Fujitsu au Drahi-X novation Center

Fujitsu au Drahi‑X : cinq ans d’excellence en IA appliquée à la vidéo

Dossier : OIN Paris-SaclayMagazine N°774 Avril 2022
Par Benjamin REVCOLEVSCHI (94)

Le pla­teau de Saclay, ce n’est pas seule­ment de la recherche publique, c’est aus­si de la recherche d’entreprise. Fujit­su a choi­si d’y implan­ter un centre de recherche euro­péen en intel­li­gence arti­fi­cielle spé­cia­le­ment appli­quée à l’analyse d’images et de flux vidéo. Cette implan­ta­tion fran­çaise d’une entre­prise japo­naise est aus­si l’occasion de stages au Japon pour les élèves et de for­ma­tion de col­la­bo­ra­teurs japo­nais de Fujit­su au sein de l’Executive Edu­ca­tion de l’X.

Où pou­vions-nous ins­tal­ler le centre de recherche euro­péen en intel­li­gence arti­fi­cielle (IA) d’un des grands du B2B mon­dial pour les ser­vices et tech­no­lo­gies infor­ma­tiques ? L’environnement de l’X était natu­rel­le­ment le meilleur can­di­dat. Pas par simple chau­vi­nisme fran­çais et poly­tech­ni­cien, mais parce que, depuis cinq ans, notre centre y trouve une vraie richesse pour déve­lop­per une recherche d’excellence sur l’IA, au ser­vice de nos clients mondiaux. 

L’analyse d’images et de flux vidéo

Nous y déve­lop­pons trois axes prin­ci­paux d’applications busi­ness de l’IA appli­quée à l’analyse d’images et de flux vidéo. Les solu­tions visent par exemple à étu­dier pré­ci­sé­ment les tech­niques com­mer­ciales qui fonc­tionnent le mieux au sein d’un com­merce et de répli­quer les meilleures pra­tiques. Nos tech­no­lo­gies sont ain­si capables de détec­ter com­ment les ven­deurs inter­agissent avec les clients, d’analyser l’assortiment et le ran­ge­ment des éta­gères, ou encore d’analyser l’occupation des par­kings. Notre deuxième axe d’expertise tourne autour de la sécu­ri­té. L’analyse d’images et de vidéos per­met ain­si de détec­ter des objets ou colis aban­don­nés, de pré­ve­nir des alter­ca­tions ou même des acci­dents de voi­ture. Enfin, nous avons des clients indus­triels pour les­quels nous déve­lop­pons un contrôle qua­li­té, afin de détec­ter des engor­ge­ments logis­tiques ou des défauts dif­fi­ci­le­ment visibles à l’œil nu sur les pro­duits. Dans le domaine des villes intel­li­gentes, nous avons ain­si récem­ment aidé la ville de Mont­réal à opti­mi­ser ses flux de tra­fic pour limi­ter les embou­teillages. Ces solu­tions sont concrè­te­ment uti­li­sées, par exemple par des clients du retail et du luxe, des trans­ports, ou encore des acteurs publics.

Un échange d’élèves français et de cadres japonais

Mais la col­la­bo­ra­tion avec l’X, bâtie avec le sou­tien de Jacques Biot (71) puis d’Éric Labaye (80) et toutes leurs équipes, va plus loin que notre implan­ta­tion à Saclay. Depuis 2017, nous accueillons chaque année des élèves de l’École en stage, au sein des équipes Fujit­su à Tokyo ; seize d’entre eux ont déjà pu en béné­fi­cier. Nous avons su nous adap­ter l’an pas­sé pour que le pro­gramme conti­nue mal­gré la crise sani­taire et, cet été, cinq nou­veaux étu­diants devraient par­tir au Japon. Cela n’a pas tou­jours été facile de convaincre nos amis japo­nais, dans un pays où le concept de stage n’existe pas vrai­ment, mais la réus­site de ce pro­gramme tient à la forte impli­ca­tion et au très bon niveau des sta­giaires, sou­li­gné par les équipes japo­naises. Ce pro­gramme s’est enri­chi puisque, en miroir du départ d’élèves au Japon, des col­la­bo­ra­teurs japo­nais de Fujit­su viennent désor­mais à Saclay étu­dier la data science, au sein du pro­gramme Exe­cu­tive Edu­ca­tion de l’X. En sep­tembre pro­chain, ils seront entre 10 et 15 à suivre douze semaines de for­ma­tion et ils se ver­ront remettre un cer­ti­fi­cat de réussite.

Une coopération publique-privée en intelligence artificielle

Fujit­su monte aus­si des par­te­na­riats de recherche à Saclay. Depuis cinq ans, nous par­ti­ci­pons ain­si à un pro­gramme de recherche en IA et ana­lyse de don­nées avec l’Inria Saclay, avec déjà pas mal de publi­ca­tions à la clé. L’une des recherches menées per­met ain­si de mieux ana­ly­ser les bat­te­ments du cœur pour en com­prendre des dys­fonc­tion­ne­ments et trai­ter plus effi­ca­ce­ment les patients. J’étais heu­reux de voir il y a quelques semaines le PDG d’Inria, Bru­no Spor­tisse, par­ta­ger de vive voix avec notre patron japo­nais de la R & D com­bien il était impres­sion­né par le niveau d’excellence et d’engagement dans la recherche fon­da­men­tale d’un groupe pri­vé comme Fujitsu.

En bref, ces cinq années de col­la­bo­ra­tion autour de notre centre IA à Saclay ont construit de vrais ponts solides entre la France et le Japon. Des solu­tions inno­vantes que nous sommes en mesure de pro­po­ser grâce à l’excellence de nos équipes basées sur le pla­teau. Ces cinq ans, ce sont aus­si des étu­diants et des col­lègues de tra­vail qui ont vécu une expé­rience humaine, cultu­relle et tech­nique excep­tion­nelle. Je ne peux donc que sou­hai­ter bon vent à notre col­la­bo­ra­tion et j’espère que nous nous retrou­ve­rons pour faire le point dans cinq ans !

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