Carrousel digital sécurité cryptographique, sécuriser les paiements

Enfin une solution pour sécuriser les paiements

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°762 Février 2021
Par Bruno SANGLÉ-FERRIÈRE

Aujourd’hui, il existe une solu­tion pour répondre à la pro­blé­ma­tique assez connue à laquelle les métiers de paie­ment font face, à savoir la sécu­ri­té cryp­to­gra­phique. Ren­contre avec Bru­no San­glé-Fer­rière, pré­sident de Car­rou­sel Digi­tal.

Depuis 2018, vous concevez des systèmes de sécurité permettant d’améliorer la sécurité des systèmes de paiement dans une ère post informatique quantique. Qu’en est-il ?

En effet, issus du monde de la finance, nous nous posi­tion­nons his­to­ri­que­ment dans le domaine de la ges­tion de fonds d’investissement.

En 2018, nous avons fait le choix de chan­ger notre domaine d’activité pour déve­lop­per un sys­tème de por­tage d’informations sécu­ri­sé sur objets élec­tro­niques. Notre exper­tise et notre savoir-faire s’illustrent par le déve­lop­pe­ment d’un nou­veau pro­duit inno­vant et divers tech­no­lo­gies associées.

Vous avez créé un produit révolutionnaire pour le secteur bancaire et les métiers de paiements…

En effet, nous avons déve­lop­pé un sys­tème de por­tage d’informations sécu­ri­sé sur objets élec­tro­niques uti­li­sant un double lec­teur et des cartes. Le lec­teur peut incor­po­rer des moyens de contrôle bio­mé­triques ou une sai­sie de code pour choi­sir et auto­ri­ser leur affi­chage et leur trans­fert, dont le trans­fert d’argent. Il s’agit d’un pro­duit inno­vant qui s’adresse à une grande pano­plie de clients : publique, banques, admi­nis­tra­tions… Concrè­te­ment, notre pro­duit offre plu­sieurs avan­tages. Il s’agit d’une tech­no­lo­gie indé­pen­dante donc insen­sible aux pro­blèmes de sécu­ri­té des autres ordi­na­teurs, et fonc­tion­nelle en mode hors réseau donc rési­liente à une panne géné­ra­li­sée des ser­veurs. Elle est bien enten­du néan­moins com­pa­tible avec une uti­li­sa­tion d’internet pour être uti­li­sée en ligne. Cet objet peut donc être très béné­fique pour l’évolution de l’informatique bancaire.

En mode cash, nous offrons deux ver­sions, la pre­mière pour le grand public per­met­tant d’avoir l’argent sur la carte, comme un billet de banque, l’autre, pour les banques ou gros mon­tants, fai­sant de même mais per­met­tant d’invalider tout paie­ment dès une décla­ra­tion d’annulation de la carte, et de récu­pé­rer par la suite les sommes qu’elle porte.

Quels en sont les avantages ? À quelles problématiques répondez-vous ?

La sécu­ri­té cryp­to­gra­phique est aujourd’hui une véri­table pro­blé­ma­tique. Elle est atta­quée sur deux fronts : la pos­si­bi­li­té de for­ger des textes simi­laires ayant une même signa­ture élec­tro­nique ; et la capa­ci­té qu’ont les ordi­na­teurs quan­tiques de défier les ordi­na­teurs clas­siques pour inver­ser en un temps bref des fonc­tions uti­li­sées en cryp­to­gra­phie que l’on croyait qua­si­ment impos­sibles à inver­ser sans comp­ter sur énor­mé­ment de chance. 

Notre sys­tème est capable d’utiliser des signa­tures élec­tro­niques modi­fiées qui per­mettent d’éviter le pre­mier pro­blème, et d’utiliser des clés à usages uniques pour évi­ter le second pro­blème, une telle clé cryp­tant une signa­ture une seule fois avant de pou­voir être effa­cée, et ne néces­si­tant pas de fonc­tion « non inver­sible ». Notre sys­tème est conçu pour qu’une carte qui aurait uti­li­sé toutes ses clés à usage unique pour com­mu­ni­quer avec une autre carte puisse obte­nir de nou­velles clés, sans que d’autre carte n’ait à faire quoi que ce soit ; ce qui per­met à un uti­li­sa­teur de d‘abord mettre sa carte à jour, par exemple en la connec­tant à une borne publique ou à son ordi­na­teur, puis d‘être capable de com­mu­ni­quer avec toute autre carte, et donc d’aller faire ses courses.

Vos systèmes ont-ils d’autres avantages ?

Nous avons mis au point des pro­cé­dures de mise à jour des docu­ments per­met­tant aux dif­fé­rents docu­ments trans­fé­rés de pou­voir évo­luer au grè des tech­no­lo­gies et aux édi­teurs de docu­ments de faire vivre leurs publi­ca­tions. Nous avons aus­si ima­gi­né une autre tech­no­lo­gie per­met­tant de pro­té­ger l’affichage des regards indiscrets.

Quelle est la marche à suivre pour une personne potentiellement intéressée ?

Deux de nos bre­vets sont déjà publiés. Il lui suf­fit donc de les consul­ter puis il fau­dra voir, avec notre accord, un élec­tro­ni­cien ou un infor­ma­ti­cien pour sa réa­li­sa­tion finale.

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