La pleine conscience comme étape vers une culture de paix économique

La pleine conscience comme étape vers une culture de paix économique

Dossier : Soft skillsMagazine N°787 Septembre 2023
Par Dominique STEILER

Le monde de l’entreprise aime les métaphores guer­rières. Pour­tant ces métaphores sont con­tra­dic­toires avec la nature orig­inelle de l’entreprise, qui est col­lab­o­ra­tive en vue de l’atteinte d’une meilleure sat­is­fac­tion de ses mem­bres. Pourquoi donc ne pas à l’inverse recourir aux métaphores paci­fiques et, pour vis­er à une con­cep­tion con­struc­tive de l’activité tant col­lec­tive qu’individuelle, recourir à la médi­ta­tion de pleine con­science ? Cette tech­nique a mon­tré son effi­cac­ité pour les indi­vidus et pour le tra­vail en équipe.

Si les crises à répéti­tion des dernières années – cli­ma­tique, environnemen­t­ale, économiques, sociales et inter­na­tionales – sont dues aux excès de notre mod­èle économique à tra­vers les « hypers » – com­péti­tion, con­som­ma­tion, finan­cia­ri­sa­tion, exploita­tion et glob­al­i­sa­tion –, alors il nous faut rapi­de­ment et en pro­fondeur chang­er la façon dont nous for­mons nos futurs man­ageurs et nos lead­ers. La trans­for­ma­tion des organ­i­sa­tions est néces­saire, mais com­ment la con­duire si nos pro­jec­tions ou condition­nements ne sont pas ques­tion­nés ou sim­ple­ment reconnus ? 

Travailler sur ses conditionnements

« Aucun prob­lème n’est résolu à par­tir du niveau de con­science qui l’a créé », dis­ait Albert Ein­stein. Le tra­vail sur nos con­di­tion­nements est incon­tourn­able si nous voulons être des acteurs de change­ment. Cette trans­for­ma­tion con­tribuera à l’évolution d’une cul­ture de guerre économique vers une cul­ture de paix économique, en ques­tion­nant nos représen­ta­tions sur ce qu’est la vie, ce qu’est être humain, faire société et faire entreprise.

Quand il est néces­saire d’apporter des répons­es paci­fiées face aux événe­ments de la vie, notre monde offre tous les argu­ments, des plus con­tra­dic­toires aux plus rationnels, pour éla­bor­er de mag­nifiques straté­gies d’évitement des efforts à fournir ou des risques à pren­dre. Les organ­i­sa­tions sont dev­enues le lieu de référence des para­dox­es et de vio­lences plus ou moins souter­raines et par­fois auto-infligées pour répon­dre à l’injonction de per­for­mance, alors qu’elles devraient per­me­t­tre de ren­forcer notre dig­nité et notre con­tri­bu­tion au monde.

Trois réponses insatisfaisantes

Pour vivre en paix avec soi, les autres ou le monde, il n’y a pas meilleure entame que de percevoir claire­ment ce qui se joue dans l’instant, en moi, avec les autres et l’environnement. Qui par­mi nous n’a pas vécu la sit­u­a­tion suiv­ante : vous êtes en réu­nion, ce qui est dit vous inquiète, vous blesse ou pire vous met en cause.

Vous aimeriez être capa­ble de réa­gir dans l’instant, de dire les choses vraies. Mais l’enjeu, soudain, sem­ble trop élevé, le stress aug­mente et les risques d’une réponse « non maîtrisée » et de ses con­séquences vous poussent… à fuir… de trois façons qui, une fois la sit­u­a­tion ter­minée, seront tou­jours insat­is­faisantes. L’évitement arrive en tête : « Ne dis rien, de toute façon, ils ne com­pren­dront pas. » La manip­u­la­tion suit de près et, pour con­tr­er votre con­tra­dicteur, rien de tel qu’une bonne blague fine­ment humiliante. Et enfin l’agression : « Qui est-il celui-là pour me con­tredire, je vais le casser ! »


Lire aus­si : Réus­sir une restruc­tura­tion sen­si­ble en tra­vail­lant sur soi


Parler des soft skills

Dans ce monde-là, où la com­péti­tion ou l’agressivité sem­blent être des valeurs cen­trales de la réus­site, par­ler des soft skills n’est pas chose facile. Les com­pé­tences psy­choso­ciales pren­nent, pour les uns la forme inepte d’une panacée et, pour les autres, elles seront soit rejetées sans être enten­dues ou com­bat­tues sans être comprises. 

