Giscard et la bataille du téléphone

La « Bataille du téléphone » sous le septennat de Valéry Giscard d’Estaing

Dossier : Valéry Giscard d'EstaingMagazine N°761 Janvier 2021
Par Gérard THÉRY (52)

« La Bataille du télé­phone », c’est ain­si que l’historienne Marie Car­pen­ter bap­ti­sa la poli­tique engagée de 1974 à 1981 sous le septen­nat de Valéry Gis­card d’Estaing pour rénover les télé­com­mu­ni­ca­tions français­es et offrir enfin aux Français un télé­phone mod­erne. Réc­it de la « bataille » par celui qui l’a dirigée.

En 1974, année de l’élection du nou­veau Prési­dent, la sit­u­a­tion du télé­phone français était calami­teuse. Out­re le sketch mali­cieux de Fer­nand Ray­naud sur le 22 à Asnières, un slo­gan ironique résume la sit­u­a­tion : « La moitié des Français atten­dent le télé­phone, l’autre moitié la tonal­ité ». Pour­tant, sous les deux man­dats des prési­dents précé­dents, des mesures avaient été pris­es pour ten­ter de remédi­er à cette indi­gence : ren­force­ment de la Direc­tion générale des télé­com­mu­ni­ca­tions, créa­tion de la Caisse nationale des télé­com­mu­ni­ca­tions en 1967, créa­tion de 1970 à 1972, de qua­tre sociétés de finance­ment du télé­phone : Finex­tel, Code­tel, Agri­tel et Cred­i­tel. Mesures qui, mal­heureuse­ment, n’étaient pas à la cote pour résoudre la dif­fi­culté à laque­lle notre économie était con­fron­tée. L’un des para­dox­es français était d’avoir, au cours des années, laiss­er se per­pétuer un retard con­sid­érable de son équipement télé­phonique, aus­si sur­prenant aux yeux des obser­va­teurs étrangers, que celui de notre réseau autorouti­er. Le pre­mier min­istre des PTT du septen­nat, Pierre Lelong eut le mérite d’obtenir la sup­pres­sion d’un sys­tème malthusien et néfaste, celui des avances rem­boursables, sortes de prêts sans intérêt con­sen­tis le plus sou­vent par des col­lec­tiv­ités locales.

L’histoire jugera la péri­ode 74–81 avec plus d’objectivité que moi. Il était indis­pens­able de pren­dre de la hau­teur. Les énormes prob­lèmes posés par la crise du télé­phone français exigeaient des respon­s­ables poli­tiques que les solu­tions fussent imag­inées enfin sous un angle stratégique et non du petit bout d’une lorgnette budgétaire.

Les décisions stratégiques

Le 23 avril 1975, le prési­dent de la République déclara que le redresse­ment de la sit­u­a­tion du télé­phone français était une pri­or­ité nationale. Cinq objec­tifs furent pro­posés : le développe­ment du télé­phone pour tous les Français sur l’ensemble du ter­ri­toire ; pass­er d’un taux d’équipement des ménages de 25 % à un taux de 75 %, com­pa­ra­ble à celui des prin­ci­paux pays indus­tri­al­isés ; une bonne qual­ité de ser­vice por­tant sur l’écoulement du traf­ic, l’attente de tonal­ité et l’état des lignes d’abonnés ; l’extension de la gamme de ser­vices : Télex, téléin­for­ma­tique, trans­mis­sion de don­nées, fac-sim­ilé, télé­con­férence, radiotélé­phone ; le redé­ploiement de l’industrie des télé­com­mu­ni­ca­tions en vue de l’accroissement des vol­umes pro­duits et des expor­ta­tions ; enfin, la mise en œuvre d’une poli­tique ambitieuse de recrute­ment et d’intéressement du personnel.

La mise en œuvre

Les objec­tifs étant ain­si clairs et quan­tifiés, un suivi men­su­el de la pro­duc­tion de lignes (bap­tisée dans notre jar­gon (Delta LP) et de la qual­ité de ser­vice (IQS) fut mis en place ; de même fut fixé un pre­mier objec­tif de pro­duc­tiv­ité : 10 agents pour 100 lignes en 1980 con­tre plus de 20 en 1974, puis 8 agents pour 100 lignes, com­pa­ra­ble aux chiffres de la plus per­for­mantes des com­pag­nies de télé­phone, la sué­doise Televerket.

