AIRBUS : l’imagerie spatiale au service d’un plus grand nombre

Dossier : Dossier FFEMagazine N°729 Novembre 2017
Par Philippe PHAM

Quelle est la valeur ajoutée de l’imagerie spatiale ?

L’imagerie spa­tiale pos­sède un atout con­sid­érable : nous pou­vons répon­dre rapi­de­ment à la demande de clients et cou­vrir les 150 mil­lions de kilo­mètres car­rés de ter­res émergées, inclu­ant toutes les ban­des côtières et mar­itimes, à la fois de façon glob­ale, sys­té­ma­tique, mais aus­si de façon ciblée et spécifique. 

Toute­fois, elle n’est pas le seul senseur et cap­teur optique. Il est aujourd’hui pos­si­ble de choisir et com­bin­er de nom­breuses sources d’imagerie et d’intelligence, par exem­ple entre un drone et un satel­lite (en fonc­tion des besoins mis­sion et obser­va­tion de nos clients, à base d’images).

À titre d’exemple, on priv­ilégiera le satel­lite pour la sur­veil­lance de la poli­tique agri­cole com­mune et le drone pour la sur­veil­lance de cer­taines cultures ! 

Airbus offre-t-il les deux prestations ?

Nous savons faire les deux ! À par­tir de notre expéri­ence ini­tiale­ment satel­li­taire, Air­bus a dévelop­pé de nom­breux out­ils et des com­pé­tences dans le domaine de l’imagerie toutes caté­gories (mod­èles 3D, mod­èles numériques de ter­rain, mosaïques grandes sur­faces, optique et radar…). 

Notre groupe imag­ine tout ce qui est néces­saire pour traiter l’image et pro­pos­er pré­ci­sion, réac­tiv­ité et qual­ité de ser­vice dans nos presta­tions en fonc­tion des domaines d’intervention de nos clients. 

Nous avons ain­si beau­coup tra­vail­lé sur la com­plé­men­tar­ité radar/optique qui s’applique de façon très per­ti­nente dans les domaines comme la sur­veil­lance maritime. 

Quels sont vos domaines d’application ?

La défense et la sécu­rité, l’énergie, l’aviation, la sur­veil­lance mar­itime, la plan­i­fi­ca­tion nationale, l’environnement, la sécu­rité́ publique, les ser­vices de géolo­cal­i­sa­tion ou encore l’agriculture.

Nous inter­venons plus par­ti­c­ulière­ment dans les domaines de la défense et la sécu­rité, l’agriculture, la sur­veil­lance mar­itime et des ser­vices de géolo­cal­i­sa­tion, qui représen­tent les 4 secteurs qui génèrent un chiffre d’affaires sig­ni­fi­catif et en croissance. 

Pourquoi privilégiez-vous un certain nombre de marchés ?

Depuis 30 ans, notre groupe éla­bore des logi­ciels, pro­pose des capac­ités d’interprétation, des pro­duits et ser­vices dédiés dans des champs d’application comme la sur­veil­lance des forêts, des océans ou des sys­tèmes de défense. 

Air­bus s’est con­cen­tré sur des marchés à haute valeur ajoutée où ses images et ses capac­ités d’analyse et d’exploitation sont per­ti­nentes, allant jusqu’aux ser­vices opéra­tionnels sur le terrain. 

Aus­si avons-nous imag­iné par exem­ple un logi­ciel très puis­sant pour extraire et inter­préter la crois­sance des plantes, per­me­t­tant de prodiguer des con­seils en irri­ga­tion et dans les engrais applic­a­bles à dif­férentes typolo­gies de cul­tures (maïs, blé, orge). 

Peu de nos con­cur­rents savent vrai­ment le faire de façon très pré­cise et opérationnelle ! 

Pourquoi êtes-vous absents de certains marchés ?

Aujourd’hui, par exem­ple, nous ne sommes pas encore sur le marché des con­som­ma­teurs. Il n’existe pas d’applications mobiles grande échelle à base d’imagerie satel­li­taire à l’exception de Google Earth (qui n’exploite qu’en par­tie l’imagerie satellitaire). 

Nous ciblons actuelle­ment des marchés à haute valeur ajoutée capa­bles sou­vent de s’interpénétrer comme l’agriculture et l’assurance agri­cole. À titre d’exemple, nous appor­tons de la valeur sur l’assurance de four­rages à par­tir d’observations satel­li­taires, de suivi d’indices de pro­duc­tion dans le temps et de rap­ports d’exploitation.

Vous espérez beaucoup de vos quatre nouveaux satellites très haute résolution Pléiades Neo d’Airbus..
Le lancement est-il toujours prévu en 2020 ?

Air­bus a signé le con­trat de lance­ment util­isant le lanceur européen Vega‑C avec Ari­ane­space. Le pre­mier lance­ment est prévu pour mi-2020 et le sec­ond suiv­ra dans les 18 mois après au tout début 2022. 