D’un côté, le cer­cle vicieux des per­son­nes en souf­france qui dés­espèrent de vivre mieux et qui sont éblouies par les prof­i­teurs de détresse ; de l’autre le cycle non moins mal­sain de ceux qui ne veu­lent pas regarder le monde en face (entre autres, car les erre­ments de l’économie nour­ris­sent leur cupid­ité) et qui s’appuient sur une pré­ten­due ratio­nal­ité pour s’absoudre d’avoir à affron­ter les réal­ités, en risquant d’y per­dre leur humani­té. Dans les deux cas une dou­ble erreur : un indi­vid­u­al­isme abscons, quand il est urgent de nous penser comme les « êtres en rela­tions » d’une com­mu­nauté copro­duc­trice ; et l’adoration d’un out­il­lage pré­ten­du­ment rapi­de et opéra­tionnel, là où il nous faut penser cul­ture et éducation. 

Vers une culture de paix… économique

Le monde économique est sou­vent présen­té en hyper­com­péti­tion ou en guerre. Par­ler de guerre économique ne sur­prend per­son­ne – mais par­ler de paix économique provoque immé­di­ate­ment une sus­pi­cion d’angélisme – n’est-ce pas sur­prenant ? L’entreprise val­orise la puis­sance, l’excellence, la dom­i­na­tion des marchés, le rang ou le classe­ment. On ne peut y sur­vivre que si l’on est plus fort.

“Parler de paix économique provoque une suspicion d’angélisme.”

La représen­ta­tion d’une guerre économique mon­di­ale et per­ma­nente, enrac­inée dans la vision pré­socra­tique de Polé­mos, incar­na­tion divine de la guerre, pose comme naturelles et légitimes les con­di­tions d’un con­flit présen­té par Hér­a­clite comme néces­saire et père de toute chose. Indi­vid­u­al­isme, rareté, com­péti­tion, expan­sion et appro­pri­a­tion en seraient alors les fils et les filles.

La guerre économique

Mais la guerre économique ne pro­pose au « com­bat­tant », en récom­pense de son engage­ment, aucun espoir par­ti­c­uli­er d’un temps meilleur autre que les illu­sions de la richesse, du pou­voir et de l’orgueil. Elle n’a pour hori­zon qu’elle-même et jus­ti­fie un état de vio­lence insti­tu­tion­nel per­ma­nent, de vio­lence struc­turelle, dont on mesure aujourd’hui les dégâts sur les per­son­nes (stress, burn out, sui­cide), les rela­tions (con­flits, mar­gin­al­i­sa­tion), la société (crises sociales ou économiques), les nations (crises inter­na­tionales et guer­res) et la nature (crise envi­ron­nemen­tale ou cli­ma­tique). Par un lan­gage guer­ri­er – task force, cibles, stratégie, tac­tique – est véhiculée une représen­ta­tion biaisée de notre nature même.

La cul­ture de guerre économique se présente alors comme la fille de cette nature humaine agres­sive. De nom­breuses croy­ances et sys­tèmes de jus­ti­fi­ca­tions ren­for­cent cette erreur d’analyse – l’homme est un loup pour l’homme, qui veut la paix pré­pare la guerre, la com­péti­tion est mère de toute réus­site, qui, elle, ne vaut que dans la souf­france. Est-il sérieux d’adhérer sans regard cri­tique à cet implicite qui fait de la cul­ture une décli­nai­son directe de notre nature ?

Nature et culture

La lit­téra­ture sci­en­tifique sur l’anthropologie du poten­tiel humain pour la paix sou­tient que l’agression n’est pas une façon naturelle de gér­er les ten­sions, mais plus une con­séquence cul­turelle : « Les humains ne sont pas inévitable­ment agres­sifs et l’agressivité ne cause pas inévitable­ment la guerre, les sol­dats sont entraînés à aug­menter leur agres­siv­ité » (Dou­glas P. Fry), non pas par désir, mais par besoin de survie.

C’est l’état de guerre qui dicte sa loi, pas la nature ou l’envie d’être agres­sif. Et il en est de même dans l’économie ! Si la guerre était une con­séquence de la nature humaine, pourquoi encore l’expression faire preuve d’humanité serait-elle util­isée pour évo­quer la rela­tion, le lien, le soin, la com­pas­sion ou l’amour envers son prochain ? De même que la vio­lence n’est pas une con­séquence de notre nature – con­traire­ment à un poten­tiel agres­sif, qui lui peut avoir des ver­tus sal­va­tri­ces –, la bien­veil­lance ne révèle pas la nature humaine, mais bien ses mœurs, sa culture.

Qu’est-ce qu’une culture ? 