“Au 31 décembre 1980, l’objectif était atteint !

Au 31 décem­bre 1980, l’objectif était atteint : de 1974 à 1980, le nom­bre de lignes est triplé et passe de 6 mil­lions à 20 mil­lions, la qual­ité de ser­vice est entière­ment restau­rée ; la pro­duc­tiv­ité atteint celle de la Suède, leader des com­pag­nies de télé­phone sur cet indi­ca­teur, le délai de rac­corde­ment des abon­nés est dras­tique­ment réduit, de quelques années à quelques jours.

Du scepticisme…

L’ambition d’un tel pro­gramme déclen­cha un cer­tain scep­ti­cisme, pour ne pas dire des quoli­bets. J’entendis susurrer qu’un tel pro­gramme était infais­able. Cer­tains con­seil­lèrent de « tra­vailler les sta­tis­tiques » et de rem­plac­er le compte des lignes dites prin­ci­pales, par celui des postes de toute nature, qui totalise l’ensemble des postes sec­ondaires des entre­pris­es. Nous rejetâmes d’un com­mun accord des procédés aus­si peu honnêtes.

Les hommes

Nor­bert Segard, le min­istre des PTT, nous soute­nait à fond, veil­lant intel­ligem­ment à ce que la Poste ne fût pas trop jalouse de la pri­or­ité dont jouis­saient les Télé­com. L’ensemble des hommes était puis­sam­ment motivé, à com­mencer par les directeurs régionaux (en majorité poly­tech­ni­ciens), les chefs d’établissement, l’ensemble des cadres et du per­son­nel admin­is­tratif. Passé la grande grève que nous avions vécue à l’automne 1974, les puis­sants syn­di­cats des PTT – qui ne dit mot con­sent – témoignèrent d’une neu­tral­ité rel­a­tive­ment pos­i­tive. Il est vrai que la sit­u­a­tion calami­teuse du télé­phone français avait provo­qué chez les per­son­nels le sen­ti­ment d’une intense frus­tra­tion. Notre hon­neur était donc en jeu et nous avions tous l’espoir de sor­tir de ce pro­gramme la tête haute.

Une industrie à réveiller

Nous étions encore à une époque de la Ve République où l’industrie était con­sid­érée, au plus haut niveau de l’État, comme l’un de nos biens les plus pré­cieux. Or, l’industrie du télé­phone était sclérosée du fait de son organ­i­sa­tion, un car­tel volon­taire­ment organ­isé sous la IVe République et regroupant les deux fil­iales du puis­sant groupe améri­cain ITT, celle du groupe sué­dois Eric­s­son, la Com­pag­nie générale d’électricité et une micro­scopique coopéra­tive ouvrière. Depuis longtemps, le vœu du prési­dent du groupe Thom­son était d’entrer sur le marché du télé­phone, jugé lucratif. Ce groupe était forte­ment expor­ta­teur de sys­tèmes mil­i­taires : il jus­ti­fi­ait assuré­ment sa place de four­nisseur de la DGT, car dis­posant d’un puis­sant réseau à l’exportation, il lui serait plus facile de ven­dre les équipements de télé­com­mu­ni­ca­tions aux gou­verne­ments étrangers, aux admin­is­tra­tions ou com­pag­nies de télé­phone de nom­breux pays.

Le souci d’instaurer une con­cur­rence légitime aux indus­triels se traduisit par le lance­ment d’un grand appel d’offres sur la four­ni­ture de matériel de com­mu­ta­tion (l’architecture des réseaux télé­phoniques s’articule autour des auto­com­mu­ta­teurs, qui en con­stituent le piv­ot). Je passerai sur les étapes dif­fi­cultueuses d’une muta­tion déci­sive de l’industrie. À l’issue du proces­sus, Thom­son et CGE dev­in­rent les deux lead­ers français d’un marché promis à une forte crois­sance. Le pre­mier rem­por­ta une pre­mière et impor­tante com­mande en Égypte ; le sec­ond, par mimétisme (et aupar­a­vant can­ton­né à des expor­ta­tions sym­bol­iques à l’Île Mau­rice et à Malte), rem­por­ta un suc­cès sig­ni­fi­catif en Irlande.

