ment les comp­tables et les actuaires en bout de chaine.

“Connaître le métier nous permetd’apporter un conseil pertinent dansl’organisation même des processus du client.”

Quelques mots sur vos partenaires

Nos clients et nos par­te­naires sont les Insur­Techs, les ges­tion­naires, les gros­sistes, les com­pa­gnies d’assurance, les mutuelles et les ins­ti­tu­tions de prévoyance.
Plus pré­ci­sé­ment, le point d’entrée est géné­ra­le­ment soit la direc­tion com­mer­ciale (ou le ser­vice mar­ke­ting pro­duit) qui a besoin d’outils, de pro­ces­sus et d’accompagnement dans sa rela­tion avec les assu­reurs, soit la direc­tion tech­nique (actua­riat) du por­teur de risque qui nous demande de nous insé­rer dans le pro­ces­sus pour sécu­ri­ser la remon­tée d’information.
Ensuite, les direc­tions IT peuvent nous inté­grer har­mo­nieu­se­ment dans leur sys­tème exis­tant pour pro­fi­ter de notre valeur ajou­tée sans per­tur­ber les fonc­tion­na­li­tés déjà en place et sans pro­vo­quer des coûts d’intégration exces­sifs qui ren­draient le pro­jet non-rentable.
Ils appré­cient de pou­voir insé­rer faci­le­ment nos briques dans leur pro­ces­sus avec un accom­pa­gne­ment pré­cis, rapide et par­ti­cu­liè­re­ment compétitif.

Aujourd’hui, comment vous projetez-vous sur le marché ?

Small­tox est actuel­le­ment lea­der du sup­port fonc­tion­nel sur le mar­ché de la com­plé­men­taire san­té, et notam­ment sur le seg­ment san­té indi­vi­duelle. Nous ambi­tion­nons de ren­for­cer notre posi­tion­ne­ment sur la par­tie IARD (assu­rance dom­mage) et les assu­rances dédiées aux entre­prises. Nous nous ins­cri­vons aus­si dans une démarche d’amélioration conti­nue aus­si bien sur le plan tech­nique que tech­no­lo­gique afin d’inclure de nou­velles fonctionnalités.
Cepen­dant, le mar­ché de l’assurance va évo­luer for­te­ment dans les années à venir sur le plan règle­men­taire. Sol­va­bi­li­té, rému­né­ra­tions des inter­mé­diaires, fis­ca­li­té des assu­rances, conseil, ren­for­ce­ment de la concur­rence… tous ces points sont dans le col­li­ma­teur des légis­la­teurs fran­çais et européens.
Je suis de ceux qui pensent que la plu­part de ces évo­lu­tions sont posi­tives quand elles sécu­risent les assu­rés et faci­litent la com­pré­hen­sion de leurs contrats, droits et obli­ga­tions. Je vois cette situa­tion comme des oppor­tu­ni­tés de faire mieux demain.
Les évo­lu­tions qui doivent être décon­seillées au légis­la­teur sont toutes celles qui ne servent pas à l’assuré et per­mettent de se don­ner bonne conscience, comme le « tar­ti­nage » des men­tions juri­diques dans les contrats que per­sonne ne lit ou les règles tel­le­ment contrai­gnantes qu’elles limitent de façon exces­sive la concur­rence et amènent ain­si une infla­tion des prix, comme sur les assu­rances col­lec­tives de per­sonnes pour les petites entre­prises pour les­quelles la règle­men­ta­tion a créé de fac­to des chasses gardées.
Être trans­pa­rent, loyal et sécu­ri­sant avec les assu­rés est la plus impor­tante des inno­va­tions et cela néces­site une cer­taine liber­té. Sur ces points, les assu­reurs devraient plus être atten­dus sur le résul­tat que sur le formalisme.

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