ALTARES : Le champion de l’analyse de données

Dossier : Dossier FFEMagazine N°714 Avril 2016
Par Laurence AUGOYARD

Pour soutenir le business, quelles sont les tendances lourdes sur le marché de la data ?

C’est l’arrivée en masse des don­nées avec son corol­laire : l’apport mas­sif de nou­velles tech­no­lo­gies capables de les exploi­ter et de leur don­ner du sens.

Environ 85 % des données ne sont pas exploitées. Comment faire ?

Le che­min est stra­té­gique, tech­no­lo­gique, humain. L’étape déci­sive est le bas­cu­le­ment, au plus haut niveau, dans une démarche consciente de créa­tion de valeur.

La data doit trou­ver sa place dans une chaîne de valeur « aug­men­tée ». La car­to­gra­phie pré­cise du patri­moine infor­ma­tion­nel en lien avec les cas d’usage consti­tue, de notre expé­rience, la deuxième phase.

Quels sont les autres moyens ?

L’intégration sys­té­ma­tique des tech­no­lo­gies de data mining, scra­ping, craw­ling, deep lear­ning, visua­li­sa­tion sont autant d’outils à la dis­po­si­tion des entre­prises à condi­tion que leur uti­li­sa­tion soit bien rac­cro­chée au busi­ness, dans les mains d’hommes et femmes qui maî­trisent le pro­ces­sus de trans­for­ma­tion en revenus.

À défaut, le voyage est vain.

Sans oublier les algorithmes ?

Bien sûr, les algo­rithmes et la data science sont désor­mais par­tout dans les pro­ces­sus et les busi­ness modèles comme ceux d’Amazon, d’Uber, d’Airbnb et bien d’autres encore.

Avec eux, l’analyse pré­dic­tive et le temps réel modi­fient en pro­fon­deur les approches mar­ke­ting, com­mer­ciales, sup­ply chain et conformité.

La Data est évi­dem­ment un levier de per­for­mance très impor­tant pour les entre­prises… La data et les tech­no­lo­gies de cal­cul amé­liorent la per­for­mance opé­ra­tion­nelle de l’entreprise.

Le chan­ge­ment pro­fond est l’utilisation de la data pour faire évo­luer ou créer de nou­veaux modèles, à l’intérieur ou au-delà des fron­tières du métier historique.

À quels défis majeurs les entreprises que vous accompagnez sont-elles confrontées ?

La data est valeur. Gar­der la pro­prié­té de ses data c’est s’assurer de conser­ver sa place au sein de la pla­nète numé­rique. C’est au moins se battre pour pou­voir exis­ter les 15 pro­chaines années.

C’est évi­dem­ment le défi le plus impor­tant. Et les entre­prises peuvent lar­ge­ment tirer leur épingle du jeu parce qu’elles ont la connais­sance métier.

La gestion et l’analyse des données sont-elles aujourd’hui primordiales ?

Nous sommes dans l’ère de la Data Eco­no­my. Qu’on le veuille ou non, qu’on le déplore ou qu’on l’accepte, le phé­no­mène est déjà là. Chaque indus­trie, chaque sec­teur, chaque modèle sont concernés.

Les entre­prises peuvent tirer pro­fit de l’évolution des sys­tèmes des tech­no­lo­gies de l’information pour accé­lé­rer leur digitalisation.

Car tant qu’elles ne pro­fi­te­ront pas de la richesse de la data, elles ne pour­ront appro­cher le Nou­veau Monde !

Mais pour profiter de la data, il faut trouver les bonnes compétences…

Oui, et la France a jus­te­ment ces talents. Il faut des scien­ti­fiques et des mar­ke­teurs capables de com­prendre l’interaction néces­saire entre les nou­velles tech­no­lo­gies et le business.

Ils sont aujourd’hui encore trop peu nom­breux, enclen­chant une vraie guerre des compétences.

Un autre défi, c’est la gestion du temps…

L’accélération est l’autre défi des comi­tés de direc­tion. En pla­çant la data au coeur de leur stra­té­gie, ils peuvent accé­lé­rer l’émergence de nou­velles lignes de reve­nus, voire réin­ven­ter leur métier.

La data cou­plée aux nou­velles tech­no­lo­gies a un effet d’accélérateur vertueux.

Enfin le dernier défi…

C’est un pro­blème de culture. Il est essen­tiel de savoir com­ment les entre­prises peuvent s’inscrire dans le monde nou­veau où le col­la­bo­ra­tif, le par­tage et la co-inno­va­tion sont essen­tiels pour créer de la valeur.

La stratégie d’Altares consiste à optimiser le technologie / data / usages : comment faites-vous ?

S’il n’existe pas d’usage, il ne sert à rien d’exploiter la data. S’il n’existe pas d’usage, il n’y aura pas non plus de valeur.

Notre réponse est dans la recherche de l’amélioration de l’usage pour créer du pro­fit ou repen­ser un modèle.

Êtes-vous contraint par une seule data ?

Nous pou­vons aller cher­cher toutes les data per­ti­nentes pour résoudre un pro­blème clients. La per­ti­nence, c’est la clef. Nous res­tons aujourd’hui le par­te­naire data des entre­prises, mais plus uni­que­ment dans la ges­tion du risque.

