Carrières originales de femmes Polytechnique

Carrières originales de femmes : la diversité que permet Polytechnique

Dossier : 50 ans de féminisation de l'XMagazine N°777 Septembre 2022
Par Bénédicte DANIS (X99)
Par Philippine BURDEAU (X17)

La majorité des poly­tech­ni­ci­ennes suiv­ent une car­rière dans le secteur pub­lic, dans l’industrie, la banque, le con­seil, les ser­vices… ou un par­cours académique. C’est ce que la société attend tra­di­tion­nelle­ment d’elles. Quelques-unes choi­sis­sent cepen­dant de se tourn­er vers des voies atyp­iques, dans l’art ou la médecine par exem­ple. Leurs témoignages sont remar­quables parce que ces choix auda­cieux ne sont pas un désaveu de leur for­ma­tion d’ingénieure à l’X, mais au con­traire leur meilleure manière de la faire fructifier.

Une femme poly­tech­ni­ci­enne se dis­tingue prin­ci­pale­ment sous trois aspects : une for­ma­tion sci­en­tifique de très haut niveau, l’appartenance à une com­mu­nauté fémi­nine minori­taire dans un univers encore très mas­culin et une expéri­ence mil­i­taire. Cha­cune de ces dimen­sions apporte des com­pé­tences et des qual­ités humaines spécifiques.

Une formation d’ingénieure

La for­ma­tion d’ingénieure à l’X a de nom­breux atouts, au pre­mier rang desquels des qual­ités sci­en­tifiques, comme la rigueur et la curiosité. Le posi­tion­nement de l’École offre une forte recon­nais­sance par la société, un sens de la respon­s­abil­ité vis-à-vis de cette dernière et une envie mar­quée de la trans­former. De manière plus générale, les math­é­ma­tiques trans­met­tent sûre­ment un goût pour le beau et une inci­ta­tion à se rap­procher d’un idéal. Les poly­tech­ni­ci­ennes écrivaines, archi­tectes, vitic­ul­tri­ces… ont à cœur de cen­tr­er leur activ­ité sur ces idéaux et sur les com­pé­tences acquis­es lors de leur for­ma­tion. Elles le font de plusieurs manières, soit directe­ment, par exem­ple en inno­vant, en met­tant leurs con­nais­sances sci­en­tifiques au ser­vice d’activités liées aux milieux sci­en­tifiques ou d’ingénierie, soit indi­recte­ment, par exem­ple en don­nant plus de place à des qual­ités comme la rigueur dans une dis­ci­pline où ces qual­ités sont sec­ondaires d’habitude. Par ailleurs, s’engager là où l’on n’est pas atten­du est dif­fi­cile. Il faut sou­vent faire face à l’incompréhension des autres. La for­ma­tion recon­nue de l’X aide à inspir­er con­fi­ance, mais égale­ment à se faire suff­isam­ment con­fi­ance, pour se lancer dans des domaines variés.

Une communauté féminine minoritaire

Être femme au sein d’une majorité d’hommes, dans un envi­ron­nement par­fois sex­iste, peut inciter plus forte­ment à se démar­quer et à faire ressor­tir ses qual­ités pro­pres. Être une poly­tech­ni­ci­enne sig­ni­fie aus­si appartenir à une com­mu­nauté soudée, qui donne con­fi­ance en soi et pousse à agir. Cette vie en com­mu­nauté incite à s’engager dans des envi­ron­nements où l’individualisme ne prime pas. Pour cer­taines, la vie étu­di­ante à l’X est un déclencheur pour faire un choix de car­rière osé, même si ce dernier cor­re­spond le plus sou­vent à une pas­sion de longue date. En plus des com­pé­tences acquis­es à l’X, c’est ain­si l’expérience même du cam­pus qui donne une force, une matu­rité et une con­fi­ance en soi essen­tielles pour pour­suiv­re une pas­sion intime. 