Des technologies nouvelles à promouvoir

Une pri­or­ité majeure était en même temps de pro­mou­voir les tech­nolo­gies nou­velles. Le sys­tème de com­mu­ta­tion tem­porelle E10, ini­tiale­ment dévelop­pé par le Cnet, (Cen­tre nation­al d’études des télé­com­mu­ni­ca­tions), fut pro­posé par la CGE et retenu comme sys­tème d’avenir, bien que le pre­mier auto­com­mu­ta­teur expéri­men­tal, instal­lé à Poitiers, ne don­nât pas sat­is­fac­tion. À l’issue de l’appel d’offre, 200 000 lignes furent com­mandées à la CIT (Com­pag­nie indus­trielle des télé­phones), fil­iale de la CGE ; elles furent livrées en temps et en heure. Cette entre­prise, assoupie jusque-là faute de con­cur­rence, fut réveil­lée par un patron de choc, Chris­t­ian Fayard.

Un ambitieux pro­gramme d’équipement fut ain­si lancé dans les trois domaines majeurs de la com­mu­ta­tion, des trans­mis­sions et des lignes, auquel l’industrie, dopée par le niveau des com­man­des, sut répon­dre dans des con­di­tions remar­quables de délai, de qual­ité et de prix. François de Com­bret, con­seiller tech­nique à l’Élysée, sut avec tal­ent le met­tre en musique, le suiv­re de près après avoir pré­paré le ter­rain auprès des puis­santes direc­tions du min­istère de l’Économie et des Finances, tou­jours méfi­antes lorsqu’il s’agit de grands projets.

Financer

Pour financer cet ambitieux pro­gramme, le directeur général de la Caisse des Dépôts, Philippe Mar­chat, créa à l’initiative de l’Élysée et mal­gré les objec­tions du directeur du Tré­sor, une nou­velle société de finance­ment, France­tel, qui per­mit, par sa con­tri­bu­tion, de financer enfin les impor­tants investisse­ments nécessaires.

Innover : le Minitel

Dès lors que notre pays allait enfin dis­pos­er d’un réseau télé­phonique mod­erne, de nou­velles ques­tions se posaient. Com­ment val­oris­er ce réseau ? Quelles tech­nolo­gies disponibles ? Quelles diver­si­fi­ca­tions ? Quels ser­vices nou­veaux pro­pos­er au marché ? Com­ment main­tenir à l’industrie du télé­phone, tour­nant à plein régime pour per­me­t­tre un accroisse­ment de 2 mil­lions de lignes par an, un plan de charge suff­isant pour éviter un décrochage dans la pro­duc­tion et, par­tant, la fer­me­ture d’usines ?

Le vidéo­tex, bap­tisé plus tard Mini­tel, était dans les car­tons du Cnet qui, sans tam­bour ni trompette, l’avait dévelop­pé en lab­o­ra­toire. Une maque­tte de ce nou­veau ser­vice fut présen­tée à une expo­si­tion inter­na­tionale à Dal­las en 1977.

“Le Président Giscard d’Estaing
fut immédiatement conquis
par les perspectives qu’offrait
le Minitel.”

Les Télé­com anglais­es avaient lancé un pro­duit équiv­a­lent sous le nom de Pres­tel. On doit l’idée du Mini­tel français à Jean-Pierre Sou­v­i­ron. Pour que le ser­vice pût con­naître un véri­ta­ble essor, il fal­lait un ter­mi­nal bon marché. Pour voir si cela était pos­si­ble, un appel d’offres fut lancé. La réponse indus­trielle démon­tra la fais­abil­ité d’une telle hypothèse. Le min­istre Nor­bert Ségard, ingénieur de for­ma­tion lui aus­si, nous soutint à fond. Deux pro­jets furent ain­si mis en œuvre : un serveur vidéo­tex à Vél­izy, sorte d’auberge espag­nole où seraient invités tous four­nisseurs d’information intéressés : admin­is­tra­tions, presse, ban­ques, assur­ances, météo, SNCF, et tous ser­vices d’informations pos­si­bles ; la four­ni­ture d’un annu­aire élec­tron­ique aux abon­nés au télé­phone de l’Ille-et-Vilaine.