La cul­ture est l’ensemble des con­nais­sances, des com­porte­ments, des habi­tudes, des savoirs et des sys­tèmes de sens, trans­mis par les croy­ances, le raison­nement ou l’expérimentation. Elle représente l’ensemble de l’acquis de l’espèce, indépen­dam­ment de l’héritage géné­tique. Elle est con­sti­tuée entre autres des arts et des let­tres, des modes de vie, des droits fon­da­men­taux de l’être humain, des sys­tèmes de valeurs et de struc­tures sociales, des tra­di­tions et des techniques.

Savoir si nous sommes agres­sifs par nature ou plutôt col­lab­o­rat­ifs est un débat qui nous sem­ble sans intérêt. La véri­ta­ble ques­tion est bien celle de la cul­ture et de l’éducation : que souhaitons-nous trans­met­tre à nos enfants ? Com­ment voulons-nous for­mer nos futurs lead­ers et man­ageurs ? Si en nous exis­tent les deux ten­dances, vio­lence et paix, chaque matin laque­lle voulons-nous nour­rir ? Dans son préam­bule, l’Acte con­sti­tu­tif de l’Unesco proclame que « les guer­res prenant nais­sance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défens­es de la paix ».

La culture de paix

Il nous faut donc sans détour pro­mou­voir une cul­ture de paix économique, afin que soit élevée dans l’esprit des dirigeants et des man­ageurs de demain une cul­ture qui redonne à l’entreprise son but pre­mier : s’unir pour assur­er une vie heureuse par une assis­tance réciproque et la créa­tion com­mune de plus grand que nous au ser­vice de tous. Il con­vient alors de compter ce qui compte. La finance et les KPI (Key Per­for­mance Indi­ca­tors) sont de bons servi­teurs, mais de mau­vais maîtres.

Rien ne sert de faire plus, mais de faire mieux pour surtout être utile. La cul­ture de paix com­prend deux ori­en­ta­tions majeures. D’une part il con­vient de savoir détecter, en tout lieu et à chaque instant, ce qui fait vio­lence, pour appren­dre à la réduire sans vio­lence. Mais cela ne suf­fit pas ! Notre cul­ture cen­trée sur le prob­lème oublie que ce n’est pas parce que rien ne va mal que tout va bien.

Le bon­heur n’est pas sur le même con­tin­u­um que la souf­france, et la réduc­tion de celle-ci n’augmente pas celui-là ; nous tra­ver­sons tous ces moments où nous pour­rions dire que rien ne va mal, mais que nous ne nous sen­tons pas bien. Il nous faut donc d’autre part appren­dre à détecter ce qui con­court à la paix, pour per­me­t­tre son épanouisse­ment vers la joie et là aus­si de l’intime à la dimen­sion très organ­i­sa­tion­nelle des entre­pris­es. La pleine con­science est pour cela une excel­lente porte d’entrée.

La pleine conscience, première étape

Il ne s’agit pas ici de décrire dans le détail cette pra­tique, mais d’aborder un ensem­ble d’éléments clés pour sa com­préhen­sion, sa mise en œuvre et son lien avec la réduc­tion des ten­sions, de la vio­lence, et l’instauration d’une cul­ture paci­fiée. Ancrée dans de nom­breuses tra­di­tions et écoles de pen­sée, la médi­ta­tion de pleine con­science fait référence à un ensem­ble de pra­tiques conçues pour exercer le sujet à cul­tiv­er une atten­tion au moment présent dépourvue de juge­ment et empreinte de bien­veil­lance. Elle per­met, par un « entraîne­ment de l’esprit », de mieux com­pren­dre notre fonc­tion­nement et de cul­tiv­er la liber­té intérieure, domaine où nous fonc­tion­nons bien sou­vent de manière automa­tique et con­di­tion­née. Elle invite ain­si à une con­science de notre inter­dépen­dance avec les autres et le vivant dans un con­texte cul­turel qui promeut l’illusion de la toute-puis­sance de l’individu.

Des effets positifs

La recherche a mon­tré un ensem­ble d’effets posi­tifs de cette pra­tique. En voici quelques-uns : résilience accrue face à l’incertitude ; effi­cac­ité col­lec­tive et créa­tiv­ité ; ancrage dans l’opérationnel et engage­ment ; déci­sions plus éthiques ; appren­dre mieux de ses erreurs. Les pra­ti­quants évo­quent, entre autres, une ouver­ture aux per­spec­tives mul­ti­ples, une prox­im­ité avec les opéra­tions, une val­ori­sa­tion de l’expertise plutôt que du rang, une focal­i­sa­tion sur le proces­sus plus que sur le but et une sol­i­dar­ité qui pré­vaut sur l’ego.

