Investir, innover, exporter

Dossier : Dossier FFEMagazine N°712 Février 2016
Par Caroline LAURENT (X82)

Quelles sont les problématiques relatives à votre métier aujourd’hui ?

Elles sont extrême­ment var­iées ! Je m’occupe de la pré­pa­ra­tion du futur, qui com­prend le finance­ment de la recherche de base, des études et démon­stra­teurs tech­nologiques et va jusqu’ à la con­cep­tion des pro­grammes d’équipement.

Le sou­tien aux PME et le main­tien de la base indus­trielle de Défense, la mise en place de coopéra­tions inter­na­tionales en sont des com­posantes fortes également.

L’une de nos dif­fi­cultés est la mul­ti­plic­ité des domaines sci­en­tifiques à sur­veiller, des tech­nolo­gies dont il faut suiv­re l’évolution, la palette des dif­férents modes d’action.

Par ailleurs le défi prin­ci­pal à court terme est de ren­forcer l’esprit d’innovation tous azimuts !

Vous suscitez ainsi la créativité et l’esprit d’innovation en interne DGA, mais aussi chez les industriels…

L’innovation est fon­da­men­tale pour main­tenir la com­péti­tiv­ité de l’industrie française, mais pour les Armées, notre pre­mier client, elle est plus que cela, elle est vitale, car c’est la supéri­or­ité tech­nologique qui donne l’avantage dans une bataille.

Pour sus­citer l’innovation on a des parte­nar­i­ats, un peu de crédits dédiés, des out­ils con­tractuels, un tis­su indus­triel volon­taire et foi­son­nant, mais le véri­ta­ble défi c’est d’arriver à ce qu’une tech­nolo­gie inno­vante issue d’une PME devi­enne rapi­de­ment un équipement durable et répara­ble inté­gré dans un sys­tème d’arme !

Cette année 2016 marquera par ailleurs la mise en place d’une démarche de maîtrise de l’architecture de défense…

EN BREF

Maître d’ouvrage des programmes d’armement, la DGA pilote et assure l’équipement des armées. En tant que premier investisseur de l’État, cette dernière injecte en moyenne 10 Mds € par an dans l’industrie française. La DGA est le premier acteur de la recherche et de l’innovation de défense en Europe.
Elle est également un membre clé de l’équipe France pour l’exportation du matériel d’armement qui représente 1/3 de l’activité des entreprises du secteur de la défense.

Nos sys­tèmes de défense sont com­plex­es et de plus en plus inter­dépen­dants, les objets sont de plus en plus con­nec­tés (comme dans la vie quo­ti­di­enne), cela nous impose un tra­vail de mise en cohérence et de réflex­ion plus glob­ale, et nous avons pour 2016 l’ambition de lancer une démarche d’architecture d’ensemble en recourant à des tech­niques d’ingénierie des sys­tèmes complexes.

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