Assurer la pérennité pour plus de quarante ans

Dossier : L’industrie nucléaire après FukushimaMagazine N°686 Juin/Juillet 2013
Par Denis GASQUET (74)

L’investissement « post-Fukushi­ma » devrait peser en France dix mil­liards d’euros. Il con­cerne des mesures rel­a­tives aux risques naturels, à la défail­lance des sys­tèmes de sécu­rité et à la ges­tion des acci­dents graves. Ce « post- Fukushi­ma » s’insère dans un plan encore plus vaste, le « grand caré­nage EDF ».

Ce pro­gramme prévoit cinq mil­liards d’euros d’investissements par an jusqu’en 2025, afin d’assurer la péren­nité du parc nucléaire au-delà de quar­ante ans. Il s’agit d’améliorer la sûreté en inté­grant les retours d’expérience et de don­ner au parc une nou­velle jeunesse en changeant les gros composants.

REPÈRES
Après Fukushi­ma, cer­tains pays ont été amenés à recon­sid­ér­er la part du nucléaire dans leur pro­duc­tion énergé­tique nationale, voire son exis­tence même. La Fin­lande, la France, le Roy­aume-Uni, la Pologne et la Suède main­ti­en­nent l’option nucléaire. L’Allemagne, l’Autriche, la Bel­gique, l’Italie et la Suisse déci­dent d’abandonner le nucléaire ou con­fir­ment leur désengagement

Stocker les combustibles usés

Par­mi les grands pro­jets en cours, on peut citer le red­i­men­sion­nement du sys­tème de dépres­suri­sa­tion entre enceintes des cen­trales 1 300 MWe. C’est un pro­jet d’ensemblier. Il a démar­ré récem­ment par des études d’ingénierie mécanique et de process et se pour­suiv­ra jusqu’aux inter­ven­tions sur le site, qui se dérouleront de 2015 à 2023.

Citons aus­si une étude con­cer­nant le déman­tèle­ment téléopéré de vannes et con­duits de ven­ti­la­tion sous fortes radi­a­tions (100 mSv/h) pour la cen­trale de Dai­ichi à Fukushi­ma. Cette étude, réal­isée pour la société japon­aise Atox, doit con­tribuer à la pre­mière étape du démantèlement.

Citons encore le développe­ment d’un « rack » (con­teneur) de stock­age à haute den­sité pour le com­bustible usé. Pour sa con­cep­tion, plusieurs inno­va­tions ont fait l’objet de dépôts de brevets. Un pro­to­type à taille réelle a été réal­isé, con­fir­mant ses hautes per­for­mances en matière de sûreté, de tech­nique et d’adaptabilité, mais aus­si sur le plan com­mer­cial avec un excel­lent rap­port performances-prix.

Un con­trôleur radi­ologique volant piloté à distance

Cartographier les zones menacées

À Fukushi­ma même, l’accident a fait naître un besoin de car­togra­phie de zones par­ti­c­ulière­ment éten­dues et dif­fi­ciles d’accès. Ain­si a été pré­paré un con­cept de con­trôleur radi­ologique volant qui intéresse l’exploitant japon­ais Tepco.

Cet héli­cop­tère « drone » est piloté automa­tique­ment à dis­tance. Il est dérivé des travaux effec­tués depuis 2003 pour car­togra­phi­er les voiries des sites EDF avec des con­trôleurs radi­ologiques tout-terrain.

Onet Tech­nolo­gies (2 500 per­son­nes dont 700 ingénieurs) pro­pose des presta­tions d’ingénierie, de main­te­nance nucléaire, de décon­t­a­m­i­na­tion, de déman­tèle­ment, de traite­ment des déchets radioac­t­ifs et de for­ma­tion pour accroître la sûreté et la sécu­rité des hommes et des équipements.

Piscine nucléaire ONET Technologies
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