Échec de la gouvernance bureaucratique

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°696 Juin/Juillet 2014Par : Jean BRILMAN (59)Rédacteur : Gérard GASTAUT (59)Editeur : Paris – Éditions L’Harmattan – 2014 – 5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris

Le niveau de con­fi­ance des Français dans les Insti­tu­tions de la République ne cesse de se dégrad­er selon le baromètre annuel du Cevipof (le Cen­tre de recherch­es de Sci­ences-Po). En décem­bre 2013, 69% des Français jugent que la démoc­ra­tie ne fonc­tionne plus.

La France est dev­enue, en trois décen­nies, une République bureau­cra­tique cogérée par les syn­di­cats. Par­lemen­taires, min­istres et per­ma­nents syn­di­caux sont majori­taire­ment issus du secteur pub­lic. Ils mécon­nais­sent les impérat­ifs de la pro­duc­tion com­péti­tive de biens et ser­vices. Ils sont hos­tiles au marché et veu­lent man­ag­er dans le détail les activ­ités des Français.

En fait, la bureau­cratie française cogérée par les syn­di­cats a pris le pas sur la démoc­ra­tie, réduisant par une régle­men­ta­tion kafkaïenne les lib­ertés des act­ifs et déni­ant au peu­ple son droit fon­da­men­tal de con­trôle des recettes et dépens­es publiques. La pop­u­la­tion est désor­mais excédée par les prélève­ments oblig­a­toires, les gabe­gies de la sphère publique et exprime son « ras-le-bol fis­cal » avec de plus en plus de vigueur.

Le temps est venu de restau­r­er une véri­ta­ble démoc­ra­tie. Ce qui implique, entre autres, de rebudgé­tis­er les impôts affec­tés, de con­solid­er les deux lois de finances en une seule, de réduire le nom­bre de col­lec­tiv­ités locales en les fusion­nant, et de dimin­uer l’emprise des syn­di­cats sur les admin­is­tra­tions et les entités publiques.

Spé­cial­iste de la ges­tion des organ­i­sa­tions Jean Bril­man a déjà pub­lié de nom­breux best-sell­ers tels que Le Redresse­ment des entre­pris­es en dif­fi­culté, Les Meilleures Pra­tiques de man­age­ment et Réc­on­cili­er démoc­ra­tie et ges­tion.

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