La formation militaire

De la for­ma­tion mil­i­taire, lieu de nom­breuses ren­con­tres et de témoignages inspi­rants, on garde un vrai sens de l’intérêt général et du ser­vice, et des qual­ités humaines, tels l’humilité et le goût pour l’effort et le dépasse­ment de soi. Cela peut sus­citer un appel à s’engager et à servir son pays. Pour une poly­tech­ni­ci­enne, aller là où on ne l’attend pas sig­ni­fie engager toute sa vie pour cette activ­ité. C’est donc une belle manière de faire usage des qual­ités de courage et d’audace acquis­es à l’X. Tou­jours ressor­tent l’ambition et la recherche de l’excellence, ain­si que la fierté pour ces poly­techniciennes d’avoir pu, grâce à leur for­ma­tion, s’épanouir dans une dis­ci­pline où ce qu’elles sont et por­tent en elles-mêmes est le mieux mis en valeur.

Décou­vrons main­tenant les por­traits de ces poly­tech­ni­ci­ennes, qui s’épanouissent grâce à leur évo­lu­tion dans des par­cours con­sid­érés comme atyp­iques ou osés.


Isabelle Sorente X90Isabelle Sorente X90, écrivain

À la sor­tie de l’X, après ma for­ma­tion à l’École nationale de l’aviation civile, j’ai suivi une for­ma­tion de comé­di­enne au Cours Florent.
J’ai su très tôt que la créa­tion, la poésie étaient essen­tielles pour moi – comme un ter­ri­toire dont je ne pou­vais pas me pass­er. J’ai écrit ma pre­mière pièce, Hard Copy, puis mon pre­mier roman, L, et je n’ai plus cessé d’écrire, essen­tielle­ment des romans (mon neu­vième roman, La femme et l’oiseau, est paru en sep­tem­bre 2021), mais aus­si des scé­nar­ios ou des chroniques (France Inter, Philoso­phie Mag­a­zine).
Mes romans ren­con­trent aujourd’hui un large pub­lic et cela génère des dia­logues, des ren­con­tres, des temps de partage, qui me don­nent une joie profonde.

“Se laisser guider
par ce qui fait sens.”

Bien sûr, la capac­ité de tra­vail, la con­cen­tra­tion. Mais aus­si quelque chose de plus pro­fond, quelque chose de presque spir­ituel. La con­cen­tra­tion, l’attention por­tent naturelle­ment à vouloir pénétr­er le mys­tère des choses – c’est ce que m’a apporté l’X, ce sen­ti­ment de frôler par­fois de grands mys­tères, en cours que ce soit de physique quan­tique, d’humanités et sci­ences sociales ou d’histoire de l’art, pour ne citer que ceux-là. Les enseigne­ments reçus ont été pour moi une forme d’initiation à un état de con­cen­tra­tion, d’attention aux choses – cette atten­tion que je retrou­ve dans l’écriture, mais aus­si dans toutes les activ­ités qui ont du sens pour moi.


Cécile Robilliard X91Cécile Robilliard X91, directrice d’association

Après quinze ans de recherche fon­da­men­tale fructueuse en physique quan­tique expéri­men­tale, j’ai choisi de bifur­quer vers une activ­ité cen­trée sur l’humain et de me con­sacr­er à l’éducation des jeunes, en ajoutant une page nou­velle à la longue et riche his­toire d’une asso­ci­a­tion d’éducation pop­u­laire chré­ti­enne. Ma rigueur de sci­en­tifique, ma créa­tiv­ité et mon audace de chercheuse, ma puis­sance de tra­vail, mon sens pra­tique d’expérimentatrice, ma cul­ture du tra­vail col­lab­o­ratif, mon expéri­ence de l’encadrement d’étudiants sont de solides atouts pour con­cevoir, met­tre en œuvre et accom­pa­g­n­er des pro­jets édu­cat­ifs et diriger une équipe riche de diversité.