Éteignons ici, dans l’œuf, une représen­ta­tion véhiculée par les con­tra­dicteurs ; non, la pra­tique de la pleine con­science n’est pas un ren­force­ment de l’individualisme. Au con­traire, elle est un engage­ment d’intériorité citoyenne incon­tourn­able pour tout pro­jet de trans­for­ma­tion opéra­tionnelle. Elle ne peut se dévelop­per qu’à par­tir de soi et de sa pro­pre expéri­ence de la vie, sans com­plai­sance pour nos dérives et nos erreurs – entre puis­sance et vul­néra­bil­ité. Son objet cen­tral est la mise en rela­tion ; avec soi, pour enrichir les rela­tions avec les autres, le monde, la nature.

Deux formes complémentaires

Si sa final­ité est « d’aller mieux », son principe revêt deux formes com­plé­men­taires. D’une part, elle per­met de baiss­er le seuil de détec­tion de ce qui « est » en nous et dans le con­texte vécu, que ce soit neu­tre, agréable ou désagréable. Ain­si, nous obser­vons mieux et plus tôt nos ten­sions physiques, répons­es émo­tion­nelles et pen­sées automa­tiques, devenant ain­si capa­bles d’apporter une réponse plus adap­tée à la sit­u­a­tion plutôt que d’être enfer­més dans nos répons­es automa­tiques insatisfaisantes.

D’autre part, bais­sant notre seuil de détec­tion, elle nous oblige à ne plus fuir nos ten­sions, à nous « ren­dre à l’évidence » : « J’ai peur de le dire devant le patron, mais il le faut. » Si réduc­tion du stress il y a, c’est parce que j’apprends à mieux faire face à la sit­u­a­tion avec courage. Elle n’est donc pas immé­di­ate, comme dans la fuite quand on évite « de dire les choses ». Mais elle est struc­turelle car, ayant choisi l’action, le stress grimpe sur l’instant, mais la sat­is­fac­tion de s’être exprimé claire­ment ren­force sur le long terme l’estime de soi.

Dans l’entreprise la pra­tique n’est pas là pour réduire, c’est-à-dire trop sou­vent mas­quer les ten­sions, les sur­charges, les con­flits ou encore les para­dox­es. Elle est là pour nous per­me­t­tre de com­pren­dre que le « bel-agir », la mise en œuvre la plus effi­cace de nos com­pé­tences et, par con­séquent, la per­for­mance seront d’autant plus grands que nous saurons créer des espaces où cha­cun se sen­ti­ra suff­isam­ment en sécu­rité pour dire ce qu’il a à dire – surtout si c’est un désaccord !

Des risques, aussi

Comme toute pra­tique la pleine con­science ouvre la porte à des instru­men­tal­i­sa­tions mal­saines. En voici quelques-unes. Nous avons déjà cité la dérive des con­sul­tants qui, s’appuyant sur des résul­tats de recherche, s’égarent par­fois à faire d’une pra­tique com­plexe une panacée. La pleine con­science éclaire les sit­u­a­tions prob­lé­ma­tiques, elle ne les résout pas. Il fau­dra tou­jours équiper les employés pour amélior­er leurs com­pé­tences ; ce n’est pas parce que le chemin se dégage que les ronces ne con­tin­u­ent pas de pouss­er. D’autres risques sont présents : pro­pos­er le sémi­naire comme récom­pense et non comme engage­ment sérieux ; stig­ma­tis­er des per­son­nes « s’il y va, c’est qu’il est incom­pé­tent » ; focalis­er sur la dimen­sion pathologique « vous êtes stressé, allez méditer » ; favoris­er la mar­que employeur sans engager de réelles trans­formations organisationnelles.

Résister à l’insensibilisation

Il reste un point clé. Tous les con­flits, toutes les guer­res, démar­rent par une ten­ta­tive d’insensibilisation à l’ennemi. Qu’il soit un peu­ple (« les Ukrainiens sont des nazis »), des ani­maux (« les renards sont des nuis­i­bles ») ou des con­cur­rents (« leurs pro­duits sont antié­cologiques »), le procédé est le même. J’insensibilise mon équipe com­mer­ciale afin de la pouss­er à user de tous les moyens pour détru­ire la con­cur­rence. La pleine con­science redonne place à notre dis­cerne­ment et à notre sen­si­bil­ité au vivant, par-delà les pro­pa­gan­des. Si je suis sen­si­ble à l’autre, je me sens en lien et je ne peux plus le détru­ire ou l’exploiter.


Références

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