Contre l’écologisme – Pour une croissance au service de l’environnement

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°748 Octobre 2019Par :

Bruno Durieux (64)

Rédacteur : Daniel Reydellet (64)Editeur : Éditions de Fallois, 22, rue La Boétie, 75008 Paris. Tél : 01 42 66 91 95.

Michel Rocard, ancien Pre­mier ministre, a décla­ré naguère, lors d’une confé­rence devant deux pro­mo­tions de poly­tech­ni­ciens en GU, « le capi­ta­lisme nous a sau­vés de la misère ». Bru­no Durieux, ancien ministre, pour­rait para­phra­ser ain­si cette forte décla­ra­tion : « Le capi­ta­lisme, débar­ras­sé de ses exter­na­li­tés néga­tives, va sau­ver la pla­nète et l’humanité. » Cette prise de posi­tion vient en conclu­sion d’un livre dont le titre Contre l’écologisme pour­rait lais­ser pen­ser qu’on se trouve en pré­sence d’un tract à sens unique, sans véri­table ana­lyse. En réa­li­té, nous sommes en pré­sence d’un ouvrage fort bien écrit et docu­men­té, qui com­mence par dénon­cer ce que l’auteur appelle « l’écologisme », forme poli­ti­sée, qua­si reli­gieuse et radi­ca­li­sée de l’écologie, qui prône la décrois­sance, la « fru­ga­li­té heu­reuse »… et condamne défi­ni­ti­ve­ment les sciences, le pro­grès tech­nique, le capi­ta­lisme, le libé­ra­lisme…, en invo­quant constam­ment des catas­trophes à venir, bien que, par le pas­sé, aucune de ces pré­dic­tions ne se soit jamais réalisée.

En contraste par rap­port à cette doc­trine, pré­sen­tée comme mor­ti­fère, l’auteur se déclare réso­lu­ment opti­miste pour l’avenir, dans la mesure où la crois­sance, qui ne peut réel­le­ment se déve­lop­per que dans un sys­tème capi­ta­liste mar­chand, apporte non seule­ment le bien-être pour l’ensemble de l’humanité, mais aus­si des solu­tions effi­caces pour les vraies ques­tions qui se posent en matière d’écologie… Se pla­çant déli­bé­ré­ment à contre-cou­rant des idées à la mode, cet ouvrage consti­tue une source de réflexions pré­cieuses pour qui sou­haite fon­der ses convic­tions sur une base rationnelle.

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