Le président est conquis

Une démon­stra­tion fut organ­isée à l’Élysée devant le Prési­dent Gis­card d’Estaing, immé­di­ate­ment con­quis par les per­spec­tives qu’offrait ce nou­veau média, et qui, dès lors, don­na sans plus tarder son feu vert au lance­ment d’un tel programme.

En novem­bre 1978, un nou­veau con­seil restreint eut lieu qui en déci­da le lance­ment offi­ciel. Ray­mond Barre, Pre­mier min­istre, jugeant le pro­jet « insuff­isam­ment libéral », n’émit humoris­tique­ment d’objections que pour la forme. Le pro­jet était défendu par un avo­cat de poids, André Giraud, min­istre de l’Industrie. Jean-Claude Trichet, nou­veau con­seiller tech­nique à l’Élysée, ingénieur des Mines de Nan­cy avant d’accéder au pres­tigieux corps de l’Inspection des Finances, en était de son côté le zéla­teur inspiré et ne ménagea ni sa peine, ni sa plume, pour aider à son aboutissement.

Le même con­seil restreint déci­da le lance­ment du satel­lite de télé­com­mu­ni­ca­tion Télé­com 1.

Pierre Huet, con­seiller d’État, fit en sorte que le droit du Mini­tel fut celui du code des PTT sur la lib­erté de toute cor­re­spon­dance et non du droit de l’audiovisuel, ce qui eût étouf­fé le pro­jet dans l’œuf.

Ain­si fut lancé l’annuaire élec­tron­ique, qui trou­va en Jean-Paul Mau­ry un directeur de pro­jet de haute volée pour pro­mou­voir la plus impor­tante base civile de don­nées pour l’époque et per­me­t­tre ultérieure­ment sa général­i­sa­tion à la France entière.

Un projet qui dérangeait

En une France trop sou­vent réfrac­taire au change­ment, des oppo­si­tions s’élevèrent. Le min­istre de l’Information le pre­mier pour­fendit le pro­jet. La presse régionale se crut men­acée. François-Régis Hutin, directeur général d’Ouest-France à l’époque, leva l’étendard de la révolte, sans grand suc­cès il est vrai. Le PDG du jour­nal Sud-Ouest, Jean-François Lemoine, se déclara favor­able au pro­jet dont il fut l’un des précurseurs ; même posi­tion favor­able des Dernières Nou­velles d’Alsace.

Avec le recul, les témoins de l’époque admet­tront que le Mini­tel, loin d’être un dan­ger pour les jour­naux, était au con­traire leur meilleur allié, piqûre réelle­ment indo­lore et meilleur vac­cin pour affron­ter la future et vio­lente tem­pête de l’Internet.

Je ne m’étendrai pas sur les mul­ti­ples inno­va­tions en attente sur notre table de tra­vail : télé­copieur à grande dif­fu­sion, carte à puce telle qu’imaginée par le créatif Roland Moreno, câblage en fibre optique de la ville de Biar­ritz et lance­ment dans cette ville d’un ser­vice expéri­men­tal de visio­phonie ; téléalarme pour les per­son­nes âgées, etc. 

Dans le même temps le Cnet, sous la houlette de Mau­rice Bernard (43), futur directeur des études de l’École poly­tech­nique, se réor­gan­ise pour accom­pa­g­n­er les développe­ments tech­nologiques avec le max­i­mum d’efficacité.

