CHASSEUR D’OMBRES

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°648 Octobre 2009Par : Alain RouetRédacteur : Michel Renard (52)

Couverture du livre Chasseur d'ombresIl n’est pas courant dans ces colonnes de par­ler d’un roman d’espionnage. C’est que Chas­seur d’ombres a été écrit par un sci­en­tifique, avec une longue expéri­ence de l’entreprise, y com­pris dans ses aspects mil­i­taro-indus­triels, sujet fort prop­ice à imag­in­er des actions de renseignement.

Con­stru­its autour du même et tru­cu­lent per­son­nage, en fait deux romans, basés sur deux inven­tions (destruc­tions) con­voitées par des groupes terroristes.

Bien sûr la vraisem­blance tech­nologique n’est pas de mise, mais ces inven­tions ne heur­tent pas les principes de la physique : les métasta­bles atom­iques exis­tent, pourquoi pas les métasta­bles nucléaires ?

Mais le véri­ta­ble intérêt est ailleurs, dans l’analyse de sit­u­a­tions indus­trielles : de « Cus­to-Laser », entre­prise nais­sante, issue d’une idée, tor­pil­lée par un tri­bunal de com­merce aux vues étroites, à la multi­na­tionale « Bat­tle-Star », plus préoc­cupée de préséances nationales et de rentabil­ité finan­cière que de révo­lu­tion tech­nologique, et que la logique compt­able va livr­er à un mys­térieux acquéreur, en fait com­plice des terroristes !

Cer­tains apho­rismes sur les rela­tions entre admin­is­tra­tion – action­nar­i­at – ges­tion tech­nique sont dignes de Bar­en­ton con­fiseur du regret­té Detœuf !

Mais ces romans n’ont pas voca­tion à être des recueils de philoso­phie indus­trielle ! Un vrai polar ne se conçoit pas sans quelques belles espi­onnes, et celui-ci n’échappe pas à la règle.

S’y ajoutent des descrip­tions bien vivantes des lieux, avec leurs ambiances par­ti­c­ulières, comme celles de Dubaï ou de Palerme, où l’auteur a séjourné, tou­jours à l’écoute des cul­tures locales, et comme il le dit : « La Sicile a inven­té la Renais­sance à Monreale…»

Poster un commentaire