Schéma méthodologie FORTIA

La conformité, au delà de la contrainte, une réelle opportunité

Dossier : Dossier FFEMagazine N°732 Février 2018
Par Reda BOUAKEL

Quelques mots pour nous présenter le cœur de métier de Fortia ?

For­tia est une Reg­Tech (Regu­la­tion Tech­no­lo­gy) qui pro­pose des solu­tions basées sur le machine lear­ning et l’intelligence arti­fi­cielle pour répondre aux enjeux et pro­blé­ma­tiques de la ges­tion de la confor­mi­té, de la connais­sance du client (KYC), de la lutte anti-blan­chi­ment, ain­si que de l’extraction et l’interprétation intel­li­gente de don­nées non-structurées. 

For­tia est com­po­sée de 50 col­la­bo­ra­teurs et dis­pose d’un centre de recherche ani­mé par une quin­zaine de Data Scien­tists issus des meilleures écoles et uni­ver­si­tés telles que l’École Poly­tech­nique, l’École Nor­male Supé­rieure ou l’Université de Berkeley. 

Nous pré­voyons de recru­ter 60 nou­veaux col­la­bo­ra­teurs en 2018. 

Chez For­tia, nous inves­tis­sons for­te­ment dans la R&D. En 2017, 3 bre­vets ont été dépo­sés et plu­sieurs sont en cours de dépôt, ce qui nous a valu d’être clas­sés par­mi les 100 meilleures Reg­Tech au monde. 

Nos prin­ci­paux clients sont des ins­ti­tu­tions finan­cières et com­pa­gnies d’assurance basées prin­ci­pa­le­ment en Europe et aux États-Unis. 

Comment intervenez-vous dans le domaine de la protection contre la fraude et du risque de non-conformité ?

En moins de 10 ans, les coûts de la non-confor­mi­té, dans le monde, ont été mul­ti­pliés par 47. Pour se pré­mu­nir des risques et réduire signi­fi­ca­ti­ve­ment les coûts, For­tia met à dis­po­si­tion de ses clients, des tech­no­lo­gies dis­rup­tives basées sur le machine lear­ning et le deep learning. 

Pouvez-vous nous donner des exemples concrets ?

Au niveau de la confor­mi­té des fonds d’investissement, nos outils per­mettent de recen­ser de manière auto­ma­ti­sée, l’ensemble des règles légales ou sta­tu­taires auquel ces fonds sont confron­tés, et les trans­forment auto­ma­ti­que­ment en ratios. Sur le KYC, nos algo­rithmes per­mettent une vision dyna­mique et à 360° du client. 

Enfin, dans la lutte anti-blan­chi­ment, nos solu­tions per­mettent d’analyser, de manière très poin­tue, l’ensemble des tran­sac­tions ban­caires et finan­cières pour déce­ler les ano­ma­lies liées à des erreurs, des fraudes ou des actions de finan­ce­ment du terrorisme. 

Dans ce domaine aus­si, notre objec­tif est d’aider nos clients à se pré­mu­nir des risques de non-confor­mi­té tout en rédui­sant très signi­fi­ca­ti­ve­ment les fausses ano­ma­lies (faux posi­tifs) et les coûts. 

À quoi les entreprises devront-elles être plus vigilantes et comment les accompagnez- vous ?

Elles doivent se concen­trer sur de nom­breux points : 

  • La ges­tion docu­men­taire et le contrôle de la véra­ci­té des docu­ments digi­taux qui sont un fac­teur déter­mi­nant dans la lutte contre la fraude. Nos outils basés sur le machine lear­ning peuvent déce­ler tous les faux docu­ments sous for­mat électronique ; 
  • Le contrôle opé­ra­tion­nel en interne. Les pre­miers risques de fraude et de non-confor­mi­té sur­viennent en interne. Il faut donc mettre en place des dis­po­si­tifs pour contrer ces risques ; 
  • La maî­trise et le trai­te­ment des don­nées pour réduire le risque de non-confor­mi­té et accroître l’efficacité opérationnelle. 

Plus géné­ra­le­ment, les entre­prises doivent bien iden­ti­fier les risques et mettre en place des dis­po­si­tifs solides pour les gérer. La tech­no­lo­gie, aujourd’hui, peut les aider à atteindre ces objectifs. 

LE PILOTAGE DE LA CONFORMITÉ AU SENS LARGE EST UNE PROBLÉMATIQUE INCONTOURNABLE POUR LES ENTREPRISES. LES CONSÉQUENCES DE LA NON-CONFORMITÉ SONT DE PLUS EN PLUS COÛTEUSES ET PEUVENT, DANS CERTAINS CAS, METTRE EN PÉRIL L’ACTIVITÉ ELLE-MÊME.

Qu’en est-il de vos enjeux et de vos perspectives de développement ?

Dans le sec­teur ban­caire et finan­cier, une évo­lu­tion régle­men­taire inter­vient, dans le monde, toutes les 12 minutes. Notre enjeu cen­tral est de pro­po­ser à nos clients des solu­tions nou­velles et dis­rup­tives leur per­met­tant de faire face à ces véri­tables défis régle­men­taires et opérationnels. 

Nous devons de ce fait conti­nuer et même accé­lé­rer nos inves­tis­se­ments en R&D pour, non seule­ment répondre aux besoins d’aujourd’hui, mais éga­le­ment et sur­tout, anti­ci­per les pra­tiques de demain. 

Les pers­pec­tives qui s’offrent aux entre­prises réel­le­ment inno­vantes sont immenses. Nos clients sont main­te­nant convain­cus que l’utilisation de l’intelligence arti­fi­cielle est vitale pour leur compétitivité. 

Les demandes et attentes du mar­ché sont très fortes et For­tia, dans son domaine d’activité, y répond avec effi­ca­ci­té. Notre acti­vi­té croît de ce fait de manière très forte de l’ordre de 300 % en 2017 et 600 % atten­due en 2018. 

Un conseil à nos lecteurs sur cette problématique de la protection contre la fraude et le risque de non-conformité ?

Le pilo­tage de la confor­mi­té au sens large est une pro­blé­ma­tique incon­tour­nable pour les entre­prises. Les consé­quences de la non-confor­mi­té sont de plus en plus coû­teuses et peuvent, dans cer­tains cas, mettre en péril l’activité elle-même. 

La confor­mi­té est éga­le­ment deve­nue un sujet moteur et un levier per­met­tant de réor­ga­ni­ser l’entreprise afin de lui appor­ter plus de sécu­ri­té, de flexi­bi­li­té et de performance. 

Jusqu’à récem­ment, elle était vue comme une contrainte. Ce chan­ge­ment de para­digme est une vraie révo­lu­tion dans les entre­prises. Notre rôle est seule­ment de l’accompagner.

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