Nous allons bien plus loin. Nous les accom­pa­gnons dans leur pro­ces­sus de créa­tion de valeurs par la don­née, celle qui faut, au bon moment, au bon endroit.

La seule chose qui vous échappe : c’est la conservation des données ?

Le sto­ckage est une affaire de spé­cia­listes. Notre par­ti-pris est de lais­ser les don­nées chez nos clients ou dans des zones sécu­ri­sées que l’on appelle coffre-fort numérique.

En tant que ges­tion­naire de stra­té­gies data, nous aler­tons les diri­geants : « les don­nées sont de l’or noir dont vous devez reven­di­quer et gar­der la propriété. »

Comment pratiquez-vous l’innovation chez Altares ?

L’innovation est dans notre ADN. Nous essayons d’innover par des idées simples que nous concré­ti­sons du mieux possible.

Com­ment ? En étant prag­ma­tique, en déployant une éner­gie posi­tive et en étant au coeur de la muta­tion éco­no­mique de nos clients.

Disposez-vous d’un centre de recherches ?

À Nan­terre, notre stu­dio réunit des com­pé­tences plu­ri­dis­ci­pli­naires et nos locaux sont mis à dis­po­si­tion de tous : clients, étu­diants et start-up.

Nous tra­vaillons en sou­plesse à par­tir des cas d’usage remon­tés par nos com­mer­ciaux. Nous sommes dans l’enrichissement mutuel et nous croyons beau­coup à l’apport de la jeunesse.

Quels exemples de solutions innovantes chez Altares ?

Nous venons de lan­cer notre pre­mière Fin­tech : Liber­fi, pla­te­forme des­ti­née aux PME à la recherche de finan­ce­ment. Grâce à nos algo­rithmes, à nos bases de don­nées et aux infor­ma­tions col­lec­tées sur le web, nous met­tons en rela­tion les can­di­dats au finan­ce­ment et les finan­ceurs, acteurs ban­caires tra­di­tion­nels comme affac­tu­reurs ou crowdfunders.

La conver­gence entre ancien et nou­veau monde, par la data, nous motive au quotidien.

Powerlinx est votre deuxième plateforme innovante. Que propose-t-elle ?

Power­linx a reçu le pre­mier prix de l’innovation au der­nier salon du Big Data. C’est un mélange entre Mee­tic et lin­kedln pour entre­prises ! C’est une pla­te­forme qui favo­rise la mise en rela­tion inter­na­tio­nale des socié­tés entre elles grâce à une intel­li­gence séman­tique et des tech­no­lo­gies évo­luées de collecte.

Elle est rapide, concrète et peu coû­teuse (90 euros par mois). Bref, une aide pré­cieuse pour les PME et ETI qui veulent gros­sir à l’international.

Enfin votre dernière innovation dénommée RVP, que permet-elle ?

L’offre Reveal Valo­rize Pro­tect est un exemple de co-inno­va­tion en réponse à des besoins clients de plus en plus pressants.

Les entre­prises Lexxing Alain Ben­sous­san (droit des tech­no­lo­gies et du numé­rique), BM&A (conseil finan­cier), Cros­sing Tech (expert en tech­no­lo­gie) et Altares (par­te­naire de confiance data), asso­cient leur savoir-faire autour d’une vision com­mune : l’émergence d’une valeur data sous-jacente.

Tous les chefs d’entreprise tournent autour de ce sujet depuis des années sans réponse satis­fai­sante. Grâce aux 100 ans d’expertise cumu­lée sur le droit des don­nées, l’évaluation finan­cière, l’intégration des data struc­tu­rées et non struc­tu­rées, les stra­té­gies don­nées, etc. RVP pro­pose une réponse concrète, de bout en bout.

“ LES POLYTECHNICIENS SONT DES PASSEURS, DES VISIONNAIRES. ILS VONT POUVOIR RELIER L’ANCIEN MONDE AU NOUVEAU PARCE QU’ILS ONT DES COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES, PARCE QU’ILS SONT FORMÉS À DIRIGER ET PARCE QU’ILS VONT TRANSFORMER NOS ORGANISATIONS ET FÉDÉRER NOS ÉQUIPES. JE SUIS CONVAINCUE QUE LES POLYTECHNICIENS PEUVENT NOUS AIDER À RÉALISER CETTE CONVERGENCE. C’EST VITAL ”
EXPLIQUE LAURENCE AUGOYARD.

En quoi les profils scientifiques issus d’une école comme Polytechnique sont-ils clés dans la data economy ?

Les nou­velles tech­no­lo­gies, les mathé­ma­tiques, les sta­tis­tiques, le monde digi­tal sont de plus en plus prégnants.

Dans ce monde, des pro­fils hyper poin­tus venant des grandes écoles d’ingénieurs, de Poly­tech­nique ont un rôle à jouer pour créer de la valeur.

Quel sera leur rôle ?

Les poly­tech­ni­ciens sont des pas­seurs, des vision­naires. Ils vont pou­voir relier l’ancien monde au nou­veau parce qu’ils ont des com­pé­tences spé­ci­fiques, parce qu’ils sont for­més à diri­ger et parce qu’ils vont trans­for­mer nos orga­ni­sa­tions et fédé­rer nos équipes.

Je suis convain­cue que les Poly­tech­ni­ciens peuvent nous aider à réa­li­ser cette conver­gence. C’est vital.

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