“Pour qu’ils aient la vie, la vie en abondance !”

Virginia Cruz X96Virginia Cruz X96, artiste – designer entrepreneur

Après plus de quinze ans d’expériences à la croisée de l’innovation, du design et du numérique, pour l’industrie et l’État (CNNum), je développe une activ­ité d’artiste numérique.
Mes créa­tions sont des tableaux d’art vivants. Ces œuvres numériques encadrées évolu­ent selon l’histoire et la vie de leurs com­man­di­taires, ou du lieu où elles sont exposées.
Cette forme d’art évo­lu­tif revis­ite l’art du por­trait et la représen­ta­tion des don­nées sous une forme belle, con­tem­pla­tive et intrigante.

“Oser sortir du cadre,
car l’hybridité est une richesse.”

Jeune, j’aimais tout autant les arts et les sci­ences. L’X m’a per­mis de cul­tiv­er cette hybrid­ité, par les cours de dessin, de pein­ture à l’huile et d’histoire de l’art, et de creuser cette piste par un stage au Cen­tre de recherche des musées de France au Lou­vre. J’ai con­tin­ué à mix­er créa­tion, sci­ences et indus­trie à l’École des mines de Paris, puis au Roy­al Col­lege of Art à Lon­dres où j’ai été la pre­mière poly­tech­ni­ci­enne à obtenir un Mas­ter of Arts. L’X m’a apporté un mélange de struc­ture et de lâch­er-prise. D’un côté : rigueur, exi­gence et capac­ité à appren­dre et syn­thé­tis­er. De l’autre : curiosité, dépasse­ment de soi et ques­tion­nement. Un mix par­fait pour explor­er de nou­veaux sujets et des démarch­es inédites.


Valérie Sion X82Valérie Sion X82, cheffe de chœur

Après quinze années en société de ser­vices en infor­ma­tique, à une péri­ode où je trou­vais que le quan­ti­tatif pre­nait trop le pas sur le qual­i­tatif, j’ai créé l’association Aïsthanoumaï. J’y ai enseigné la danse ori­en­tale ; je suis main­tenant cheffe de chœur, donne des cours de sou­tien et d’accompagnement sco­laire, et ai des fonc­tions administratives.
Je tra­vaille au niveau local, dans un esprit de sobriété heureuse et de respect de l’environnement, et avec du temps pour mes enfants.

“…Trouver son étoile dans le fouillis du ciel…”
Jean Tardieu

Les cours à l’X m’ont don­né de l’audace et le goût d’explorer ailleurs. L’École donne aus­si une carte de vis­ite, bien sûr. J’ai sen­ti le droit d’être une femme dans un envi­ron­nement majori­taire­ment mas­culin et je me suis sen­tie libre de faire ensuite des choix de vie hors des cadres gen­rés. L’émancipation se joue de dif­férentes façons. À l’X, je me sen­tais différente
mais accep­tée, dans un milieu hum­ble et ouvert.


Noémie Aureau X08Noémie Aureau X08, architecte

Pas­sion­née par les sci­ences et les arts depuis mon enfance, j’ai tou­jours souhaité devenir archi­tecte. Cela représen­tait à mes yeux la quin­tes­sence d’un méti­er extrême­ment à la fois tech­nique et artis­tique, de par l’extrême richesse offerte par la var­iété de sa pra­tique. Avec un dou­ble diplôme d’ingénieur des Ponts-archi­tecte HMONP en poche, j’ai débuté mon par­cours pro­fes­sion­nel en tant qu’ingénieure struc­tures à Paris, puis à Lon­dres. Réal­isant que je voulais avoir davan­tage de liber­té dans la con­cep­tion des pro­jets, j’ai finale­ment rejoint l’agence Ren­zo Piano Build­ing Work­shop, en tant qu’architecte. Je tra­vaille sur des pro­jets très var­iés et de grande enver­gure en France et à l’international.

