Innovation, performance et excellence industrielle et technique

Dossier : 225e anniversaire de l'École polytechniqueMagazine N°749 Novembre 2019
Par Jacques DESCLAUX
Par Emmanuel LEPAREUX (94)

Ren­contre avec Jacques Des­claux, Pré­sident Exé­cu­tif du groupe Roxel et PDG de la filiale fran­çaise et Emma­nuel Lepa­reux (94), direc­teur tech­nique de Roxel qui nous en disent plus sur l’entreprise, ses prin­ci­paux chal­lenges tech­niques et par­tagent avec nous leur vision de l’évolution du groupe à moyen et long terme.

Roxel se développe actuellement dans le secteur de la défense. Pouvez-vous nous rappeler votre cœur de métier ?

Lea­der euro­péen de la pro­pul­sion tac­tique, Roxel est un groupe fran­co-bri­tan­nique déte­nu à parts égales par M B DA et Safran et pré­sent à tra­vers ses deux filiales, en France et au Royaume-Uni.
Notre cœur de métier consiste à conce­voir, déve­lop­per et livrer des moteurs à pro­pul­sion solide pour des sys­tèmes d’armes et mis­siles tac­tiques et de croi­sière, en recou­rant à des tech­no­lo­gies dans les domaines de la méca­nique et de la chimie.
Au-delà de nos deux mar­chés domes­tiques, nous sommes aus­si for­te­ment pré­sents à l’export, notam­ment en Europe, dans les pays du Proche et Moyen-Orient, en Asie du Sud-est, notam­ment en Inde.

Au-delà de la QQSE (qualité, santé, sécurité et environnement), l’excellence industrielle et technique représentent des axes forts chez Roxel. Qu’en est-il ?

Nous misons sur l’excellence indus­trielle et tech­nique en pro­po­sant une approche glo­bale qui va au-delà de la QSSE.
En tant que lea­der dans notre domaine, nous veillons à ce que nos solu­tions soient en phase avec les demandes actuelles et futures de nos clients, en déve­lop­pant des tech­no­lo­gies dont ils auront besoin dans les décen­nies futures. Nos deux axes de déve­lop­pe­ment majeurs sont l’innovation et l’investissement au sens large. Inves­tir dans les bâti­ments et les machines, mais aus­si, et sur­tout, dans les hommes et les femmes qui intègrent nos équipes.

En termes d’excellence indus­trielle, nous impli­quons les métho­do­lo­gies les plus modernes et plus par­ti­cu­liè­re­ment le Lean Sig­ma, à la fois sur le côté Lean Manu­fac­tu­ring et le contrôle sta­tis­tique des pro­cé­dés. Cela nous per­met de mini­mi­ser les risques de dérives, essen­tiel­le­ment sur des pro­cé­dés basés sur de la chimie.
Pour l’organisation des ate­liers, outre le Lean Manu­fac­tu­ring, nous met­tons en place des méthodes de réac­tions rapides aux pro­blèmes, appe­lées QRQC (Quick Reac­tion Qua­li­ty Control). En paral­lèle, nous uti­li­sons des métho­do­lo­gies de type Kaiz en ou Ishi­kaw a per­met­tant de gagner en termes de cycles et de valeur ajou­tée et de satis­faire nos clients en rédui­sant à la fois nos coûts et nos délais.

Sur un plan technique, quels sont les axes sur lesquels vous souhaitez vous focaliser ?

Notre chal­lenge prin­ci­pal est d’être tou­jours plus per­for­mant tout en main­te­nant notre excel­lence tech­nique, pour répondre aux exi­gences gran­dis­santes des clients en matière de per­for­mance et de coût.
Chez Roxel, l’innovation touche à la fois les pro­cé­dés et la concep­tion. D’ailleurs, nous déve­lop­pons actuel­le­ment de nou­velles classes de pro­per­gol qui per­met­traient en effet d’être plus éner­gé­tiques et plus dis­crètes, tout en res­tant res­pec­tueux de l’environnement. Nous avons, dans ce cadre, été cer­ti­fiés ISO14001 en 2019 .
Au niveau des pro­cé­dés, nous inno­vons en recou­rant au malaxage par réso­nance acous­tique sou­vent uti­li­sé dans d’autres domaines et très pro­met­teur pour nos applications.
Nous tra­vaillons éga­le­ment sur des élas­to­mères qui per­mettent de sim­pli­fier les assem­blages, et en consé­quence de bais­ser les coûts et amé­lio­rer la per­for­mance glo­bale et nous tra­vaillons avec la fabri­ca­tion addi­tive sur des maté­riaux assez connus comme le métal­lique mais aus­si sur des maté­riaux éner­gé­tiques. L’excellence tech­nique passe aus­si par des com­pé­tences tou­jours plus pous­sées en simu­la­tion, puisque nous sommes à la fron­tière de domaines qui sont très dis­tincts, notam­ment la chi­mie et la méca­nique. De ce fait, nous nous inves­tis­sons beau­coup dans ces sujets-là, à la fois en fonc­tion de la balis­tique et des vitesses de com­bus­tion des pro­per­gols par exemple, ce qui est un beau chal­lenge tech­nique sur lequel nous conti­nuons à travailler.

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