André GRAVIER (31)

André Gravier (31) (1911–2004)

Dossier : ExpressionsMagazine N°606 Juin/Juillet 2005Par : Henri MARCHAND (40)

Le colonel André Gravier en 1942, après les com­bats de Bir Hakeim.


Le colonel André Gravier en 1942, après les com­bats de Bir Hakeim.

La récente dis­pari­tion du colonel André Gravier (14 novem­bre 2004) et l’ap­proche du 60e anniver­saire de la fin de la Deux­ième Guerre mon­di­ale me con­duisent à évo­quer briève­ment la mémoire de ce poly­tech­ni­cien de la pro­mo­tion 1931, offici­er du génie et com­bat­tant de la France libre. Com­man­dant le génie de la 1re DFL à Bir Hakeim, où il fut griève­ment blessé, puis chef du génie divi­sion­naire de la 2e divi­sion blind­ée, il avait été fait com­pagnon de la Libéra­tion par le général de Gaulle le 13 sep­tem­bre 1942. Son état de san­té l’avait con­traint à une hos­pi­tal­i­sa­tion et une réforme pré­coce en mars 1945.

Je voudrais ajouter à ce bref In memo­ri­am le sou­venir col­lec­tif d’un groupe d’X, aujour­d’hui en voie de dis­pari­tion, qui ont par­ticipé aux com­bats de la Libéra­tion au sein d’une unité, rarement évo­quée, de la 2e DB, le XII­Ie batail­lon du génie. Lors de la mise sur pied, par le général Leclerc, au Maroc en 1943–1944, arrivant de France par l’Es­pagne et ami­cale­ment accueil­li par mes anciens, j’ai con­nu dans ce batail­lon, out­re le com­man­dant Gravier, le cap­i­taine Delage (25), le cap­i­taine Aron (30), le cap­i­taine Guérin (32) puis le cap­i­taine Dur­cos (32) (je leur attribue leurs grades de l’époque).

Après le débar­que­ment en Nor­mandie sont venus se join­dre au groupe le lieu­tenant Renck­er (28), tué le 2 novem­bre 1944, le cap­i­taine Granger Joly de Bois­sel (24), le lieu­tenant Plouin (36), le sous-lieu­tenant Bru­ley (41), le lieu­tenant Roux (36). Le sous-lieu­tenant Hen­ri Mook (39), qui avait par­ticipé à la cam­pagne de Libye, avait quit­té le batail­lon en Tunisie, mais doit fig­ur­er sur la liste, d’au­tant plus qu’il fut tué en Indo­chine en 1946 au sein du corps expédi­tion­naire en Extrême-Orient.

Je croirais man­quer au devoir de mémoire en n’évo­quant pas leur souvenir.


 

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