“Toujours viser la lune, le risque est uniquement d’arriver sur une étoile.”

La très grande diver­sité des enseigne­ments à l’X et l’approche très fon­da­men­tale enseignée ont ren­for­cé mon goût pour explor­er chaque nou­veau défi avec une approche mul­ti­critère et paramétrique.
Mon pro­fil hybride me per­met en effet de dia­loguer avec aisance et per­ti­nence sur toutes les dimen­sions du pro­jet, aus­si bien pure­ment archi­tec­turales que tech­niques comme la struc­ture, les flu­ides, l’acoustique, la ther­mique, les matéri­aux innovants.
Enfin l’expérience apportée par la pre­mière année de l’X (ser­vice mil­i­taire et civ­il) me donne une facil­ité indé­ni­able pour évoluer dans des univers très hétéro­clites et avec une mul­ti­tude d’intervenants d’horizons très var­iés, pour créer une œuvre bâtie har­monieuse et pérenne.


Monique Legrand-Larroche X82Monique Legrand-Larroche X82, première femme 5 étoiles

J’ai choisi le corps de l’armement à la sor­tie de l’X par pas­sion pour les héli­cop­tères et pour le ser­vice de l’État. Ma car­rière a une dom­i­nante dans la direc­tion de pro­jet et les pro­grammes d’armement. Depuis 2018, j’ai créé et je dirige la direc­tion de la main­te­nance aéro­nau­tique au min­istère des Armées. La rigueur
du sci­en­tifique, la capac­ité à appréhen­der et syn­thé­tis­er des prob­lèmes com­plex­es, l’ouverture, l’intérêt du tra­vail pour l’État et la fonc­tion publique.

“C’est le bien général et non l’intérêt particulier qui fait
la puissance d’un État.”

Marguerite Bories X08Marguerite Bories X08, illustratrice

Je suis illus­tra­trice à mon compte, je des­sine avec bon­heur des cartes, des affich­es, ou réponds à des com­man­des privées. Aujourd’hui je lance tout juste mon activ­ité. Je tra­vaille encore à une petite échelle, mais j’espère attein­dre un stade plus pro­fes­sion­nel. J’envisage cette année de démarcher plusieurs entre­pris­es, me for­mer en ligne pour toujours
pro­gress­er, expos­er dans une galerie…

“Oser !”

Je décou­vre que la plu­part des illus­tra­teurs « clas­siques » sont spé­cial­isés : livres pour enfants, dessin de presse, motifs pour la mode, com­mu­ni­ca­tion et mar­ket­ing… Moi, tout m’intéresse ! Je suis curieuse et je n’ai pas peur de m’adapter à de nou­velles con­traintes d’impression, de for­mat, de sup­port… Je pense que cette pluridis­ci­pli­nar­ité est aus­si un atout poly­tech­ni­cien. Ces années d’études m’ont appris la rigueur, la recherche du beau et de l’excellence, la patience, l’exigence et l’humilité. Ce fut pas­sion­nant et très for­ma­teur. Je place la barre très haut, c’est sans doute aus­si quelque chose qui vient de ma for­ma­tion à l’X.


Catherine Greiveldinger X83Catherine Greiveldinger X83, coach

J’ai passé trente belles années en tant que dirigeante et man­ag­er dans le groupe EDF et à RTE : direc­trice de région, DRH adjointe et direc­trice de la trans­for­ma­tion. À 50 ans, une deux­ième vie pro­fes­sion­nelle guidée par l’envie d’un nou­veau chal­lenge pro­fes­sion­nel et d’OSER faire mes pro­pres choix. Je me suis repo­si­tion­née depuis cinq ans sur l’accompagnement de dirigeant en coach­ing et out­place­ment, et j’adore ce méti­er : aider, par­ticiper à l’élaboration d’un pro­jet, avoir de l’impact me réjouit !

“Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends.”
Nelson Mandela

L’X représente trois très belles années et m’a per­mis de : m’ouvrir à d’autres milieux (ser­vice mil­i­taire) en encad­rant des appelés issus de quartiers très pop­u­laires et telle­ment dif­férents de moi ; dévelop­per ma con­fi­ance en moi, grâce aux engage­ments asso­ci­at­ifs ; acquérir un réseau pro­fes­sion­nel, une carte de vis­ite ; à tra­vers les stages, com­pren­dre que je pou­vais être dans des métiers tech­niques et rich­es sur le plan humain.


Caroline Ledédenté X05Caroline Ledédenté X05, viticultrice négociante vinificatrice

Négo­ciante et vini­fi­ca­trice depuis 2018 dans le Bugey. Grain par Grain est le nom de mes vins. Toute l’année je m’occupe de 4 ha de vignes, depuis la taille jusqu’aux traite­ments. Je com­plète cette activ­ité par de l’achat de raisins dans la région Bugey et Savoie ; je vini­fie les raisins de façon naturelle, au sens où il n’y a pas d’ajout de sul­fites ni de manip­u­la­tions exagérées. Je m’occupe de la com­mer­cial­i­sa­tion. À cette occa­sion j’ai pu égale­ment dessin­er mes pro­pres éti­quettes pour créer l’univers Grain par Grain, j’en suis très fière. Depuis que j’ai décou­vert la lino­gravure, c’est la tech­nique util­isée pour mes éti­quettes ; j’ai pu faire aus­si un livre d’illustration retraçant les étapes de la viticulture.

“Essaye, t’as rien à perdre, personne ne t’attend là, fonce !”

Après l’X j’ai fait le dou­ble cur­sus Pont-archi­tec­ture. J’ai tra­vail­lé dans un bureau d’architecture pointu et très intéres­sant, j’étais solide sur mes acquis et quand même quelque chose me man­quait, le lien avec le vin nature, ma pas­sion ultime. Ce par­cours m’a don­né l’assurance pour remet­tre en ques­tion mes anciens choix et en faire de nouveaux.


Clélia Sarotte X17Clélia Sarotte X17, primée au 48x2 Animation Project

À la sor­tie de l’X, je m’engage dans des pro­jets de mise en scène, dans le ciné­ma ou le spec­ta­cle vivant. J’ai réal­isé plusieurs courts métrages, dont deux films d’animation qui ont obtenu la prmière place au 48x2 Ani­ma­tion Project 2020 et 2021. Mes expéri­ences m’ont con­duite à touch­er à des mis­sions très divers­es, de la recherche de fig­u­rants au sto­ry-board. Ces activ­ités artis­tiques me per­me­t­tent de ne pas « m’éteindre ». Je peux y racon­ter des his­toires, ce qui me pas­sionne. C’est un juste équili­bre entre activ­ités manuelles et activ­ités intel­lectuelles ; l’organisation d’un tour­nage ou d’un spec­ta­cle est très complexe.

“Ne pas soi-même vouloir se ranger dans une catégorie et toujours faire les choses avec enthousiasme !”

Je vois le cam­pus de l’X comme un extra­or­di­naire lab­o­ra­toire, qui m’a don­né la chance d’expérimenter la réal­i­sa­tion de vidéos et d’une comédie, au milieu d’une ambiance très por­teuse et sans les con­traintes du milieu pro­fes­sion­nel. J’y ai dévelop­pé une grande capac­ité d’adaptation, un goût pour la com­plex­ité et une débrouil­lardise très utiles. Être poly­tech­ni­ci­enne implique pour moi une respon­s­abil­ité vis-à-vis de la société.


