Le monde d'avant vs le monde d'après la Covid

La Covid, et après ?

Dossier : EditorialMagazine N°758 Octobre 2020
Par Pierre-René SÉGUIN (X73)

Notre dos­sier de ce mois porte sur la crise de la Covid : com­ment a‑t-elle été trai­tée ? quel impact a‑t-elle eu sur nous ? et sur­tout, sur quoi risque-t-elle de débou­cher ? Ces ques­tions d’une brû­lante actua­li­té se posent par­ti­cu­liè­re­ment pour notre revue. Bien que non sans lien avec celles-ci, elles se dis­tinguent des ques­tions aux­quelles répon­dait notre rédac­teur en chef dans son édi­to­rial du mois der­nier : quel degré de satis­fac­tion nos lec­teurs res­sentent-ils ? quelles sont leurs attentes ? et notam­ment dans quelle mesure sont-ils prêts à par­ti­ci­per à l’amélioration de notre production ? 

En ce qui concerne les évé­ne­ments du prin­temps, la crise n’a donc pas empê­ché la revue de paraître nor­ma­le­ment. Ce n’est pas dû qu’à notre dili­gence : il se trouve que notre impri­meur et la Poste ont tous les deux conti­nué à fonc­tion­ner assez nor­ma­le­ment ; sans eux, nous n’aurions pu que mettre en ligne la ver­sion déma­té­ria­li­sée de la revue. Pour notre part, nous avons connu le confi­ne­ment à domi­cile pen­dant les deux mois, les par­tages de fichier sur la Drop­box®, les vidéo-confé­rences sur What­sApp® ou sur Zoom®, le recours aux cour­siers quand le papier était indis­pen­sable, les joyeux cris des enfants pen­dant qu’on essayait de bos­ser… en somme le lot com­mun des tra­vailleurs à domi­cile à cette époque. C’est avec plai­sir mais aus­si sou­la­ge­ment que nous avons pu fin mai nous retrou­ver phy­si­que­ment dans la Boîte à claque. 

Depuis la fin mai, nous fonc­tion­nons comme beau­coup d’autres dans un entre-deux qui n’est plus la situa­tion d’avant le confi­ne­ment, mais qui n’est pas non plus le 100 % déma­té­ria­li­sé : habi­tuel­le­ment deux jours dans la semaine en « pré­sen­tiel », le reste en télé­tra­vail, et autant d’exceptions à cette règle qu’il est néces­saire pour l’efficacité du tra­vail ; et un mix de pré­sence et de vidéo­con­fé­rence pour les réunions telles que celles du comi­té édi­to­rial, qui oriente nos tra­vaux. Cet arran­ge­ment apporte bien des satis­fac­tions, le méchant virus aura au moins eu un effet positif. 

Mais la ques­tion essen­tielle (ou exis­ten­tielle ?) est bien l’effet de la crise sur la publi­ci­té dans l’édition sur papier de la revue : en effet, il faut que le busi­ness modèle de notre acti­vi­té soit « sou­te­nable », pour par­ler entre­pre­neur. L’édition papier attire des publi­ci­tés et du publi­ré­dac­tion­nel ; cet apport est finan­ciè­re­ment indis­pen­sable pour équi­li­brer l’édition que les abon­ne­ments ne suf­fi­raient pas à finan­cer ; s’il n’est pas suf­fi­sant, pas de revue papier. Or la réduc­tion de la revue à sa ver­sion sur inter­net d’une part serait une ampu­ta­tion en termes de visi­bi­li­té et d’autre part, compte tenu des par­ti­cu­la­ri­tés de ce sec­teur, ne rap­por­te­rait plus grand-chose en publi­ci­té. La bonne nou­velle est que, après cer­tains reports de publi­ci­té dans les numé­ros du confi­ne­ment, cette res­source revient bien, avec peu d’annulations et des pros­pects pro­met­teurs. L’avenir de la revue ne semble donc pas com­pro­mis par la crise !


Consul­tez notre dos­sier consa­cré à la Covid-19

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