De l’utopie moderne et de ses perversions

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°532 Février 1998Par : Philippe J. BERNARD

La civil­i­sa­tion occi­den­tale, avec son accent sur les facil­ités matérielles et le bon­heur, ferait-elle fausse route ?

Mais le pro­jet de l’homme mod­erne – l’utopie dont il rêve – va en fait au-delà : cha­cun aspire à être libre, s’affirmer comme autonome, s’épanouir.

Le principe résul­tant affecte tous les aspects de la vie con­tem­po­raine. Il engen­dre aus­si de mul­ti­ples con­tra­dic­tions ou para­dox­es : d’où si com­muné­ment le désar­roi, les con­damna­tions, le scep­ti­cisme. Si l’on perçoit mieux la force et les avatars du des­sein mod­erne, on com­pren­dra qu’il n’a pas à être abandonné.

La réc­on­cil­i­a­tion de notre civil­i­sa­tion avec elle-même passe par une réé­val­u­a­tion du pro­jet qui prend forme à l’époque des “ Lumières ” et l’approfondissement du lent tra­vail de con­science qui a été à son orig­ine et qui con­tin­ue à l’alimenter.

Un “mod­èle européen”, voire mon­di­al, sus­cep­ti­ble de don­ner corps au pro­jet mod­erne, pour­rait en être la traduction.

“ Ce livre mérite d’être lu atten­tive­ment, il fait par­tie, dans un flot, du peu qui compte.” Pierre Chaunu, dans sa préface.

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