Julia Mouzon X04Julia Mouzon X04, lauréate du programme Leaders de la Fondation Obama et fondatrice d’Élues locales

En sor­tant de Poly­tech­nique, j’ai cher­ché com­ment con­tribuer au pro­grès de notre démoc­ra­tie. J’ai d’abord rejoint la direc­tion du Tré­sor, au min­istère des Finances, pour con­seiller les min­istres sur les poli­tiques de la jeunesse et de l’emploi. Rapi­de­ment, je me suis intéressée aux acteurs locaux, qui jouent un rôle majeur mais mécon­nu pour met­tre en place ces poli­tiques et trans­former nos ter­ri­toires. Pour accélér­er ces change­ments, j’ai créé il y a dix ans Élues locales, une société qui forme les femmes élues à l’exercice du man­dat local. Aujourd’hui, nous for­mons mille femmes élues par an. À ce titre, j’ai fait par­tie du pro­gramme Europe : Lead­ers 2020 de la Fon­da­tion Obama.

“Au-delà des divisions, nous devons construire ensemble notre avenir commun.”

J’ai énor­mé­ment appris à l’École poly­tech­nique sur le plan intel­lectuel comme sur le plan humain. Avoir eu cette chance nous donne col­lec­tive­ment beau­coup d’opportunités, mais aus­si une respon­s­abil­ité : celle de tra­vailler pour diver­si­fi­er le recrute­ment des grandes écoles, afin que toutes et tous puis­sent demain y accéder.


Léa Dubois X17Léa Dubois X17, actrice metteuse en scène auteure

Après mes études à l’X, je suis en troisième année au Cours Flo­rent. J’ai joué dans une dizaine de courts métrages depuis l’X, j’écris une pièce de théâtre, en mets en scène une autre et passe cette année les con­cours des écoles nationales.
Je souhaite ensuite tra­vailler en tant qu’actrice, met­teuse en scène ou auteure pour le théâtre, actrice pour le ciné­ma, et poten­tielle­ment mon­ter ma pro­pre compagnie. 

Les stages que l’X m’a per­mis de faire dans des insti­tuts publics m’ont ouvert de nom­breuses portes. J’ai égale­ment acquis une sou­p­lesse intel­lectuelle et une habileté à trou­ver des astuces con­crètes. Mes années à l’X m’ont don­né con­fi­ance en le fait que je pou­vais tra­vailler dans le milieu qui m’attirait et que mes études me per­me­t­taient de le faire intel­ligem­ment. Mon esprit cri­tique et d’analyse, et les com­pé­tences de ges­tion d’équipes et de pro­jets, dévelop­pées lors de mes études, sont aus­si cru­ciales pour le méti­er de met­teuse en scène.

“Et si ?”

J’ai tou­jours eu une pas­sion pour le spec­ta­cle vivant, mais c’est l’année que j’ai passée à tenir le pre­mier rôle à X‑Broadway que je me suis dit : « Et si je pou­vais réelle­ment et con­crète­ment faire du théâtre ma car­rière et ma vie ? »


Nathalie de Preobrajensky X98Nathalie de Preobrajensky X98, ophtalmologiste

Après l’X, j’ai béné­fi­cié d’une passerelle pour débuter des études de médecine en troisième année. J’ai effec­tué mon exter­nat puis mon inter­nat à Paris, et je me suis spé­cial­isée en ophtalmologie.
Je suis à présent instal­lée en libéral à Ver­sailles avec le Dr Julien Bul­let, X99, égale­ment oph­tal­mol­o­giste, et je tra­vaille une journée par semaine au cen­tre de la rétine du Cen­tre hos­pi­tal­ier nation­al d’ophtalmologie des Quinze-Vingts. J’aime beau­coup ma spé­cial­ité car elle est extrême­ment var­iée, tant par la diver­sité des patholo­gies que par les pos­si­bil­ités d’exploration et de prise en charge.

“Il y a encore tant de choses à comprendre et à découvrir !”

L’X m’a apporté une très riche for­ma­tion sci­en­tifique et humaine, des ami­tiés fortes et durables et l’envie d’apprendre tou­jours et encore.

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