Face Mort, Le nouveau visage du thriller français

Dossier : Arts, Lettres et sciencesMagazine N°761 Janvier 2021Par : Stéphane Marchand (80)Rédacteur : Christian Maldidier (54)Editeur : Fleuve éditions, collection Fleuve noir, octobre 2020

Notre cama­rade réci­dive après Cogni­tum paru sous le nom de Sté­phane Palk. Dans un envi­ron­ne­ment deve­nu dif­fi­cile, l’auteur dit lui-même : « La guerre à l’ancienne, des enne­mis qui étaient des enne­mis, cela fai­sait presque le bon vieux temps ! » Il pour­suit « La menace, aujourd’hui, est floue, atroce, invi­sible et l’action déri­soire » ; et « L’arme de choix était l’intuition, cou­plée à l’intelligence arti­fi­cielle et au ren­sei­gne­ment… » Trois per­son­nages prin­ci­paux : une intel­li­gence arti­fi­cielle forte, Face Mort, un jeune poly­tech­ni­cien en stage à la DGSE en binôme avec une jeune his­to­rienne, char­gés de la gérer, et, sur le ter­rain, une équipe des ser­vices spé­ciaux sous com­man­de­ment d’une capi­taine, consi­dé­rée comme dés­équi­li­brée, mais effi­cace dans les tâches dif­fi­ciles qu’on lui confie. Un doigt de psy­cho­lo­gie, pour cer­ner l’ennemi. Face Mort, c’est vrai­ment l’atout qui mul­ti­plie l’intuition et le renseignement. 

Le récit se passe dans l’Est médi­ter­ra­néen, dans une Libye anar­chique, où sont venus se réfu­gier et se réin­ven­ter les isla­mistes après les revers syriens, au milieu d’une pro­li­fé­ra­tion de groupes poli­ti­co-mafieux. C’est une véri­table chasse à l’homme et à l’arme, mor­telle pour la France, qui se joue. Tous y par­ti­cipent, sans comp­ter divers acteurs secon­daires, par­te­naires, ex-alliés, inter­mé­diaires. Un scé­na­rio hale­tant conté dans une écri­ture agréable, sur les 459 pages du livre. Des hor­reurs, bien sûr, mais c’est le genre. J’avais aimé Cogni­tum, j’ai aus­si aimé Face Mort.

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