Une grande aventure humaine

Ain­si inspirée par les plus hautes instances de l’État, la « Bataille du télé­phone » fut une belle aven­ture, qui nous mobil­isa tous et nous ren­dit pour la plu­part heureux, à com­mencer par le min­istre Nor­bert Ségard, hélas déjà atteint de la mal­adie qui l’emporta. Il m’est impos­si­ble d’établir une liste exhaus­tive des ingénieurs de tal­ent qui furent les acteurs ent­hou­si­astes de cette aven­ture pas­sion­nante. Jean Syro­ta (58), suc­cesseur de Jean-Pierre Sou­v­i­ron (57), super­visa l’ensemble des opéra­tions tech­nologiques et indus­trielles avec maes­tria, selon un rythme appro­prié et réal­iste, veil­lant de sur­croît avec Émile Juli­er (51) et Michel Toubin (55) à la rigueur des marchés con­sid­érables que nous pas­sions à l’industrie.

Yves Far­gette (49), Alain Bra­vo (65) et leurs com­plices Jean-François Arriv­et (57) et Mau­rice Gaucherand (56), chefs d’orchestre de la pro­duc­tion de lignes et de la restau­ra­tion de la qual­ité ; Georges Clavaud, ancien résis­tant, notre sénior et le seul non poly­tech­ni­cien, Denis Var­loot (56) et Jean-Claude Mail­han (63), chargés des ressources humaines, archi­tectes tous trois d’un cli­mat syn­di­cal apaisé ; François Hen­rot (76), qui inspi­ra avec Pierre Huet (45), le droit dans lequel devait s’inscrire le Mini­tel ; Pierre Lestrade (54), directeur de la région Île-de-France et organ­isa­teur de pre­mier ordre : Jean Gre­nier (56), chargé de l’international, pro­mo­teur de notre posi­tion de major dans le domaine des câbles sous-marins ; Didi­er Lom­bard (62), maître d’ouvrage de Télé­com 1 ; Jean Viard (56) pour la prospec­tive et Hervé Nora (64), notre boîte à idées et précurseur du lance­ment de la carte à puce.

2 Commentaires

Ajouter un commentaire

Hugodotrépondre
12 janvier 2021 à 13 h 32 min

Mer­ci pour cette belle his­toire. Com­ment expli­quer la défaite de Louis Pouzin, inven­teur de l’IP, qui a don­né nais­sance à inter­net, ver­sus le X25 com­muté adop­té alors ici, et de même dans le mobile avec le GSM, inven­té aus­si au CNET de Lan­nion mais “don­né” aux nordiques, et in fine un Alca­tel, alors n°1 mon­di­al, coulé et ven­du à Nokia ?
Rétro­spec­tive­ment, et pour appren­dre de nos erreurs, tou­jours, qu’au­rait-on dû éviter et faire ? Ray­mond Barre aurait-il dû pouss­er réelle­ment à un écosys­tème libéral ?

Claude Riz­zo-Vig­naudrépondre
18 juillet 2021 à 23 h 17 min

Bon­jour, j’ai lu avec beau­coup de plaisir et d’at­ten­tion l’ar­ti­cle rédigé par M. le Directeur Général des Télé­com­mu­ni­ca­tions, qui nous remet dans le con­texte de cette époque de folie où la France était encore un pays dynamique et sou­verain. Mer­ci. Il sub­siste toute­fois une coquille qu’il con­vient de soulign­er, en effet, le 20 mil­lion­ième abon­né au télé­phone n’a pas été atteint au 31 décem­bre 1980, mais en Mai 1983, et célébré par M. François Mit­ter­rand (PR), Louis Mexan­deau (Min­istre des PTT) et Jacques Don­doux (DGT) à l’Elysée le 7 juin 1983. Au 31 décem­bre 1980, nous en étions déjà à 16 mil­lion de lignes, une belle per­for­mance ; le 10 mil­lion­ième abon­né fut atteint le 26 décem­bre 1977 et fut célébré par M. le Prési­dent de la République — Valéry Gis­card d’Es­taing, Nor­bert Ségard (Secré­taire d’E­tat autonome aux PTT) et M. Théry au Palais des Con­grès de Paris (des pho­togra­phies exis­tent, j’ai pu en sauver). Bien à vous… L’archiviste his­torique du Groupe Orange.

Répondre