Nos satel­lites Pléi­ades Neo seront à la pointe des per­for­mances dans de nom­breux domaines : réso­lu­tion, capac­ité de col­lecte, boucle bord-sol, revis­ite quo­ti­di­ennes et équipés de la tech­nolo­gie de com­mu­ni­ca­tion laser la plus moderne. 

Nos clients béné­ficieront ain­si d’une cou­ver­ture en temps qua­si réel qui restera longtemps iné­galée dans notre indus­trie. Le décalage entre la com­mande de l’image et son inter­pré­ta­tion sera des plus brefs ! 

Vous serez plus compétitifs…

Par rap­port à la précé­dente généra­tion de satel­lites et aux con­cur­rents, nous serons plus que com­péti­tifs ! Air­bus tente tou­jours d’apporter des fac­teurs « dif­féren­ciants » dans les offres qu’il pro­pose et pro­posera dans les années qui viennent. 

Il est impor­tant de répon­dre aux attentes du marché pour rester en avance et résis­ter du mieux pos­si­ble à la con­cur­rence des autres com­péti­teurs internationaux. 

Quelles sont les demandes du marché ?

Le marché demande de la réso­lu­tion de plus en plus pré­cise, de la cou­ver­ture, de la fraîcheur d’information, des mis­es à jour et un accès de plus en plus rapi­de à l’image ou son interprétation. 

Dans les sys­tèmes de prochaine généra­tion, Air­bus veut trou­ver le bon com­pro­mis entre les capac­ités embar­quées à bord des satel­lites, les analy­ses au sol, le prix de l’image et le mon­tant des investissements. 

Comment mettez-vous à disposition les images ?

Pour les clients du secteur de la défense, Air­bus met à dis­po­si­tion dif­férents types d’accès, comme des infra­struc­tures spé­ci­fiques « à domicile ». 

Pour le reste de notre clien­tèle, notre plate­forme dig­i­tale One Atlas pro­pose dif­férents modes de con­som­ma­tion de l’imagerie, des nou­veaux ser­vices dig­i­taux et de nou­velles capac­ités en ter­mes d’accès, d’utilisation et de collaboration. 

Quels sont les modes d’accès à l’image sur votre plateforme ?

Sous nos con­di­tions con­tractuelles, les clients peu­vent com­man­der une image ou plusieurs, fraîch­es ou non, avec une grande flex­i­bil­ité d’accès et/ou de livraison. 

Les moyens mod­ernes per­me­t­tent désor­mais tous les pos­si­bles et de dis­pos­er de très grands vol­umes à très haute déf­i­ni­tion, ain­si que des modes col­lab­o­rat­ifs pour l’exploitation des don­nées et la mise en œuvre de ser­vices dig­i­taux dédiés à dif­férents types de marchés. 

Votre plateforme est-elle interactive ?

Notre plate­forme dig­i­tale est de plus en plus ouverte, com­mu­ni­cante, et inté­gre de façon con­tin­ue de nou­veaux ser­vices et capacités. 

Elle est à dis­po­si­tion de nos clients qui peu­vent véri­fi­er ou peaufin­er leurs proces­sus, leurs idées, leurs mod­èles, leurs ser­vices, leur créa­tiv­ité dans des espaces privés ou ouverts à leurs partenaires. 

Votre plateforme devient surtout collaborative…

À PROPOS

Le business cluster Intelligence au sein d’Airbus Defence and Space intervient a différents niveaux :
  • la vente d’imagerie produite par nos satellites optiques et radars ;
  • la vente des systèmes sol de réception et d’exploitation de la télémesure d’images de nos satellites ;
  • la vente de systèmes clé en main, de services et de solutions a nos clients.

Env­i­ron 200 parte­naires utilisent quo­ti­di­en­nement notre plate­forme. Nous sommes dans un « brain storm­ing » dig­i­tal où nous nous posi­tion­nons tout le long de la chaîne de valeur, de l’accès aux don­nées, aux images jusqu’à la mise en œuvre de ser­vices à haute valeur ajoutée. 

C’est don­nant-don­nant. Nos clients ont accès à nos don­nées et, en con­trepar­tie, nous dévelop­pons et testons en mode agile les presta­tions et ser­vices poten­tiels de demain. 

Quelles sont vos ambitions ?

Nous pas­sons aujourd’hui d’une activ­ité fondée sur la don­née à une activ­ité cen­trée autour de son exploita­tion intel­li­gente et des ser­vices. Nous devons créer de la valeur à tra­vers une infor­ma­tion qui doit être util­is­able par nos clients dans leurs domaines d’activités et leurs opérations. 

Nous sommes très axés B2B avec des appli­ca­tions, des solu­tions validées et aujourd’hui prêtes à l’emploi.

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