Climat et énergie : l’X se mobilise autour du projet Trend‑X

Dossier : Trend-XMagazine N°740 Décembre 2018
Par Philippe DROBINSKI (D1998)

Le Japon, sec­oué, malaxé, bal­ayé par le mégaty­phon Jebi, l’Aude dévastée par des inon­da­tions meur­trières, l’Hexagone touché par une sécher­esse excep­tion­nelle après un été canic­u­laire. Change­ment cli­ma­tique oblige, ces événe­ments météorologiques, extrêmes aujourd’hui, seront nor­maux dans quelques décen­nies si rien n’est fait. Le dernier rap­port du Giec pub­lié début octo­bre appelle à un sur­saut inter­na­tion­al pour lim­iter le réchauf­fe­ment plané­taire à 1,5 °C. Il ren­seigne sur les con­séquences des change­ments cli­ma­tiques qui pour­raient être évitées si le réchauf­fe­ment était lim­ité à 1,5 °C, et non à 2 °C ou plus. Ain­si, d’ici à 2100, le niveau de la mer à l’échelle de la planète serait, si le réchauf­fe­ment était lim­ité à 1,5 °C, inférieur de 10 cm à celui qu’il ris­querait d’être s’il était lim­ité à 2 °C. La prob­a­bil­ité que l’océan Arc­tique soit libre de glace en été serait d’une fois par siè­cle si le réchauf­fe­ment est lim­ité à 1,5 °C, mais d’au moins une fois tous les dix ans s’il était lim­ité à 2 °C. Avec un réchauf­fe­ment de 1,5 °C, 70 à 90 % des récifs coral­liens dis­paraî­traient, alors qu’avec un réchauf­fe­ment de 2 °C, la qua­si-total­ité serait anéantie. Pertes de bio­di­ver­sité, aug­men­ta­tion des iné­gal­ités sociales, san­té humaine et sécu­rité ali­men­taire men­acées, risque d’effondrement économique, le pire est à venir. Lim­iter le réchauf­fe­ment cli­ma­tique glob­al néces­site une mod­i­fi­ca­tion rad­i­cale de nos com­porte­ments qui passe en grande par­tie par une révo­lu­tion à imag­in­er dans le con­texte énergé­tique. En France, la loi sur la tran­si­tion énergé­tique a pour objec­tif de faire baiss­er la con­som­ma­tion finale d’énergie française de 20 % d’ici à 2030 et de 50 % d’ici à 2050, tan­dis que la con­som­ma­tion d’énergie fos­sile devra reculer de 30 % en 2030. Une étude de l’Institut du développe­ment durable et des rela­tions inter­na­tionales mon­tre que dans tous les secteurs clés – énergie, trans­ports, bâti­ments, agri­cul­ture – la France est en retard sur ses objec­tifs cli­ma­tiques. Pire, cet écart se creuse. Il y a bien un espoir de lim­iter le réchauf­fe­ment mais au prix d’un sur­saut immé­di­at et rad­i­cal. Ce défi passe par la mobil­i­sa­tion générale de tous les pays, tous les acteurs, chercheurs, indus­triels, toutes les autorités publiques, tous les enseignants, citoyens… Pour un étab­lisse­ment d’enseignement et de recherche comme l’X, c’est l’occasion de se mon­tr­er fidèle à sa devise comme en atteste son engage­ment dans le pro­jet Trend‑X.

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